Par Thomas Mannierre, Directeur EMEA Sud de BeyondTrust L’IA a fait entrer les braquages dans une nouvelle dimension. Plus besoin d’une cagoule noire désormais. En améliorant les attaques d'ingénierie sociale modernes, l’IA a donné naissance à un autre type de menaces : les deepfakes. Bienvenue dans ce qui pourrait être un épisode de Black Mirror ! Le faux CFO de Hong Kong En début d’année, une entreprise à Hong Kong s’est vue escroquée de 25,6 millions de dollars par un hacker utilisant l’IA et la technologie deepfake pour usurper l’identité d’un directeur financier. Si l'on en croit les rapports d’enquête, l'attaque a simulé un environnement de vidéoconférence complet et utilisé une fausse identité d'un important directeur financier de Hong Kong et d'autres participants à la réunion. La victime ciblée du département financier s'est d'abord méfiée d'un e-mail de phishing prétendant provenir du directeur financier. Cependant, la victime a rejoint une con
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Appareils infectés par un logiciel malveillant par région |
En 2019, les tentatives de phishing ont augmenté de 640 % et les malwares ciblant Windows 7® de 125 %, selon le rapport des menaces 2020 d’OpenText par Webroot. L’année dernière, les cybercriminels ont brillé par leur agilité et leurs innovations visant à contourner les systèmes de défense. Ils restent néanmoins attachés aux méthodes d’attaque établies de longue date.
« Dans le secteur de la cybersécurité, la seule certitude est qu’il n’en existe pas et encore moins de solution miracle », commente Hervé Szafir, Directeur Cybersécurité chez OpenText. « Les résultats du rapport de cette année rappellent pourquoi il est essentiel pour les entreprises de toutes tailles de veiller non seulement à protéger leurs données mais aussi à anticiper les attaques. Pour cela, nous leur recommandons de prendre des mesures destinées à assurer leur cyberrésilience grâce à une défense en profondeur qui prend en considération le comportement des utilisateurs et optimise la protection du réseau et des terminaux. »
Principales conclusions du rapport :
Les URL de phishing ont augmenté de 640 % en 2019
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Les 10 premiers pays hébergeant la majorité des URL à haut risque en 2019 |
- 1/4 des URL malveillantes est hébergée sur un nom de domaine non malveillant.
- 8,9 millions d’URL découvertes hébergent un script de cryptojacking.
- Les principaux sites imités par les pages de phishing ou des cybercriminels sont ceux de Facebook, Microsoft, Apple, Google, PayPal et DropBox.
- Les 5 principaux types de sites web imités sont des plateformes d’échange de cryptomonnaies (55 %), de jeux en ligne (50 %), de messageries web (40 %), d’établissements financiers (40 %) et de services de paiement (32 %).
Les malwares ciblant Windows 7® ont observé une croissance de 125 %.
- 93,6 % des malwares observés étaient spécifiques à un seul PC, une proportion record à ce jour.
- 85 % des menaces se dissimulent dans l’un des quatre dossiers suivants : %temp%, %appdata%, %cache% et %windir%.
- Plus de la moitié (54,4 %) de celles touchant les PC d’entreprise se trouvent dans des dossiers %temp%. Ce risque peut être facilement atténué par la définition d’une règle Windows interdisant aux programmes de s’exécuter depuis un répertoire temporaire.
- Le nombre d’adresses IP liées aux exploitations de vulnérabilités Windows a bondi de 360 %. La majorité d’entre elles ciblent des versions obsolètes du système d’exploitation.
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: IP malveillantes par région géographique |
Les PC des particuliers courent toujours près de deux fois plus de risques d’être infectés que ceux des entreprises.
- Les régions du monde les plus vulnérables sont celles qui utilisent le plus de systèmes d’exploitation anciens.
- Parmi les machines infectées chez les particuliers, plus de 35 % l’ont été au moins trois fois et près de 10 % l’ont été six fois ou plus.
- Le manque de sécurité persistant sur les PC des particuliers souligne le risque auquel les entreprises s’exposent en permettant à leurs collaborateurs de se connecter à leur réseau à partir d’équipements personnels.
Les chevaux de Troie et autres malwares ont représenté 91,8 % des menaces sur Android™.