Accéder au contenu principal

Le leadership visionnaire : l’élément essentiel du succès dans le secteur de l’IT

  Par Antony Derbes, Président d’Open Lake Technology Dans le monde dynamique et en constante évolution de la technologie de l'information, le leadership joue un rôle crucial. Je suis convaincu que le bon leadership est la clé pour naviguer avec succès dans cet environnement complexe. Le secteur de l'IT est caractérisé par son rythme effréné, ses avancées rapides et ses défis sans cesse changeants. Dans un tel contexte, un leadership fort et visionnaire est essentiel pour guider les équipes vers le succès. Mais quels sont les éléments clés d'un bon leadership dans le domaine de la technologie ? Tout d'abord, un leader efficace dans le secteur de l'IT doit posséder une vision claire de l'avenir. Cette vision doit être à la fois ambitieuse et réalisable, guidant l'entreprise vers de nouveaux horizons tout en tenant compte des réalités du marché et des capacités de l'organisation. En tant que leaders, nous devons constamment anticiper les tendances, identif

Assistants vocaux ou chatbots d'entreprise : place au langage naturel


chatbot


Par Laurent LEE-A-SIOE, Manager, Sales Engineering - France Benelux Nordics, MicroStrategy

Si l'on ne parle que d'elle, la technologie voix semble surtout trouver à s'imposer dans les foyers et en voiture. En entreprise, et ce malgré quelques belles initiatives, les assistants vocaux peinent encore à faire leur place. Cependant, il ne faut pas confondre interface et technologies de fond. L'entreprise est le lieu idéal pour que s'exprime pleinement l'intelligence artificielle et les interactions en langage naturel entre l'homme et la machine.

Raz-de-marée des assistants vocaux dans la vie privée

Les technologies voix ont le vent en poupe ! La sortie en France d'Alexa fait les beaux jours de la presse IT grand public, et ses concurrents se bousculent aux portes des domiciles et des voitures connectées.

Oui les assistants vocaux sont très appréciés et c'est en tout état de cause une réponse parfaitement appropriée à toutes les situations où l'utilisateur n'a pas la liberté d'écrire et de lire (en sécurité au moins). Ces technologies vont aussi contribuer à remodeler le paysage commercial et pousser les enseignes à adopter de nouvelles stratégies pour gagner leur place dans le top 2 ou 3 des résultats d'une recherche. En effet, difficile d'imaginer Alexa lister de longues minutes plusieurs dizaines de résultats qu'offre une recherche par navigateur. Cette forme de consommation du web s'est d'ailleurs largement érodée par l'effet des applications. Si la disparition de la sérendipité et de la diversité qu'offre la recherche par navigateur effraye beaucoup les soutiens de la neutralité du net, les assistants vocaux ne sont pourtant pas exactement destinés aux mêmes usages.

Comme leur nom l'indique, il s'agit d'abord de disposer d'une assistance fiable et efficace. Trouver un itinéraire bis avant d'être bloqué dans les embouteillages, contacter rapidement quelqu'un, commander la fermeture des volets et le dîner dans la foulée, les cas d'usages sont multiples mais tendent principalement à exécuter rapidement une tâche. C'est dans cette optique que les agents conversationnels de productivité commencent à être étudiés pour leur introduction en entreprise.


Les freins contextuels à l'adoption des technologies voix en entreprise

La question d'une assistance vocale en entreprise fait évidemment son chemin. Proche du consommateur, à l'orée de la sphère privée, l'hôtellerie est un secteur propice au développement des assistants vocaux. Le groupe Mariott International déploie déjà Alexa for Hospitality dans plusieurs de ses chaînes d'hôtels. La logistique et le transport annoncent également de nombreux développement en cours. FeDex par exemple a créé son custom skill pour Alexa, destiné à comprendre, à terme, des instructions de type « Alexa, prépare un envoi », affranchissant ainsi le collaborateur des formulaires à remplir.

Reste que la commande vocale présente un certain nombre d'inconvénients qu'on ne peut pas ignorer en entreprise. L'intelligence artificielle a connu des progrès fulgurants, la reconnaissance et l'adoption du langage naturel s'améliorent de manière continue, mais la technologie vocale elle, demeure tributaire de son environnement. En logistique, le bruit ambiant peut empêcher la bonne réalisation d'une commande. En open space, les collaborateurs peuvent rapidement être gênés par ces déclarations, qu'on doit prononcer d'une voix claire et distincte. Sans compter l'existence d'une certaine pudeur à annoncer à haute voix sa volonté. C'est bien pourquoi d'ailleurs les assistants vocaux ont d'abord pénétré le marché de la sphère privée.

La délicate confidentialité de la voix en BI

Qu'en est-il dans le domaine de la BI et de l'analytique ? La technologie voix, aussi impressionnante soit-elle, en est à ses débuts et les questions de sécurité qu'elle pose sont loin d'être toutes réglées, comme en témoignent de récents articles (piratage par ultrasons, commandes comprises par erreur...). Or les plateformes de BI offrent par essence l'accès à ce qu'il peut exister de plus confidentiel au sein d'une entreprise (en dehors des brevets et R&D). Chiffre d'affaire, résultat net, répartition par zone géographique, évolution, prix et bien évidemment, stratégies commerciales pour ne citer que ces quelques exemples.

Difficile dès lors d'envisager d'ouvrir le SI à un assistant qui ne saura pas faire la différence entre la voix du PDG de l'entreprise et celle de toute personne venant de l'extérieur. De même, et à moins de disposer de locaux insonorisés, rien n'empêche un tiers de saisir les propos d'une intelligence artificielle prononcés en réunion. Au demeurant, un certain nombre d'informations à demander à son agent conversationnel reste envisageable. On pense aux chiffres de fréquentation d'un événement, ou toute donnée rendue publique ou destinée à l'être et à laquelle l'entreprise peut avoir besoin d'accéder rapidement, sans perdre son temps dans d'infinies et fastidieuses recherches.

La discrétion du chatbot et l'apport du langage naturel

Si l'assistance vocale n'est peut-être pas la technologie la plus adaptée dans un environnement d'entreprise, le traitement automatique du langage doit en revanche faire l'objet d'une sérieuse attention, en particulier dans le domaine particulier qu'est l'analytique. Les chatbots, lesquels s'appuient sur l'intelligence artificielle au même titre que les interfaces vocales, offrent le grand avantage d'avoir au préalable identifié leurs utilisateurs et maintiennent une discrétion d'usage certainement plus appropriée en analytique. En outre, leur approche par langage naturel offre d'intéressantes perspectives à l'entreprise qui souhaite démocratiser la BI auprès de ses collaborateurs, en étendre l'exploitation, en favoriser l'apprentissage.

Les chatbots sont par exemple très pertinents pour dépasser les appréhensions du débutant en data visualisation. Les pionniers du langage naturel comme Narrative Science ou Automated Insights, connus pour leur capacité illimitée à produire des textes structurés à partir de milliers de données, viennent aujourd'hui au secours des utilisateurs de solutions d'analytique, en explicitant par le texte de mystérieux schémas, rapports et dataviz. De quoi démarrer rapidement un nouveau projet sans être freiné par le manque de spécialisation.

Tous les cabinets de consultants s'accordent à prédire que près de la moitié des interfaces visuelles seront remplacées par des interfaces vocales d'ici 2 à 5 ans. Tendance ? Effet de mode ? La sphère privée annonce certainement un bouleversement de fond. En entreprise, en revanche, il s'agira moins d'une question d'interface que de technologies à proprement parler, avec pour tête de pont l'implication de l'intelligence artificielle et du langage naturel.

Posts les plus consultés de ce blog

Le bipeur des années 80 plus efficace que le smartphone ?

Par André Spicer, professeur en comportement organisationnel à la Cass Business School (City University of London) : Vous vous souvenez des bipeurs ? Ces appareils étaient utilisés largement avant l'arrivée massive des téléphones portables et des SMS. Si vous aviez un bipeur, vous pouviez recevoir des messages simples, mais vous ne pouviez pas répondre. Un des rares endroits où on peut encore en trouver aujourd’hui sont les hôpitaux. Le Service National de Santé au Royaume-Uni (National Health Service) en utilise plus de 130 000. Cela représente environ 10 % du nombre total de bipeurs présents dans le monde. Une récente enquête menée au sein des hôpitaux américains a révélé que malgré la disponibilité de nombreuses solutions de rechange, les bipeurs demeurent le moyen de communication le plus couramment utilisée par les médecins américains. La fin du bipeur dans les hôpitaux britanniques ? Néanmoins, les jours du bipeur dans les hôpitaux britanniques pourraient être compté

Comment les machines succombent à la chaleur, des voitures aux ordinateurs

  La chaleur extrême peut affecter le fonctionnement des machines, et le fait que de nombreuses machines dégagent de la chaleur n’arrange pas les choses. Afif Ramdhasuma/Unsplash , CC BY-SA Par  Srinivas Garimella , Georgia Institute of Technology et Matthew T. Hughes , Massachusetts Institute of Technology (MIT) Les humains ne sont pas les seuls à devoir rester au frais, en cette fin d’été marquée par les records de chaleur . De nombreuses machines, allant des téléphones portables aux voitures et avions, en passant par les serveurs et ordinateurs des data center , perdent ainsi en efficacité et se dégradent plus rapidement en cas de chaleur extrême . Les machines génèrent de plus leur propre chaleur, ce qui augmente encore la température ambiante autour d’elles. Nous sommes chercheurs en ingénierie et nous étudions comment les dispositifs mécaniques, électriques et électroniques sont affectés par la chaleur, et s’il est possible de r

De quoi l’inclusion numérique est-elle le nom ?

Les professionnels de l'inclusion numérique ont pour leitmotiv la transmission de savoirs, de savoir-faire et de compétences en lien avec la culture numérique. Pexels , CC BY-NC Par  Matthieu Demory , Aix-Marseille Université (AMU) Dans le cadre du Conseil National de la Refondation , le gouvernement français a proposé au printemps 2023 une feuille de route pour l’inclusion numérique intitulée « France Numérique Ensemble » . Ce programme, structuré autour de 15 engagements se veut opérationnel jusqu’en 2027. Il conduit les acteurs de terrain de l’inclusion numérique, notamment les Hubs territoriaux pour un numérique inclusif (les structures intermédiaires ayant pour objectif la mise en relation de l’État avec les structures locales), à se rapprocher des préfectures, des conseils départementaux et régionaux, afin de mettre en place des feuilles de route territoriales. Ces documents permettront d’organiser une gouvernance locale et dé

Ce que les enfants comprennent du monde numérique

  Par  Cédric Fluckiger , Université de Lille et Isabelle Vandevelde , Université de Lille Depuis la rentrée 2016 , il est prévu que l’école primaire et le collège assurent un enseignement de l’informatique. Cela peut sembler paradoxal : tous les enfants ne sont-ils pas déjà confrontés à des outils numériques, dans leurs loisirs, des jeux vidéos aux tablettes, et, dans une moindre mesure, dans leur vie d’élève, depuis le développement des tableaux numériques interactifs et espaces numériques de travail ? Le paradoxe n’est en réalité qu’apparent. Si perdure l’image de « natifs numériques », nés dans un monde connecté et donc particulièrement à l’aise avec ces technologies, les chercheurs ont montré depuis longtemps que le simple usage d’outils informatisés n’entraîne pas nécessairement une compréhension de ce qui se passe derrière l’écran. Cela est d’autant plus vrai que l’évolution des outils numériques, rendant leur utilisation intuitive, a conduit à masquer les processus in

Midi-Pyrénées l’eldorado des start-up

Le mouvement était diffus, parfois désorganisé, en tout cas en ordre dispersé et avec une visibilité et une lisibilité insuffisantes. Nombreux sont ceux pourtant qui, depuis plusieurs années maintenant, ont pressenti le développement d’une économie numérique innovante et ambitieuse dans la région. Mais cette année 2014 pourrait bien être la bonne et consacrer Toulouse et sa région comme un eldorado pour les start-up. S’il fallait une preuve de ce décollage, deux actualités récentes viennent de l’apporter. La première est l’arrivée à la tête du conseil de surveillance de la start-up toulousaine Sigfox , spécialisée dans le secteur en plein boom de l’internet des objets, d’Anne Lauvergeon, l’ancien sherpa du Président Mitterrand. Que l’ex-patronne du géant Areva qui aurait pu prétendre à la direction de grandes entreprises bien installées, choisisse de soutenir l’entreprise prometteuse de Ludovic Le Moan , en dit long sur le changement d’état d’esprit des élites économiques du pay

La fin du VHS

La bonne vieille cassette VHS vient de fêter ses 30 ans le mois dernier. Certes, il y avait bien eu des enregistreurs audiovisuels avant septembre 1976, mais c’est en lançant le massif HR-3300 que JVC remporta la bataille des formats face au Betamax de Sony, pourtant de meilleure qualité. Ironie du sort, les deux géants de l’électronique se retrouvent encore aujourd’hui face à face pour déterminer le format qui doit succéder au DVD (lire encadré). Chassée par les DVD ou cantonnée au mieux à une petite étagère dans les vidéoclubs depuis déjà quatre ans, la cassette a vu sa mort programmée par les studios hollywoodiens qui ont décidé d’arrêter de commercialiser leurs films sur ce support fin 2006. Restait un atout à la cassette VHS: l’enregistrement des programmes télé chez soi. Las, l’apparition des lecteurs-enregistreurs de DVD et, surtout, ceux dotés d’un disque dur, ont sonné le glas de la cassette VHS, encombrante et offrant une piètre qualité à l’heure de la TNT et des écrans pl