Accéder au contenu principal

Le bitcoin : une « valeur refuge » peut-elle être virtuelle ?

  Les fortes variations du cours du bitcoin sont-ils le signe de sa folle jeunesse ? Shutterstock Oatawa Par  Hervé Alexandre , Université Paris Dauphine – PSL Pour quelles raisons le cours de l’or et celui du bitcoin se sont-ils envolés au mois de février 2024 ? Faut-il voir dans cette concordance davantage qu’un hasard, l’un devenant après l’autre une valeur refuge prisée des particuliers et bientôt des institutionnels comme semblait l’indiquer la chroniqueuse économique de France Infos ? Avant de tenter d’apporter quelques éléments de réponse à cette question, rappelons que, de manière générale, notre monde se numérise inexorablement. À part quelques nostalgiques et autres collectionneurs, nous n’achetons plus de disque en vinyle ni de CD. Nous téléchargeons des morceaux de musique, quand nous ne les écoutons pas tout simplement en streaming . Dans ce dernier cas, moyennant le paiement d’un abonnement, nous pouvons écouter un morceau sans

Tribune libre. "BYOD? Build Your Own Destiny! "


Par Cédric Cibot-Voisin, Country Manager France chez EasyVista

La tendance Bring Your Own Device (BYOD) ne cesse de gagner du terrain.
En avril dernier, Gartner prédisait que d'ici 2017, plus de la moitié des entreprises auront adopté la BYOD attitude. Mais, les professionnels de l'informatique sont unanimes ; cette tendance BYOD est étroitement liée à des questions de sécurité informatique.

En effet, de nombreux départements informatiques ont laissé BYOD devenir un champ de bataille. Le vol et/ou la perte de donnée est trop souvent pointée du doigt contrairement au fait que les utilisateurs finaux, qui tout simplement et volontairement, souhaitent travailler différemment, de manière efficace - et, surtout, pour le bénéfice de l’entreprise. Comme les utilisateurs libèrent leur matériel, l’IT doit répondre en fonction et repenser les services et les canaux qu'il propose.

Les employés veulent utiliser leur propre matériel, critère important participant de conditions de travail optimales. Que ce soit pour améliorer leur équilibre vie professionnelle/personnelle ou pour rester au somment de leur implication, un grand nombre d’entre eux souhaite pouvoir utiliser leur matériel comme leur principal outil de travail et ne plus avoir à lire leurs e-mails sur leurs téléphones.

Ignorer cette requête est insensé. BYOD est une solution idéale pour laisser les employés travailler de façon plus productive. Essayer d'empêcher les gens d'utiliser leurs appareils personnels est au mieux inutile, au pire nocif à leur moral. Les entreprises sont plus avisées à cette nouvelle façon de travailler, mais plutôt que de simplement l’accepter, elles devraient mettre activement en place des politiques, des processus et des interfaces familières pour soutenir ces employés.

Si les questions de sécurité sont légitimes, elles ne devraient pas être à l’origine d'une initiative BYOD. Au lieu de cela, il est important de créer une culture qui permette aux utilisateurs d'apporter leur matériel tout en étant suivis et soutenus par les services IT. Gérer de manière concrète et active, le dispositif permet de savoir qui amène quoi et pour quelle utilisation. Cela créée automatiquement un meilleur niveau de protection contre les menaces inconnues.

Aucun utilisateur BYOD ne souhaite être piraté ou voir disparaitre ses données personnelles. Avec le soutien ad hoc, l’IT peut aider les utilisateurs à mettre en œuvre les contrôles de sécurité nécessaires sur leurs appareils - à la fois pour le bénéfice de l'utilisateur et celui de l’entreprise.

Dans la pratique, la meilleure façon de soutenir BYOD est de créer le processus de gestion des services informatiques et de définir la politique, puis de présenter les deux via la boutique IT, un portail self-service ou un service mobile. Une interface utilisateur facilement accessible leur permettra d'enregistrer leur appareil personnel et d’accepter la politique de sécurité qui leur est présentée. Une fois enregistré, l’IT peut professionnellement prendre en charge le matériel - avec des applications agréées et sécurisées, des mises à jour logicielles en temps opportun, et des solutions de gestion des périphériques mobiles compatibles qui incluent des fonctionnalités telles que le verrouillage à distance si le dispositif a été volé ou perdu.

Demander à des utilisateurs d'enregistrer leur matériel est un atout qui permet à l’entreprise de suivre d’importants secteurs tels que la gestion des licences, les coûts de matériel et les futures demandes de budget. En revanche, ignorer la demande croissante de BYOD risque de rendre les futurs budgets informatiques inexacts - des coûts de matériel potentiellement exagérés et des logiciels requis sous-estimés.

Beaucoup de choses ont été dites sur la nébuleuse IT. Mais, adopter la BYOD attitude est en réalité une énorme opportunité pour l’IT qui pourra se positionner comme un facilitateur d'affaires et partenaire clé. Mettre en place des services contrôlés rapprochera encore un peu plus l’IT de l’utilisateur et permettra à l’IT de tisser des liens plus significatifs avec l'entreprise qu’auparavant.

Posts les plus consultés de ce blog

Le bipeur des années 80 plus efficace que le smartphone ?

Par André Spicer, professeur en comportement organisationnel à la Cass Business School (City University of London) : Vous vous souvenez des bipeurs ? Ces appareils étaient utilisés largement avant l'arrivée massive des téléphones portables et des SMS. Si vous aviez un bipeur, vous pouviez recevoir des messages simples, mais vous ne pouviez pas répondre. Un des rares endroits où on peut encore en trouver aujourd’hui sont les hôpitaux. Le Service National de Santé au Royaume-Uni (National Health Service) en utilise plus de 130 000. Cela représente environ 10 % du nombre total de bipeurs présents dans le monde. Une récente enquête menée au sein des hôpitaux américains a révélé que malgré la disponibilité de nombreuses solutions de rechange, les bipeurs demeurent le moyen de communication le plus couramment utilisée par les médecins américains. La fin du bipeur dans les hôpitaux britanniques ? Néanmoins, les jours du bipeur dans les hôpitaux britanniques pourraient être compté

Comment les machines succombent à la chaleur, des voitures aux ordinateurs

  La chaleur extrême peut affecter le fonctionnement des machines, et le fait que de nombreuses machines dégagent de la chaleur n’arrange pas les choses. Afif Ramdhasuma/Unsplash , CC BY-SA Par  Srinivas Garimella , Georgia Institute of Technology et Matthew T. Hughes , Massachusetts Institute of Technology (MIT) Les humains ne sont pas les seuls à devoir rester au frais, en cette fin d’été marquée par les records de chaleur . De nombreuses machines, allant des téléphones portables aux voitures et avions, en passant par les serveurs et ordinateurs des data center , perdent ainsi en efficacité et se dégradent plus rapidement en cas de chaleur extrême . Les machines génèrent de plus leur propre chaleur, ce qui augmente encore la température ambiante autour d’elles. Nous sommes chercheurs en ingénierie et nous étudions comment les dispositifs mécaniques, électriques et électroniques sont affectés par la chaleur, et s’il est possible de r

De quoi l’inclusion numérique est-elle le nom ?

Les professionnels de l'inclusion numérique ont pour leitmotiv la transmission de savoirs, de savoir-faire et de compétences en lien avec la culture numérique. Pexels , CC BY-NC Par  Matthieu Demory , Aix-Marseille Université (AMU) Dans le cadre du Conseil National de la Refondation , le gouvernement français a proposé au printemps 2023 une feuille de route pour l’inclusion numérique intitulée « France Numérique Ensemble » . Ce programme, structuré autour de 15 engagements se veut opérationnel jusqu’en 2027. Il conduit les acteurs de terrain de l’inclusion numérique, notamment les Hubs territoriaux pour un numérique inclusif (les structures intermédiaires ayant pour objectif la mise en relation de l’État avec les structures locales), à se rapprocher des préfectures, des conseils départementaux et régionaux, afin de mettre en place des feuilles de route territoriales. Ces documents permettront d’organiser une gouvernance locale et dé

Midi-Pyrénées l’eldorado des start-up

Le mouvement était diffus, parfois désorganisé, en tout cas en ordre dispersé et avec une visibilité et une lisibilité insuffisantes. Nombreux sont ceux pourtant qui, depuis plusieurs années maintenant, ont pressenti le développement d’une économie numérique innovante et ambitieuse dans la région. Mais cette année 2014 pourrait bien être la bonne et consacrer Toulouse et sa région comme un eldorado pour les start-up. S’il fallait une preuve de ce décollage, deux actualités récentes viennent de l’apporter. La première est l’arrivée à la tête du conseil de surveillance de la start-up toulousaine Sigfox , spécialisée dans le secteur en plein boom de l’internet des objets, d’Anne Lauvergeon, l’ancien sherpa du Président Mitterrand. Que l’ex-patronne du géant Areva qui aurait pu prétendre à la direction de grandes entreprises bien installées, choisisse de soutenir l’entreprise prometteuse de Ludovic Le Moan , en dit long sur le changement d’état d’esprit des élites économiques du pay

La fin du VHS

La bonne vieille cassette VHS vient de fêter ses 30 ans le mois dernier. Certes, il y avait bien eu des enregistreurs audiovisuels avant septembre 1976, mais c’est en lançant le massif HR-3300 que JVC remporta la bataille des formats face au Betamax de Sony, pourtant de meilleure qualité. Ironie du sort, les deux géants de l’électronique se retrouvent encore aujourd’hui face à face pour déterminer le format qui doit succéder au DVD (lire encadré). Chassée par les DVD ou cantonnée au mieux à une petite étagère dans les vidéoclubs depuis déjà quatre ans, la cassette a vu sa mort programmée par les studios hollywoodiens qui ont décidé d’arrêter de commercialiser leurs films sur ce support fin 2006. Restait un atout à la cassette VHS: l’enregistrement des programmes télé chez soi. Las, l’apparition des lecteurs-enregistreurs de DVD et, surtout, ceux dotés d’un disque dur, ont sonné le glas de la cassette VHS, encombrante et offrant une piètre qualité à l’heure de la TNT et des écrans pl

Ce que les enfants comprennent du monde numérique

  Par  Cédric Fluckiger , Université de Lille et Isabelle Vandevelde , Université de Lille Depuis la rentrée 2016 , il est prévu que l’école primaire et le collège assurent un enseignement de l’informatique. Cela peut sembler paradoxal : tous les enfants ne sont-ils pas déjà confrontés à des outils numériques, dans leurs loisirs, des jeux vidéos aux tablettes, et, dans une moindre mesure, dans leur vie d’élève, depuis le développement des tableaux numériques interactifs et espaces numériques de travail ? Le paradoxe n’est en réalité qu’apparent. Si perdure l’image de « natifs numériques », nés dans un monde connecté et donc particulièrement à l’aise avec ces technologies, les chercheurs ont montré depuis longtemps que le simple usage d’outils informatisés n’entraîne pas nécessairement une compréhension de ce qui se passe derrière l’écran. Cela est d’autant plus vrai que l’évolution des outils numériques, rendant leur utilisation intuitive, a conduit à masquer les processus in