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L’IA au travail : un gain de confort qui pourrait vous coûter cher

Par  Kathleen Desveaud , Kedge Business School L’intelligence artificielle promet un soulagement face à l’ennui des tâches répétitives au travail, mais son usage excessif pourrait entraîner une déqualification progressive et une nouvelle forme de frustration professionnelle. Entre automatisation bénéfique et risque de « travail zombie », comment faire de l’IA un allié du développement des compétences plutôt qu’une source d’appauvrissement cognitif ? L’impact de l’intelligence artificielle (IA) sur les métiers est un sujet majeur , qui a été traité dans de nombreuses études . Si la question de la disparition des emplois retient souvent l’attention, une autre question de fond mérite d’être considérée : comment ces technologies transforment et transformeront-elles concrètement le quotidien, les compétences et la motivation des travailleurs ? L’IA, un remède contre l’ennui au travail ? L’IA est parfois présentée comme un parfait remède a...

Toulouse. Virus, spam : Symantec en première ligne


Symantec, n°1 des logiciels de sécurité dans le monde, organise son City tour partout en France pour ses clients et partenaires. Cette manifestation fait étape à Toulouse ce jeudi 3 février (Hôtel Pullman, 84 allées Jean-Jaurès). "Notre City tour se compose de conférences et, pour la première fois, de démonstrations de produits que pourront découvrir nos clients, DSI, directeurs de projet, chefs de projets, etc.", explique à La Dépêche Stéphane Gaillard, porte parole de Symantec.

Il est vrai que dans le monde de l'entreprise comme chez les particuliers, les menaces qui pèsent sur les systèmes informatiques sont de plus en plus nombreuses. Symantec les analyse en permanence. "Parmi les ressources dont dispose Symantec, nous avons quelque chose de fondamental, le global intelligent network (GIN). Il s'agit d'un réseau de surveillance, de capture et d'analyse de ce qui se passe dans les entreprises et sur internet. Notre centre au Canada collecte les données qui sont transmises à des analystes. Ces derniers préconisent ensuite des mesures à court, moyen et long terme", explique Laurent Heslault, directeur des technologies de sécurité chez Symantec.

La cybercriminalité explose

Le spécialiste, qui est à Toulouse ce jeudi, dégage quatre grandes tendances du monde informatique sur lesquelles travaille Symantec : l'émergence de la mobilité professionnelle (avec les smartphones) ; les réseaux sociaux de plus en plus présents dans le monde de l'entreprise ; la consumérisation informatique dans les entreprises (les collaborateurs veulent utiliser leurs propres appareil) ; et enfin le cloud computing.

En terme de risques, Laurent Heslault dégage trois grandes vagues. La première (1995-2005) était le fait de jeunes gens très doués en informatique et qui s''amusaient à créer de petits virus de type I love you. Pas méchants mais pénibles. La Seconde vague, à partir de 2005, atteste de l'explosion de la cybercriminalité avec une motivation financière. "Il s'agit de gagner rapidement de l'argent par tous les moyens. Et cette vague perdure", explique Laurent Heslault. Enfin, la troisième vague que l'on connaît actuellement est celle des hacktivistes, c'est-à-dire des gens très compétents dont la motivation est politique et idéologique.

Nécessité de bien se protéger

Face à toutes ces menaces de "maliciels", Symantec redouble d'efforts. "En 2006, nous avons isolé 150000 signatures de virus, en 2009, 3 millions et en 2010, 7 millions", explique Laurent Heslault. "Le développement est exponentiel car il y a un retour sur investissement considérable. Par ailleurs on assiste à un glissement de l'envoi en masse à la micro-distribution."

Dans ces conditions, plus que jamais il convient de se protéger. Pour les particuliers, Laurent Heslault conseille de faire trois choses : avoir un système aussi à jour que possible (Windows, Apple ou smartphone) ; s'éduquer et être vigilant quand on surfe sur la toile ; enfin installer une suite de protection. "Avoir un logiciel anti-virus n'est pas suffisant. Il faut avoir une suite de sécurité qui comprend, un anti-virus, un anti-spam, un anti-phishing, etc. Et il ne faut pas oublier de sauvegarder ses données régulièrement."

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