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L’IA au travail : un gain de confort qui pourrait vous coûter cher

Par  Kathleen Desveaud , Kedge Business School L’intelligence artificielle promet un soulagement face à l’ennui des tâches répétitives au travail, mais son usage excessif pourrait entraîner une déqualification progressive et une nouvelle forme de frustration professionnelle. Entre automatisation bénéfique et risque de « travail zombie », comment faire de l’IA un allié du développement des compétences plutôt qu’une source d’appauvrissement cognitif ? L’impact de l’intelligence artificielle (IA) sur les métiers est un sujet majeur , qui a été traité dans de nombreuses études . Si la question de la disparition des emplois retient souvent l’attention, une autre question de fond mérite d’être considérée : comment ces technologies transforment et transformeront-elles concrètement le quotidien, les compétences et la motivation des travailleurs ? L’IA, un remède contre l’ennui au travail ? L’IA est parfois présentée comme un parfait remède a...

La future politique de l'UE en matière de métavers "ne peut pas ignorer la cybersécurité", avertissent les experts

metevers

Avis d'expert d'Esset France

Dans son article publié le 8 mars, Verdict a annoncé que la Commission européenne (CE) organise sa deuxième consultation publique le 10 mars afin de définir les lignes directrices d'une nouvelle politique européenne en matière de métavers - et les experts estiment que la cybersécurité devrait être au premier plan.

Le cabinet d'études GlobalData montre que le métavers soulève plusieurs problèmes sociaux allant de la confidentialité des données à d'autres formes de préjudice en ligne. Les analystes de GlobalData pensent que la politique de l'UE en matière de métavers et d'autres régulateurs s'attacheront à garantir la sécurité. Cependant, la plus grande inquiétude concernant les mondes virtuels, qui sont une extension des plateformes de réseaux sociaux, est qu'ils seront confrontés aux mêmes défis que ces plateformes, des problèmes de confidentialité des données, de désinformation et de préjudice en ligne à l'antitrust.

Le "European Citizens' Virtual Worlds Panel" est composé de 150 citoyens de l'UE qui discuteront des pièges et des opportunités potentiels de l'industrie des métavers, en constante expansion. Le panel vise à créer un ensemble de principes directeurs et d'actions pour le développement futur des mondes virtuels dans l'UE. "Il prendra la forme de recommandations adressées à la Commission européenne afin d'alimenter une initiative sur le sujet", a déclaré un porte-parole de l'UE.

Benoit Grunemwald - Expert en Cybersécurité chez ESET France réagit : « Si le métavers est réellement sur la voie de la généralisation, la réglementation doit être une priorité. Les usagers sont susceptibles d’ignorer les dangers tels que l'hameçonnage, le piratage et les achats frauduleux dans ce monde virtuel, de la même manière qu'ils considèrent une grande partie de l'internet comme un monde à part entière et sûr. Cependant, les réalités des escroqueries et des crimes qui peuvent se produire dans le Metaverse sont bien plus proches du monde physique qu'il n'y paraît. Les cybercriminels sont passés maître dans l'art de manipuler une cible et de la prendre de vitesse avec des offres alléchantes. Ils sont également capables de tirer parti des vulnérabilités inhérentes aux technologies, comme les failles trouvées dans les casques d'écoute.

Le métavers ouvre un tout nouveau niveau d'ingénierie sociale puisque les utilisateurs sont désormais virtuellement "dans" le réseau social, interagissant sous forme d'avatar avec d'autres pairs. D'un point de vue psychologique, cela permet de dépasser la frontière classique de l'interaction avec le texte. Cela augmente le niveau de confiance, même si ce sont toujours les mêmes qui essaient de vous escroquer. Il ne serait pas surprenant que les escroqueries amoureuses (arnaques sentimentales) profitent également des capacités des métavers. »

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Par André Spicer, professeur en comportement organisationnel à la Cass Business School (City University of London) : Vous vous souvenez des bipeurs ? Ces appareils étaient utilisés largement avant l'arrivée massive des téléphones portables et des SMS. Si vous aviez un bipeur, vous pouviez recevoir des messages simples, mais vous ne pouviez pas répondre. Un des rares endroits où on peut encore en trouver aujourd’hui sont les hôpitaux. Le Service National de Santé au Royaume-Uni (National Health Service) en utilise plus de 130 000. Cela représente environ 10 % du nombre total de bipeurs présents dans le monde. Une récente enquête menée au sein des hôpitaux américains a révélé que malgré la disponibilité de nombreuses solutions de rechange, les bipeurs demeurent le moyen de communication le plus couramment utilisée par les médecins américains. La fin du bipeur dans les hôpitaux britanniques ? Néanmoins, les jours du bipeur dans les hôpitaux britanniques pourraient être compté...

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