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Avec « Osez l’IA », la France veut transformer l’intelligence artificielle en levier concret pour ses entreprises

En annonçant le plan national « Osez l’IA » ce 1er juillet, Clara Chappaz, ministre déléguée à l’Intelligence artificielle et au Numérique, n’a pas déclenché une révolution, mais acté une inflexion majeure : celle du passage à l’échelle. La France s’était dotée, dès 2018, d’une stratégie nationale ambitieuse issue du rapport Villani, posant les bases d’un écosystème de recherche performant, d’un financement public structurant et d’une régulation éthique. Une décennie plus tard, avec 1 000 start-up dans le domaine, un supercalculateur de pointe (Jean Zay) et des leaders comme Mistral AI, le socle est posé. Mais l’adoption reste lacunaire. En 2025, seules 13 % des PME utilisent réellement une solution IA. Le plan « Osez l’IA » veut inverser cette tendance. Ce plan s’inscrit dans le sillage de France 2030, qui a déjà engagé plus de 2,5 milliards d’euros pour soutenir l’intelligence artificielle. Il s’appuie également sur les enseignements du rapport de Bpifrance Le Lab (« L’IA dans les PM...

Les portables de demain sont là

Avec pour parrain Robert Redford, le congrès mondial de la téléphonie mobile a réuni cette semaine à Barcelone tous les acteurs des télécoms pour une superproduction qui marquera sans doute un tournant. En effet, d'un côté, le marché de la téléphonie mobile affiche une excellente santé : 1,1 milliard de portables vendus en 2007 dans le monde selon l'institut GfK. Mais d'un autre côté, si le marché est tiré par l'Afrique et l'Asie, en Europe, il stagne ; une situation normale compte tenu d'un taux de pénétration de 95 % ! Les constructeurs doivent donc concocter à la fois des téléphones basiques pour les marchés émergents et des appareils toujours plus sophistiqués pour inciter chacun d'entre nous au renouvellement.

C'est bien sûr dans ce segment que les constructeurs déploient toute leur énergie. Pour 2008, et après la généralisation des capteurs photos ou des lecteurs audio-vidéo, l'innovation s'articulera autour de trois faits majeurs : l'interface tactile, l'intégration de puces GPS et la montée en puissance des services mobiles connectés.

Popularisée par Apple avec son iPhone, l'interface tactile a conquis tous les constructeurs. Ces derniers ont fait un réel travail pour remplacer des menus souvent aussi complexes que peu intuitifs. HTC (avec son interface Touch Flow), LG, Sony-Ericsson, Samsung proposent ainsi de piloter leurs appareils au doigt ou au stylet, quitte à dérouter certains utilisateurs. Ceux-ci se tourneront alors vers les mobiles qui intègrent en plus un clavier. Seul Nokia fait bande à part et ne propose aucun appareil à écran tactile. Il est vrai que le n° 1 mondial (40 % de part de marché) peut se permettre d'attendre la fin de l'année pour se lancer.

Seconde tendance forte pour 2008 : l'intégration de puces GPS. Selon une étude britannique de Canalys, 60 % des utilisateurs apprécient cette fonction. Un engouement qui, espérons-le, fera baisser les prix. Un portable-GPS coûte quelque 450 € auxquels il faut ajouter l'achat de cartes et/ou un abonnement dédié plus le coût de services annexes. Mais tous les constructeurs sont prêts et même les fabricants de GPS s'immiscent dans la téléphonie comme Garmin et son nüviphone…

Enfin, la troisième grande tendance, qui s'est accélérée avec l'iPhone concerne l'internet mobile. De plus en plus, les sites web de socialisation qu'on aime chez soi, vont nous suivre sur notre mobile comme Facebook, Myspace. Idem pour la messagerie instantanée comme MSN. Et l'arrivée de Google sur les mobiles va accélérer le mouvement. Au final, les téléphones 2008 aboliront la frontière entre la téléphonie et l'ordinateur ; établissant ainsi de nouveaux usages, de nouvelles pratiques avec leurs bons et mauvais côtés.

De g. à dr. : Samsung U900, Sony X1, Nokia N96 et prototype Google Androïd.


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