Par Sibylle Turo , Université de Montpellier et Anne-Sophie Cases , Université de Montpellier Aujourd’hui, les écrans et les notifications dominent notre quotidien. Nous sommes tous familiers de ces distractions numériques qui nous tirent hors de nos pensées ou de notre activité. Entre le mail important d’un supérieur et l’appel de l’école qui oblige à partir du travail, remettant à plus tard la tâche en cours, les interruptions font partie intégrante de nos vies – et semblent destinées à s’imposer encore davantage avec la multiplication des objets connectés dans les futures « maisons intelligentes ». Cependant, elles ne sont pas sans conséquences sur notre capacité à mener à bien des tâches, sur notre confiance en nous, ou sur notre santé. Par exemple, les interruptions engendreraient une augmentation de 27 % du temps d’exécution de l’activité en cours. En tant que chercheuse en psychologie cognitive, j’étudie les coûts cognitifs de ces interruptions numériques : au
Dans une étude exclusive réalisée par YouGov pour le courtier en assurances ASSU 2000, les Français sont nombreux à déceler des intérêts aux objets connectés en termes de praticité tout d'abord, mais également dans une perspective de prévention médicale, deux clés d'entrée potentielles pour les industriels.
Simples notifications, données physiologiques, sécurité… Les domaines d'applications pour les objets connectés sont nombreux mais les données issues de ces appareils restent sous-exploitées. D'après notre étude, 8 Français sur 10 se disent prêts à communiquer leurs données personnelles, collectées via un objet connecté, à leur médecin (78% dont 36% se déclarent tout à fait prêts). En revanche, les personnes interrogées se sont montrées bien plus réticentes à partager ces informations avec leur pharmacien (51% des personnes interrogées uniquement).
D'après cette étude, plus de 9 Français sur 10 ont déjà entendu parler des objets connectés (91%) et plus d'un Français sur deux (59%) affirme savoir de quoi il s'agit (pour 32% ne sachant pas exactement de quoi il s'agit) : la démocratisation de ce secteur florissant est en marche. D'après notre étude YouGov pour ASSU 2000, plus d'un tiers des Français possède au moins un objet connecté (36%). Dans le détail, montres (12%), bracelets (7%) et systèmes de surveillance (7%) figurent sur le podium des appareils les plus adoptés par les Français.
Enfin, si les Français semblent plus méfiants vis-à-vis de l'assurance pour partager leurs données collectées, les mentalités évoluent rapidement. En effet, si moins d'1 Français sur 4 se dit prêt à communiquer ses données personnelles collectées, via des objets connectés, à leur assureur (22%), la perspective de payer moins cher son assurance pourrait être un levier au partage des données connectées. En effet, 43% des Français se montrent ainsi intéressés par le fait de les communiquer à condition de payer moins cher leur assurance santé ou leur assurance auto (42%).
Les chiffres importants de l'étude
> 91% des Français connaissent les objets connectés
> 1/3 en possèdent
>3 Français sur 4 estiment que les objets connectés peuvent aider les médecins et prévenir de certains problèmes de santé comme le diabète ou l’obésité.
> 78% des Français sont prêts à partager leurs données personnelles physiques avec leur médecin alors que seule la moitié le ferait avec leur pharmacien.