Accéder au contenu principal

Le leadership visionnaire : l’élément essentiel du succès dans le secteur de l’IT

  Par Antony Derbes, Président d’Open Lake Technology Dans le monde dynamique et en constante évolution de la technologie de l'information, le leadership joue un rôle crucial. Je suis convaincu que le bon leadership est la clé pour naviguer avec succès dans cet environnement complexe. Le secteur de l'IT est caractérisé par son rythme effréné, ses avancées rapides et ses défis sans cesse changeants. Dans un tel contexte, un leadership fort et visionnaire est essentiel pour guider les équipes vers le succès. Mais quels sont les éléments clés d'un bon leadership dans le domaine de la technologie ? Tout d'abord, un leader efficace dans le secteur de l'IT doit posséder une vision claire de l'avenir. Cette vision doit être à la fois ambitieuse et réalisable, guidant l'entreprise vers de nouveaux horizons tout en tenant compte des réalités du marché et des capacités de l'organisation. En tant que leaders, nous devons constamment anticiper les tendances, identif

Comment l'IA renforce-t-elle les capacités de l'architecture d'entreprise ?

 

ia


Par Ludovic Relandeau, Chief Product Officer chez MEGA International

L'Intelligence Artificielle (IA), ou Deep Learning, possède le potentiel de bousculer en profondeur les modes opératoires des entreprises. L'Architecture d'Entreprise, qui est une méthode de gestion de la transformation continue des organisations, commence à intégrer cette technologie. Mais comment ?

Les tendances de l'IA

On observe depuis une dizaine d'années une démocratisation de l'Intelligence Artificielle. En effet, si les théories des réseaux de neurones apprenant datent d'une cinquantaine d'années, ce qui a vraiment changé c'est la puissance de calcul et la très grande capacité de stockage des données. L'IA en est une grande consommatrice et elles sont maintenant à la portée de tous. Sans compter qu'il existe aujourd'hui de nombreux environnements et bibliothèques de code qui simplifient grandement la mise en œuvre de modèles d'IA.

L'IA reste néanmoins une discipline compliquée qui demande des expertises pointues, des réglages délicats souvent laborieux et dont chaque application se concentre sur un objectif bien défini.

L'IA est-elle dangereuse, peut-elle remplacer l'homme ?

Le cerveau humain est très puissant et peut résoudre des problèmes avec peu de données et en peu de temps. Alors que l'IA a besoin d'une multitude de calculs sur de gros volumes de données pour trouver des solutions.

Selon le philosophe Jean-Michel Besnier, co-auteur de Les robots font-ils l'amour ? Le transhumanisme en 12 questions : « la particularité de l'humain est de sortir des sentiers battus, tandis que celle de l'IA s'inscrit dans une logique de répétition de calculs ». En l'état actuel de nos connaissances, l'IA ne sait pas créer de nouvelles représentations du monde ex-nihilo.

C'est ce qui rend l'humain unique. Grâce à son extraordinaire capacité à apprendre par imitation et à capitaliser le savoir : il lui suffit de se décaler légèrement de ces acquis pour innover. Car contrairement aux idées reçues, l'innovation est rarement une rupture mais plutôt un léger décalage par rapport à une norme.

Cependant, lorsque le domaine de représentation est bien défini, les capacités d'inférences et d'apprentissage de l'IA sont impressionnantes. Le niveau d'investigation permis par les algorithmes dépasse nos propres capacités. Prenons l'exemple d'« Alpha GO » : l'algorithme de DeepMind a vaincu les meilleurs professionnels du jeu de GO impossible à programmer avec des algorithmes classiques tant ses règles sont subtiles. Sa variante « Alpha Zero » a réussi à apprendre le jeu en quelques jours, en jouant et explorant contre elle-même, sans aucune alimentation de tactiques prédéfinies ou de parties jouées par un humain. « Alpha Zero » a débuté seule, puis a retrouvé les mêmes intuitions que celles des meilleurs joueurs humains pour finalement trouver ses propres méthodes encore plus efficaces. Bluffant...

On peut être certains que de plus en plus de tâches seront faites par des machines, obligeant l'humain à se convertir à d'autres activités. Comme toujours, les outils présentent des opportunités mais aussi des menaces à la hauteur de leur puissance. L'éthique et l'éducation restent donc primordiales pour maitriser les applications de ces technologies. Un autre débat est celui du couplage de l'IA, des Big Data et du contrôle des idées via la surveillance de masse... Là encore une question d'éthique !

IA et Architecture d'Entreprise : un lien de plus en plus étroit

L'architecture d'entreprise est une méthode de transformation continue des organisations qui doivent constamment s'adapter à leur écosystème : règlementations, attente des clients, nouvelles technologies, etc. Il s'agit d'une méthode collaborative qui s'appuie d'une part, sur un graphe de connaissances qui décrit les différents constituants de l'entreprise et leurs interactions, et d'autre part, sur un outil informatique de gouvernance pour orchestrer la transformation tout en restant agile.

Dans le domaine de l'architecture d'entreprise, les algorithmes classiques sont utilisés pour réaliser des analyses d'impacts, des comparaisons de scénarios ou encore des simulations de propagation d'incidents dans une organisation. L'entreprise étant un système très complexe, non linéaire, il est difficile de modéliser les équations de son fonctionnement et les règles qui régissent son évolution : c'est à ce niveau que l'IA - le

Deep Learning - peut jouer un rôle important.

Le Deep Learning (apprentissage profond) joue sur différents niveaux d'abstraction - d'où la notion de profondeur. Il permet d'extraire du sens à partir de données qu'on lui fournit et produire un résultat tout en s'affranchissant des équations qui régissent le système. Parmi les champs d'application de l'IA et du Deep Learning on peut citer notamment la reconnaissance d'images, la traduction linguistique, l'interaction en langage naturel, la normalisation de métadonnées et la reconnaissance de modèles (patterns) métier ou de structure, ou encore l'analyse de risque des projets de transformation...

Quel avenir pour l'IA au service de l'Architecture d'Entreprise ?

Il sera prometteur !

L'architecture d'entreprise n'échappe pas à l'attractivité du potentiel de l'IA et ses usages vont s'améliorer et se multiplier dans les années à venir. Nous travaillons à son application à un défi ardu des entreprises : celui de la transformation continue et de l'entreprise résiliente (future-proof enterprise).  Mais cela requiert une puissante capacité de représentation de l'entreprise (digital twin) ainsi que des volumes de données importants.

Des solutions pour identifier des opportunités de transformation et de recommandation de scénarios de transformation commencent à se développer. Par exemple, l'identification et recommandations de stratégies de migration vers le Cloud...Une affaire à suivre !

Posts les plus consultés de ce blog

Le bipeur des années 80 plus efficace que le smartphone ?

Par André Spicer, professeur en comportement organisationnel à la Cass Business School (City University of London) : Vous vous souvenez des bipeurs ? Ces appareils étaient utilisés largement avant l'arrivée massive des téléphones portables et des SMS. Si vous aviez un bipeur, vous pouviez recevoir des messages simples, mais vous ne pouviez pas répondre. Un des rares endroits où on peut encore en trouver aujourd’hui sont les hôpitaux. Le Service National de Santé au Royaume-Uni (National Health Service) en utilise plus de 130 000. Cela représente environ 10 % du nombre total de bipeurs présents dans le monde. Une récente enquête menée au sein des hôpitaux américains a révélé que malgré la disponibilité de nombreuses solutions de rechange, les bipeurs demeurent le moyen de communication le plus couramment utilisée par les médecins américains. La fin du bipeur dans les hôpitaux britanniques ? Néanmoins, les jours du bipeur dans les hôpitaux britanniques pourraient être compté

Comment les machines succombent à la chaleur, des voitures aux ordinateurs

  La chaleur extrême peut affecter le fonctionnement des machines, et le fait que de nombreuses machines dégagent de la chaleur n’arrange pas les choses. Afif Ramdhasuma/Unsplash , CC BY-SA Par  Srinivas Garimella , Georgia Institute of Technology et Matthew T. Hughes , Massachusetts Institute of Technology (MIT) Les humains ne sont pas les seuls à devoir rester au frais, en cette fin d’été marquée par les records de chaleur . De nombreuses machines, allant des téléphones portables aux voitures et avions, en passant par les serveurs et ordinateurs des data center , perdent ainsi en efficacité et se dégradent plus rapidement en cas de chaleur extrême . Les machines génèrent de plus leur propre chaleur, ce qui augmente encore la température ambiante autour d’elles. Nous sommes chercheurs en ingénierie et nous étudions comment les dispositifs mécaniques, électriques et électroniques sont affectés par la chaleur, et s’il est possible de r

De quoi l’inclusion numérique est-elle le nom ?

Les professionnels de l'inclusion numérique ont pour leitmotiv la transmission de savoirs, de savoir-faire et de compétences en lien avec la culture numérique. Pexels , CC BY-NC Par  Matthieu Demory , Aix-Marseille Université (AMU) Dans le cadre du Conseil National de la Refondation , le gouvernement français a proposé au printemps 2023 une feuille de route pour l’inclusion numérique intitulée « France Numérique Ensemble » . Ce programme, structuré autour de 15 engagements se veut opérationnel jusqu’en 2027. Il conduit les acteurs de terrain de l’inclusion numérique, notamment les Hubs territoriaux pour un numérique inclusif (les structures intermédiaires ayant pour objectif la mise en relation de l’État avec les structures locales), à se rapprocher des préfectures, des conseils départementaux et régionaux, afin de mettre en place des feuilles de route territoriales. Ces documents permettront d’organiser une gouvernance locale et dé

Midi-Pyrénées l’eldorado des start-up

Le mouvement était diffus, parfois désorganisé, en tout cas en ordre dispersé et avec une visibilité et une lisibilité insuffisantes. Nombreux sont ceux pourtant qui, depuis plusieurs années maintenant, ont pressenti le développement d’une économie numérique innovante et ambitieuse dans la région. Mais cette année 2014 pourrait bien être la bonne et consacrer Toulouse et sa région comme un eldorado pour les start-up. S’il fallait une preuve de ce décollage, deux actualités récentes viennent de l’apporter. La première est l’arrivée à la tête du conseil de surveillance de la start-up toulousaine Sigfox , spécialisée dans le secteur en plein boom de l’internet des objets, d’Anne Lauvergeon, l’ancien sherpa du Président Mitterrand. Que l’ex-patronne du géant Areva qui aurait pu prétendre à la direction de grandes entreprises bien installées, choisisse de soutenir l’entreprise prometteuse de Ludovic Le Moan , en dit long sur le changement d’état d’esprit des élites économiques du pay

La fin du VHS

La bonne vieille cassette VHS vient de fêter ses 30 ans le mois dernier. Certes, il y avait bien eu des enregistreurs audiovisuels avant septembre 1976, mais c’est en lançant le massif HR-3300 que JVC remporta la bataille des formats face au Betamax de Sony, pourtant de meilleure qualité. Ironie du sort, les deux géants de l’électronique se retrouvent encore aujourd’hui face à face pour déterminer le format qui doit succéder au DVD (lire encadré). Chassée par les DVD ou cantonnée au mieux à une petite étagère dans les vidéoclubs depuis déjà quatre ans, la cassette a vu sa mort programmée par les studios hollywoodiens qui ont décidé d’arrêter de commercialiser leurs films sur ce support fin 2006. Restait un atout à la cassette VHS: l’enregistrement des programmes télé chez soi. Las, l’apparition des lecteurs-enregistreurs de DVD et, surtout, ceux dotés d’un disque dur, ont sonné le glas de la cassette VHS, encombrante et offrant une piètre qualité à l’heure de la TNT et des écrans pl

Ce que les enfants comprennent du monde numérique

  Par  Cédric Fluckiger , Université de Lille et Isabelle Vandevelde , Université de Lille Depuis la rentrée 2016 , il est prévu que l’école primaire et le collège assurent un enseignement de l’informatique. Cela peut sembler paradoxal : tous les enfants ne sont-ils pas déjà confrontés à des outils numériques, dans leurs loisirs, des jeux vidéos aux tablettes, et, dans une moindre mesure, dans leur vie d’élève, depuis le développement des tableaux numériques interactifs et espaces numériques de travail ? Le paradoxe n’est en réalité qu’apparent. Si perdure l’image de « natifs numériques », nés dans un monde connecté et donc particulièrement à l’aise avec ces technologies, les chercheurs ont montré depuis longtemps que le simple usage d’outils informatisés n’entraîne pas nécessairement une compréhension de ce qui se passe derrière l’écran. Cela est d’autant plus vrai que l’évolution des outils numériques, rendant leur utilisation intuitive, a conduit à masquer les processus in