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Le leadership visionnaire : l’élément essentiel du succès dans le secteur de l’IT

  Par Antony Derbes, Président d’Open Lake Technology Dans le monde dynamique et en constante évolution de la technologie de l'information, le leadership joue un rôle crucial. Je suis convaincu que le bon leadership est la clé pour naviguer avec succès dans cet environnement complexe. Le secteur de l'IT est caractérisé par son rythme effréné, ses avancées rapides et ses défis sans cesse changeants. Dans un tel contexte, un leadership fort et visionnaire est essentiel pour guider les équipes vers le succès. Mais quels sont les éléments clés d'un bon leadership dans le domaine de la technologie ? Tout d'abord, un leader efficace dans le secteur de l'IT doit posséder une vision claire de l'avenir. Cette vision doit être à la fois ambitieuse et réalisable, guidant l'entreprise vers de nouveaux horizons tout en tenant compte des réalités du marché et des capacités de l'organisation. En tant que leaders, nous devons constamment anticiper les tendances, identif

Quatre clés pour développer la voiture du futur


voiture autonome



Par Gooi Soon-Chai, Senior Vice President, Keysight Technologies, President, Electronic Industrial Solutions Group



Il est étonnant de constater à quel point la technologie dans les transports a progressé en peu de temps. Il y a tout juste 50 ans, l'Apollo Guidance Computer (AGC) à bord d'Apollo 11, premier engin spatial à faire atterrir des hommes sur la lune, n'avait que 16k de mémoire de moins que la plupart des calculatrices de poche actuelles ! Aujourd'hui, les véhicules autonomes sont de véritables supercalculateurs mobiles, capables de traiter des milliards de transactions par seconde !

Ces voitures autonomes nécessitent des systèmes très complexes afin que les données de direction, de freinage et d’accélération, communiquent ensemble à des vitesses fulgurantes, jouent les unes avec les autres et soient capables de s'adapter en temps réel à des conditions de conduite changeantes tout en orchestrant une expérience sans faille et sûre pour les passagers. En même temps, des milliers de capteurs disposés sur le véhicule interagissent avec d'autres véhicules, avec l'infrastructure de circulation, voire avec la route elle-même, dans le but d'éviter les dangers et de tracer la route la plus optimale. Lorsque l’on repense à l'ordinateur 16k d’Apollo, on se rend compte de l’incroyable chemin parcouru. Mais nous n'en sommes pas encore là.

Alors que des véhicules autonomes sont testés sur les routes du monde entier, nous sommes encore à au moins une décennie de la véritable ubiquité. Et c'est ce qui caractérise la conduite autonome. Celle-ci ne fonctionnera que si la majorité des véhicules sont autonomes. En effet, il suffirait qu'un conducteur traditionnel secoue ses roues, enfonce le frein ou tourne au ralenti dans une zone de chargement désignée pour déséquilibrer l'ensemble du système. L'adoption va devoir être rapide car une grande partie des conducteurs passera en même temps à la conduite autonome.

Pour que tout fonctionne, il sera nécessaire d’effectuer des tests robustes et, des mesures fiables et d’avoir beaucoup de patience. Voici quatre clés pour permettre à la voiture du futur de voir le jour :



1.     La connectivité


Il y a beaucoup de pièces mobiles dans une voiture, et toutes doivent travailler ensemble. Les connexions sont à la fois câblées et sans fil, et la latence est absolument critique. Par exemple, un simple retard de 0,3 seconde dans le temps de réaction peut augmenter la distance de freinage. Ainsi, les réseaux qui supporteront la voiture du futur devront faire l'objet de nombreux tests de résistance afin d’assurer la fiabilité et la performance, et ils devront être surveillés en permanence pour détecter les hoquets ou les goulets d'étranglement. Un e-mail retardé ou une transaction d'achat manquée peut être ennuyeux et coûter de l'argent, mais les erreurs de réseau dans une voiture autonome pourraient entrainer un accident mortel. Il est très rare que la performance du réseau ait un impact sur la vie ou la mort, mais c'est la réalité avec les véhicules autonomes.

2.     Les renseignements


La voiture du futur devra être intelligente. Les systèmes de conduite autonome doivent pouvoir faire la différence entre un vélo et une moto ou entre un panneau de signalisation et un piéton. Ils devront également tenir compte de l'interférence des capteurs résultant du brouillard, de la pluie et d’autres conditions météorologiques, ainsi que des problèmes de ligne de visée. Les véhicules autonomes devront également apprendre au fur et à mesure grâce au Machine Learning, en s'adaptant à leur environnement et à d'autres véhicules tout au long de leur cycle de vie.

3.     La puissance


La voiture de l'avenir ne sera pas dépendante de carburants fossiles. La technologie des batteries continuera à être développée afin de délivrer une énergie propre, renouvelable et fiable pour les véhicules autonomes. Dans les cinq prochaines années, les coûts des batteries au lithium-ion devraient passer sous la barre des 100 € le kWh tandis que les infrastructures de soutien (stations de chargement et stations de traitement des déchets) se multiplieront. De nouvelles technologies au-delà des batteries lithium-ion sont déjà en cours de développement avec des batteries lithium-air et des batteries lithium-ion à l'état solide. Encore une fois, les tests seront essentiels, car ils devront être effectués d'une manière sûre, efficace et efficiente.

4.     La cybersécurité


Peut-être plus important encore, la voiture du futur devra être sécurisée. Malheureusement, même les réseaux informatiques les plus endurcis sont vulnérables aux cyberattaques, et il n'y a aucune raison de penser que des acteurs malveillants n'essaieront pas de prendre le contrôle de véhicules à distance. Les opérateurs devront donc surveiller continuellement les systèmes autonomes afin de déceler les vulnérabilités. Au lieu de barricader le périmètre - ce qui s'est avéré presque impossible - les opérateurs de véhicules autonomes vont devoir examiner le réseau à la recherche de comportements inattendus et anormaux. Par exemple, le trafic réseau circulant vers un serveur distant anonyme sera le signe évident qu'il se passe quelque chose.


Nous avons parcouru un long chemin depuis qu'un ordinateur moins puissant qu'une calculatrice de poche a aidé à envoyer des hommes sur la lune. La voiture de l'avenir sera extrêmement complexe et axée sur les données - en s'appuyant sur une interconnectivité puissante et très fiable entre des systèmes disparates. Elles fonctionneront avec du carburant propre et renouvelable et devront être sécurisées. Pour ce faire, les fabricants et les opérateurs devront être en mesure d'effectuer des essais robustes et d’assurer une surveillance continue. Autrement dit, les réseaux qui gèrent des véhicules autonomes devront être les plus fiables et les plus sûrs de l'histoire. La voiture du futur compte dessus !

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