L’appareil photo n’est pas mort, il a changé de forme. Longtemps compagnon de voyage ou de moments familiaux, le boîtier numérique classique s’est effacé sans bruit devant un rival inattendu : le téléphone portable. En une décennie, les usages se sont inversés et selon les dernières données de Photutorial, plus de 92 % des photographies prises en 2025 le sont avec un smartphone, contre à peine 7 % pour les appareils dédiés. Autrefois emblème de la maîtrise technique, l’appareil photo grand public n’est plus que l’ombre de lui-même et les ventes s’effondrent. Mais la photographie, elle, reste. C’est dans ce paysage transformé que s’inscrit l’ouvrage " Smart Photos " de Jo Bradford, publié aux éditions Eyrolles. Photographe de formation, militante de l’image populaire, l’autrice britannique entend répondre à un besoin clair : redonner du sens et de la méthode à ce geste devenu universel — prendre une photo avec son téléphone. La photographe entend expliquer ...
Par le Dr Camille Rambaud, co-fondateur de l’Institut Voltaire
L’omniprésence des écrans dans nos vies transforme notre manière de travailler, de communiquer et même de nous divertir. Mais ce mode de vie connecté à un coût pour notre santé visuelle. Fatigue oculaire, sécheresse, maux de tête, troubles du sommeil : les symptômes de ce que l’on appelle désormais le syndrome de vision artificielle touchent de plus en plus de personnes, et ce, dès le plus jeune âge. Alors, comment protéger nos yeux sans renoncer aux technologies numériques ?
Comprendre les risques : l’impact des écrans sur nos yeux
La lumière bleue émise par les écrans numériques est l’un des principaux facteurs incriminés. Bien qu’elle soit essentielle pour réguler notre rythme circadien, une surexposition peut perturber le sommeil et provoquer des lésions oculaires à long terme. De plus, le clignement naturel des yeux diminue significativement devant un écran, ce qui entraîne une sécheresse oculaire accrue. Enfin, la posture adoptée lors de l’utilisation des appareils peut également causer des tensions musculaires et des maux de tête.
Des gestes simples pour protéger vos yeux au quotidien
Voici quelques conseils pour limiter les effets négatifs des écrans :
- Appliquer la règle du 20-20-20 : toutes les 20 minutes, regardez un objet situé à 20 pieds (environ 6 mètres) de distance pendant au moins 20 secondes.
- Cligner consciemment des yeux : pour éviter la sécheresse oculaire, hydratez vos yeux à l’aide de larmes artificielles si nécessaire.
- Ajuster vos écrans : réglez la luminosité et activez un filtre anti-lumière bleue, particulièrement en soirée.
- Respecter une distance correcte : placez votre écran à environ 50 à 70 cm de vos yeux, légèrement en dessous du niveau des yeux.
- Faire des pauses régulières : au-delà de la règle 20-20-20, n’hésitez pas à décrocher complètement des écrans plusieurs fois par jour.
Un suivi professionnel pour des solutions adaptées
En cas de symptômes persistants, il est essentiel de consulter un ophtalmologue. Des solutions sur mesure, comme des lunettes filtrantes ou des traitements médicaux, peuvent être envisagées. Un accompagnement dans la prise en charge de leur santé visuelle, notamment pour les troubles liés aux écrans est primordial.
Un enjeu collectif pour une révolution numérique responsable
Protéger nos yeux ne relève pas uniquement de la responsabilité individuelle. Les fabricants, les employeurs et les institutions éducatives doivent également prendre des mesures pour limiter les impacts des écrans : conception de dispositifs moins nocifs, sensibilisation et formation, ergonomie des espaces de travail.
À l’heure où les écrans deviennent indispensables, il est crucial de trouver un équilibre entre innovation technologique et respect de notre santé visuelle. La prévention et l’éducation sont nos meilleurs alliés pour préserver nos yeux et garantir une vision durable dans un monde numérique.