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Données personnelles : rien à cacher, mais beaucoup à perdre

Nos données personnelles sont partout sur internet, et peuvent être utilisées à très mauvais escient. Дмитрий Хрусталев-Григорьев , Unsplash , CC BY Par  Antoine Boutet , INSA Lyon – Université de Lyon Nos données personnelles circulent sur Internet : nom, adresses, coordonnées bancaires ou de sécurité sociale, localisation en temps réel… et les affaires qui y sont liées se font une place pérenne dans le débat public, du scandale Facebook-Cambridge Analytica au vol de données à la Croix-Rouge , en passant par les récents blocages d’hôpitaux par des rançongiciels (ou ransomware ) et l’ interdiction de l’application TikTok pour les fonctionnaires de plusieurs pays . Mais si l’on sait de plus en plus que nos données personnelles sont « précieuses » et offrent des possibilités sans précédent en matière de commercialisation et d’innovation, il est parfois difficile de saisir ou d’expliquer pourquoi il faudrait les protéger. Quels sont les risques

Pendant les grèves, le télétravail accélère


teletravail

La mobilisation sociale contre la réforme des retraites a mis en avant le télétravail. Pour les salariés dont le poste le permet et qui ne peuvent rejoindre leur lieu de travail habituel, travailler à domicile est une bonne solution.

Selon une étude sur l’impact des grèves dans le secteur du numérique et de la prestation intellectuelle, le télétravail sauve 90% des consultants experts du numérique.
"Le Groupe INOP’S a interrogé son réseau de 800 PME et 35 000 freelances du numérique pour mesurer l’impact des grèves sur leur mission en cours auprès de leurs clients grands comptes. Les résultats montrent de manière spectaculaire le succès du télétravail, et un impact financier moins catastrophique que prévu, même si non négligeable", expliquent les commanditaires de l'étude.

Alors que 70% des entreprises interrogées étaient déjà préparées à un télétravail de plus du 3/4 de leurs équipes, il restait une inconnue côté clients, habitués à voir de visu leurs consultants. "Pour 72% des PME  répondantes, la grande majorité de leurs clients grands comptes acceptent le télétravail de leurs consultants. Seulement 9% des clients grands comptes refusent le télétravail. Au final, 43% des PME prévoient une faible perte de CA en répercussion des grèves. Et 26% finiront le mois sans perte" indique INOP'S.

Outils collaboratifs

Côté freelances, le télétravail s'est également installé. "73% arrivent à travailler correctement pendant les grèves. 42% des freelances travaillaient déjà à distance avec tous leurs clients (grands comptes start-up ou PME). 64% des freelances n’auront pas de perte de CA sur le mois de décembre", indique l'étude.

"Pour 19% des répondants, leurs clients n’acceptent pas qu’ils fassent du télétravail. Seulement 11% des freelances perdent des jours de missions à cause des grèves" tempère toutefois INOP'S.

Si ces résultats ne peuvent être généralisés, ils montrent le "sens de l’histoire" :  "les entreprises et indépendants travaillant dans le numérique sont plutôt à la pointe des nouveaux modes de travail, notamment dans l’usage des outils de travail collaboratifs", indique INOP'S.

inops

Le télétravail a encore des marges de progression

Depuis plusieurs années, le télétravail est au centre des discussions dans de nombreuses entreprises mais ses potentialités restent à exploiter. En 2009, le Centre d’analyse stratégique prédisait que près de 50% de la population active serait concernée par le télétravail en 2015. En fait, la dernière étude de la Direction de l'Animation de la recherche, des Études et des Statistiques (DARES) révèle que seuls 3% des salariés le pratiquaient au moins un jour par semaine en 2017...

Mais les choses évoluent au fil de la numérisation des entreprises. Une enquête de Malakoff-Médéric publiée en février dernier estimait ainsi que 29% des salariés français télétravaillent de manière régulière ou occasionnelle dans le secteur privé, et parmi eux, 92% le font à leur domicile (d'autres peuvent le faire dans des centres de coworking près de leur domicile). Autant dire que le télétravail a encore des marges de progression.

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