En matière de cloud et d'intelligence artificielle (IA), la régulation n’est pas un frein : tel est le message que Laure de La Raudière, présidente de l’Arcep, le gendarme français des Télécoms, est allée porter fin juin à Bruxelles devant les parlementaires européens. Alors que la Commission mène une consultation publique sur l’avenir des politiques en matière de cloud et d’IA, le régulateur français des télécoms défend l'idée de doter l’Europe d’un cadre économique pro-investissement, stable et ambitieux, au service de sa souveraineté technologique. Forte de son expérience dans le secteur des télécoms — où la régulation a permis à la France de devenir le premier pays européen en matière d’abonnements très haut débit —, l’Arcep plaide pour une approche transposable aux infrastructures numériques du futur. Car l’enjeu dépasse de loin le simple déploiement de serveurs ou d’algorithmes car il s’agit d’assurer l’autonomie stratégique de l’Union européenne dans un contexte de dépen...
Le numérique est un enjeu majeur pour la France. Sera-t-il au coeur de la campagne électorale des municipales qui ont lieu dans quatre mois ? Vraisemblablement selon Villes Internet, association transpolitique d'élus locaux rassemblés autour du thème de l'Internet citoyen, qui vient d'indiquer que pour l'édition 2020, il y avait une participation en hausse au Label National Villes et Villages Internet.
Pour rappel, ce label national, pendant « innovation » du label Villes Fleuries, est porté par l’association Villes Internet, financée par les cotisations de ses 450 membres, et soutenue par plusieurs ministères, la Mutuelle Nationale Territoriale et La Banque Française Mutualiste, en partenariat avec les associations de collectivité et d’élus : ADF (assemblée des département de France), AMF (association des maires de France), Villes de France, APVF (Association des petites villes de France), AMRF (Association des maires ruraux de France), FNCCR (Fédération nationale des collectivités concédantes et régies) et AMIF (Association des Maires de l’Île-de-France).
Ce 21e label est attribué comme chaque année par un jury essentiellement composé d’universitaires, et présidé par le géographe Mathieu Vidal. Plus de 20 experts comparent les collectivités volontaires pour les organiser dans un référentiel entre une à cinq arobases (@).
"Les agents territoriaux et élus au numérique de ces villes et villages travaillent depuis plus de 6 mois à décrire les initiatives numériques locales qu’ils publient eux même dans la plateforme collaborative www.villes-internet.net", indique l'association, qui précise que "cette année, ils échangent avec leurs pairs plus de 11 784 fiches d’initiatives à découvrir dans l’Atlaas qui les géolocalise."
Démocratie participative et transition écologique
En attendant la cérémonie de remise des labels le 4 février 2020 à Martigues (Bouches-du-Rhône) par Julien Denormandie, ministre chargé de la Ville et du Logement, l'association Villes internet esquisse quelques tendances sur les dossiers proposés par les villes et villages candidats."Les projets numériques locaux des collectivités locales françaises touchent tous les domaines de l’action publique : la dématérialisation des démarches administratives bien sûr est toujours en tête des efforts des mairies pour améliorer le service public. Le numérique à l’école est un enjeu qui progresse rapidement tant pour les méthodes éducatives que pour les dispositifs d’inscriptions scolaire et périscolaire à distance", constate l'association.
Autre sujet fort, peut être un contre effet du mouvement des Gilets jaunes et du Grand débat nationak : la démocratie participative. "La progression des modules pour la démocratie locale ne faiblit pas, débats en lignes ou budgets participatifs se multiplient."
"Nous remarquons cette année plusieurs efforts de vigilance face aux risques induits par les usages du numérique avec des actions concrètes pour la cybersécurité ou la lutte contre la désinformation. La vigilance écologique pointe avec des politiques volontaires de recyclage des matériels notamment, et encore à la marge une écoconception des services numériques", indique Villes internet.