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L’ADN synthétique, une révolution à venir pour le stockage de données

Par Patrick Dufour, Directeur Stratégie et alliances Le PEPR (programme et équipement prioritaire de recherche) exploratoire MoleculArXiv, piloté par le CNRS, développe de nouveaux dispositifs de stockage de données sur ADN. Son aboutissement marquera une sensationnelle innovation, répondant à de multiples points de blocage déjà pressants. Ce programme et équipement prioritaire de recherche est certainement un des plus importants à soutenir à ce jour. Une perspective prometteuse Personne n’est passé à côté des travaux de recherche scientifique sur les possibilités qu’offre l’ADN synthétique en matière de stockage de l’information. Le CNRS publie ses avancées régulièrement et il y a de quoi chanter tel le coq au petit matin si l’on en juge par les progrès manifestes des chercheurs en la matière. Il sera passionnant de suivre les résultats des très prochaines applications concrètes. Des partenariats avec des instituts français comme l’INA, la BNF ou des institutions européennes permettro

Cybercommerce : pour le dernier kilomètre, la livraison par drones prend son envol

drone wing


La pandémie du Covid-19 a été un formidable accélérateur du cybercommerce. Nos vies confinées nous ont poussés, en effet, à passer commande sur internet y compris pour de l’alimentaire. Cet usage du cybercommerce continue à augmenter puisque selon le baromètre de l’audience de l’e-commerce du 2e trimestre 2022, publié début octobre par la Fevad (Fédération de l’e-commerce et de la vente à distance) et Médiamétrie, le nombre de cyberacheteurs s’est élevé à 42,1 millions, soit près de 100 000 cyberacheteurs supplémentaires en un an.

Pour les cybercommerçants, au premier rang desquels le gant américain Amazon, ce boom nécessite des adaptations logistiques importantes pour répondre à la demande mais aussi des réflexions sur le « dernier kilomètre » avant que le colis n’atteigne le client.

Les idées pour faciliter et accélérer ce kilomètre n’ont pas manqué. Amazon notamment avait imaginé un petit robot, baptisé Scout, capable d’amener en tout en autonomie un colis jusque devant la porte du client. Ce programme expérimental, qui avait mobilisé plus de 400 ambassadeurs pour effectuer des tests, n’a toutefois pas répondu à toutes les attentes et Amazon a décidé d’arrêter les frais… pour mieux se déployer dans les airs.

Amazon investi 2 milliards de dollars

La société de Jeff Bezos mise désormais sur la livraison par drones. Un outil plus intéressant que le robot Scout puisqu’il permet de livrer des clients dans des zones moins denses que les centres-villes. Pour cela Amazon a conçu un drone spécial, Prime Air, capable de livrer les clients en moins d’une heure, à condition que le colis fasse moins de 5 livres (2,2 kg).

drone amazon

Le drone d’Amazon a déjà reçu la certification de la FAA (Federal Aviation Administration) et effectué de nombreux essais concluants dans l’Oregon avant d’être testé grandeur nature en Californie et au Texas. Mais le projet, lancé en 2013 et qui a déjà coûté 2 milliards de dollars, connaît des difficultés, notamment techniques.

Wallmart et Google en lice

L’idée d’une livraison par drone a toutefois le vent en poupe aux États-Unis puisque le n° 1 du commerce, Wallmart, et le géant du web Alphabet (Google) développent aussi des drones. Wallmart, qui a déjà lancé son service et promet une livraison des courses en 30 minutes maximum, espère quatre millions de clients d’ici la fin de l’année 2022 dans six États : l’Arizona, l’Arkansas, la Floride, le Texas, l’Utah et la Virginie. Son drone DroneUp n’est pas autonome mais piloté à distance par un employé certifié par la FAA.

Chez Alphabet, la maison mère de Google, c’est la filiale Wind qui a testé la livraison par drone en Australie. Plus de 100 000 livraisons ont été effectuées et, ce mois-ci, Wing a lancé le premier service de livraison par drone entre un magasin et un client (jusqu’à présent, les commerçants devaient aller déposer leurs colis dans un centre dédié). Wing vise maintenant les États-Unis, la Finlande et l’Irlande.

Mais il reste encore beaucoup à faire pour que les pays adoptent les bonnes réglementations aériennes.

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