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Les GreenTech ont-elles rendu le changement d’heure obsolète ?

"Ce dimanche 25 mars, le changement d'heure va nous faire perdre 1h de sommeil mais surtout, nous fera-t-il réellement économiser de l'énergie ? " s'interroge Eficia, une GreenTech (start-up spécialisée dans les nouvelles technologies dédiées à la protection de l'environnement) qui optimise la performance énergétique des bâtiments. La société plaide pour le développement de son secteur en France. En France, le changement d'heure tel qu'on le connaît aujourd'hui a été mis en place en 1976, trois ans après un premier choc pétrolier qui aura eu des conséquences économiques et environnementales importantes pour les pays occidentaux. Cette période marque le démarrage embryonnaire des premières actions européennes en faveur de l’environnement. Pour l'anecdote, cette mesure fut d’abord une idée, celle de Benjamin Franklin, finalement mise en oeuvre durant la Première Guerre Mondiale, pour "participer à l’effort de guerre", avant d’être aband

71 % des Français inquiets face au progrès technologique

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Afin de comprendre et analyser la perception des Français à l’égard des nouvelles technologies, l’Académie des technologies et OpinionWay ont réalisé un sondage[i]. Cette étude confirme leur attrait, mais également leurs inquiétudes face aux nouvelles technologies, notamment sur les questions environnementales. Pour la moitié d’entre eux, le progrès technologique est l’une des causes du changement climatique et cela atteint les 55 % chez les 18-24 ans. Après la santé (60%), l’agriculture (25%), la mobilité (21%) et les green tech (20%) cristallisent le plus d’attentes chez les Français.

Les trois-quarts des Français se disent intéressés par la technologie et 70% d’entre eux pensent qu’elle apporte de meilleures conditions de travail. Les jeunes sont les plus optimistes en la matière : 79% pour les 18-24 ans contre 67% pour les 50-64 ans. En revanche, 71% des Français estiment que le progrès technologique entraine des contraintes, et qu’à long terme il apportera plus de problèmes qu’il n’en résoudra. La grande majorité des plus de 65 ans pense que plus la technologie se développe, plus les humains subissent ces contraintes (74% pour les plus de 65 ans contre 60% pour les moins de 25 ans). Les 25-34 ans sont les plus inquiétés (50%) par les nouvelles technologies et également les plus partagés puisque plus d’un 1/3 se dit à la fois intéressé et inquiet. Pour ce qui est des personnalités incarnant le progrès technologique, si Alain Carpentier arrive en tête pour la majorité des français (principalement chez les 50-64 ans), c’est Thomas Pesquet qui l’emporte chez les plus jeunes.

Les Français confirment leur fort intérêt pour la technologie…

76% des Français déclarent être assez, voire très intéressés par la technologie (toutes catégories d’âge confondues). Pour les plus jeunes, cet intérêt s’exprime jusqu’au travers de leurs habitudes de consommation puisque 55% des moins de 25 ans, contre 27% des 50-64 ans déclarent aimer acheter des objets technologiques dernier cri. Les artisans, les commerçants, chefs d’entreprises (91%) ainsi que les habitants du sud-ouest (82%) sont les plus intéressés. Pour 64% des Français, le progrès technologique reste synonyme de progrès pour l’humanité. Les Français considèrent également que le développement technologique offre une meilleure qualité de vie pour les générations futures (61%)


…Mais les trentenaires confirment également leurs inquiétudes…

Bien qu’intéressés et friands de technologie, 41% des Français expriment leurs inquiétudes à ce sujet. Elles s’expliquent notamment par des incertitudes et un manque d’information : près de 1/3 des Français déclare ne pas être suffisamment informé par le Gouvernement sur les conséquences des technologies (32%). Par ailleurs, ils estiment ne pas assez être impliqués dans les décisions portant sur les technologies controversées (81%). Enfin, la moitié des 25-34 ans sont inquiets vis-à-vis des progrès technologiques, contre seulement 37% des 35-49 ans.

Entre curiosité et besoin d’information, l’intérêt et l’inquiétude face à la technologie restent stables et n’apparaissent pas comme incompatibles. Ainsi, 28% des Français affirment ressentir ces deux sentiments et notamment les jeunes âgés de 25 à 34 ans (36%) qui ont grandi et ont assisté à l’évolution technologique. Ainsi les Français gardent un regard critique et objectif sur la technologie : ils ne voient pas le progrès technologique comme étant uniquement une chose positive pour l’humanité puisque 71% considèrent que plus cette dernière se développe, plus les humains subissent ses contraintes (73% pour les plus de 65 ans contre 60% pour les moins de 25 ans).

Concernant le domaine professionnel, l’apport bénéfique de la technologie connait une inflexion depuis l’année dernière. La part de Français qui considèrent que les nouvelles technologies apportent de meilleures conditions de travail est en baisse de 4 points (74% en 2018 contre 70 cette année). Par ailleurs, moins d’un Français sur deux (40%) affirment que la technologie lui offre plus d’opportunités que de dangers dans sa vie professionnelle, soit une baisse de 7 points par rapport à l’an dernier. Ce chiffre chute à 25% pour les ouvriers. Les jeunes sont plus confiants que la moyenne puisque 79% des 18-24 ans estiment que les nouvelles technologies apportent de meilleures conditions de travail (contre 68% pour les 25 34 ans !).


…Notamment sur la problématique environnementale

La question environnementale s’inscrit clairement au cœur des réflexions actuelles. Le deuxième domaine où les Français sont le plus en attente de voir des progrès technologiques est l’agriculture. Domaine pour lequel les attentes ne cessent de croitre (25%, +4 points). Bien que troisième domaine leader du progrès technologique en France (17%), les Français sont conscients des dangers que représentent les méthodes d’exploitation agricoles sur l’environnement et qui sont au cœur des réflexions actuelles. Le troisième domaine où l’innovation technologique est attendue se rattache également à cette problématique, il s’agit de la green tech et de l’énergie (20%).

Le changement climatique, une prise de conscience encore plus prégnante chez les jeunes

Enfin, les Français malgré leur appétence croissante pour les nouvelles technologies semblent prendre de plus en plus conscience du danger qu’elles peuvent représenter pour l’humanité et son mode de vie. Un constat qui inquiète ! Près de la moitié des Français a le sentiment que le progrès technologique est l’une des causes du changement climatique (49%). Ce constat est particulièrement prégnant chez les plus jeunes (55% chez les 18-24 ans contre 43% chez les 65 ans et plus). La technologie trouve ici la limite de ses effets positifs.


La santé, la communication et la mobilité sont perçus comme les principaux progrès technologiques

Depuis la fin du XXème siècle, les principaux progrès technologiques sont ancrés dans le domaine de la communication. Ainsi, malgré une baisse de 5 points, Internet apparait comme le principal progrès technologique (62%). Malgré cet essoufflement, la deuxième place est toujours trustée par le smartphone (40%), un autre outil de communication. Cet engouement, notamment pour les plus de 65 ans, s’explique par l’impact des NTIC dans leur quotidien. Les progrès technologiques dans le domaine de la santé (robotisation en santé 38% et procréation médicalement assistée 21%) demeurent fortement attendus par les Français (59%). Ces innovations amènent désormais à étudier et appréhender la vie d’une autre manière, à atteindre ce qui semble impossible et qui vient transformer la vision de la vie humaine. Enfin, la voiture autonome et les réseaux sociaux sont plus considérés comme des principaux progrès chez les 25-34 ans (22% et 15%) que pour le reste de la population (17% et 9%), et en particulier les plus âgés (10% et 6%).

Enfin la mobilité fait également partie des domaines ayant connu le plus de progrès technologiques (29%).


La santé, au cœur des attentes, talonnée par la green-tech et l’énergie chez les 18-34 ans


Malgré un recul de 4 points, la santé demeure le domaine dans lequel les progrès technologiques sont les plus attendus (60%). Ce constat est particulièrement appuyé chez les plus 65 ans (81%) contre 37% chez les moins de 25 ans. Si l’agriculture, domaine pour lequel les attentes ne cessent de croitre (25% + 4 points) arrive en deuxième position, la green-tech et l’énergie arrivent en 2ème position chez les 18-34 ans avec 27% des voix (seulement 17% chez les plus de 65 ans).



Alain Carpentier, incarne le progrès technologique


La santé et les NTIC, se retrouvent également sous les traits des personnalités incarnant le mieux les progrès technologiques. Si Alain Carpentier, le chirurgien ayant créé et implanté le premier cœur artificiel autonome incarne le mieux le progrès technologique, c’est Thomas Pesquet qui remporte les suffrages chez les 18-24 ans (22% contre 14% pour la moyenne nationale).

Bill Gates, créateur de Microsoft et du portail Internet MSN, s’impose à la première place du classement international (30%). Jack Kilby, deuxième avec 18% n’est cité que par 7% des 18-24 ans. Ces derniers plaçant en deuxième position Timothy John Berners-Lee, l’inventeur du Web (21%).



Avec un modèle comme Alain Carpentier, les Français perçoivent avant tout leur pays comme l’un des leaders de l’innovation technologique en matière de santé et recherche médicale (45%) devant l’aéronautique et l’espace avec Thomas Pesquet (14%) – pourtant un atout fort de la France, mais aussi Esther Duflot, première Française à obtenir le prix Nobel de l’économie (13%) et Cédric Villani (3%).

Les sciences telles que les biotechnologies (16%) et les nanotechnologies (16%) séduisent moins les Français, tout comme les techniques spécifiques comme l’Intelligence artificielle (12%), l’impression 3D (11%) ou encore la réalité augmentée et la réalité virtuelle (8%) qui demeurent en retrait car encore méconnues.

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