À l’heure où les algorithmes confinent les individus dans des bulles informationnelles, le travail de sourcing réalisé dans le cadre d’une activité de veille stratégique constitue un bel exemple d’acte concret et efficace permettant d’éclairer véritablement la décision. Par Arnaud Marquant, directeur des opérations chez KB Crawl SAS Dans un rapport prospectiviste issu des derniers Etats Généraux de l’information, plusieurs experts s’attachent à décrire l’information telle qu’elle pourrait être en 2050 (« Le monde de l’information en 2050 : des scénarios possibles », coordination INA, sept. 2024). Ces experts y formulent le vœu selon lequel les assistants personnels générés par l’IA pourraient être à terme gérés par des algorithmes limitant au maximum l’enfermement des citoyens dans les bulles informationnelles. On l’aura compris : l’enjeu est de taille, tant il s’avère que nous sommes actuellement en prise avec cet « effet tunnel ». Diversifier ses sources pour éviter les angles ...

L'une des principales caractéristiques des cartes géographiques de Google (les fameuses Google Maps) est qu'elles peuvent être interfacées avec des banques de données selon le principe du mashup. Ainsi, on peut avoir une carte de la région avec les meilleurs restaurants localisés. Mais là où l'idée devient intéressante, c'est lorsque l'on combine des cartes avec de grandes bases de données. C'est le cas de la base de connaissance mondiale Freebase qui propose désormais sur une cartographie de 50 siècles de guerres sur la planète. Sur www.conflicthistory.com, on visualise ainsi les champs de bataille, le nombre de morts au cours d'une frise historique qui conduit le visiteur de la guerre du Kurukshetra (-3 000 à -1 000 avant notre ère) jusqu'à la guerre en Afghanistan et au conflit israélo-palestinien. Une belle leçon d'histoire.