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Stabilité affichée, risques cachés : le paradoxe des (cryptoactifs) « stablecoins »

Les stablecoins apparaissent comme un instrument de dollarisation et une menace pour la souveraineté monétaire des États, notamment ceux de la zone euro. Funtap/Shutterstock Par  Céline Antonin , Sciences Po Présentés comme des ponts entre la finance traditionnelle et l’univers des cryptoactifs, les « stablecoins » (jetons indexés) prétendent révolutionner la monnaie et la finance. Pourtant, ils portent en germe une double menace : la fragilisation de l’ordre monétaire, fondé sur la confiance, et de l’ordre financier, en créant de nouveaux canaux de risque. Les «  stablecoins  » sont des « jetons qui ont pour objectif de pallier la forte volatilité des cryptoactifs traditionnels grâce à l’indexation de leur valeur sur celle d’une devise ou d’un panier de devises (dollar, euro, yen) dans un rapport de 1 : 1, ou encore sur une matière première (or, pétrole) » ainsi que nous l’expliquons d...

Regent seaglider : un avion électrique révolutionnaire zéro émission inspiré par la nature

regent

La lutte contre le réchauffement climatique impose à tous les secteurs de repenser leur organisation et particulièrement le secteur des transports, grand émetteur de CO2. Au sein de celui-ci, l’aviation est souvent montrée du doigt et pourtant elle investit massivement pour imaginer un avion plus vert. Les grands constructeurs comme Airbus et Boeing rivalisent pour concevoir des appareils moins énergivores, des carburants plus verts ou des avions électriques.

Mais il existe aussi une kyrielle de petites sociétés qui explorent de nouveaux concepts. Parmi elles, la société américaine Regent a réalisé une belle prouesse en faisant voler un prototype d’avion électrique inspiré de la nature : un planeur de mer (seaglider). Le biomimétisme, c’est-à-dire la conception d’un objet industriel qui s’inspire d’animaux ou de végétaux, n’est pas nouveau ; on peut citer le velcro, le TGV japonais Shinkansen ou encore des éoliennes qui tous s’inspirent d’extraordinaires prouesses de la nature.

Pour son avion, Regent s’est inspirée de l’effet de sol qu’utilisent notamment les oiseaux pour voler à basse altitude, juste au-dessus d’un lac par exemple. « Il y a quelque chose de magique dans l’effet de sol. Il n’est pas surprenant que mère nature profite de ce hack aérodynamique pour l’efficacité du vol et l’augmentation de la portance », explique le PDG de Regent, Billy Thalheimer. « Nous avons combiné les avantages du vol à effet de sol, de la propulsion électrique distribuée et de l’hydroptère en une seule plate-forme : le planeur de mer. Ce qui améliorera considérablement la commodité et l’abordabilité des voyages régionaux. Pour la première fois, un planeur a pris son envol. En sécurité dans les ports, à l’aise dans les vagues, pratique pour les déplacements régionaux. Tout cela grâce à la possibilité de combiner flottement, foil et vol », s’est félicité Billy Thalheimer au terme de la série d’essais réalisés depuis la mi-août dans la baie de Narragansett, dans l’État de Rhode Island (côte est des États-Unis).

La démonstration en vol réussie du prototype à l’échelle 1/4 et d’une envergure de 18 pieds (5,5 mètres) a été la dernière étape pour prouver la faisabilité de la technologie des planeurs marins. Regent va maintenant se concentrer sur le développement de son prototype à grande échelle de 65 pieds d’envergure (20 mètres) pour des essais en mer avec transport de passagers qui devraient commencer en 2024.

« Les voyages régionaux n’ont pas changé depuis les années 50. Les seagliders réduiront considérablement le coût et la durée des trajets. 40 % de la population mondiale vit dans des communautés côtières. C’est un énorme marché », se réjouit le PDG qui espère un lancement commercial en 2025.

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