Nos données personnelles sont partout sur internet, et peuvent être utilisées à très mauvais escient. Дмитрий Хрусталев-Григорьев , Unsplash , CC BY Par Antoine Boutet , INSA Lyon – Université de Lyon Nos données personnelles circulent sur Internet : nom, adresses, coordonnées bancaires ou de sécurité sociale, localisation en temps réel… et les affaires qui y sont liées se font une place pérenne dans le débat public, du scandale Facebook-Cambridge Analytica au vol de données à la Croix-Rouge , en passant par les récents blocages d’hôpitaux par des rançongiciels (ou ransomware ) et l’ interdiction de l’application TikTok pour les fonctionnaires de plusieurs pays . Mais si l’on sait de plus en plus que nos données personnelles sont « précieuses » et offrent des possibilités sans précédent en matière de commercialisation et d’innovation, il est parfois difficile de saisir ou d’expliquer pourquoi il faudrait les protéger. Quels sont les risques
Dans une étude exclusive réalisée par YouGov pour le courtier en assurances ASSU 2000, les Français sont nombreux à déceler des intérêts aux objets connectés en termes de praticité tout d'abord, mais également dans une perspective de prévention médicale, deux clés d'entrée potentielles pour les industriels.
Simples notifications, données physiologiques, sécurité… Les domaines d'applications pour les objets connectés sont nombreux mais les données issues de ces appareils restent sous-exploitées. D'après notre étude, 8 Français sur 10 se disent prêts à communiquer leurs données personnelles, collectées via un objet connecté, à leur médecin (78% dont 36% se déclarent tout à fait prêts). En revanche, les personnes interrogées se sont montrées bien plus réticentes à partager ces informations avec leur pharmacien (51% des personnes interrogées uniquement).
D'après cette étude, plus de 9 Français sur 10 ont déjà entendu parler des objets connectés (91%) et plus d'un Français sur deux (59%) affirme savoir de quoi il s'agit (pour 32% ne sachant pas exactement de quoi il s'agit) : la démocratisation de ce secteur florissant est en marche. D'après notre étude YouGov pour ASSU 2000, plus d'un tiers des Français possède au moins un objet connecté (36%). Dans le détail, montres (12%), bracelets (7%) et systèmes de surveillance (7%) figurent sur le podium des appareils les plus adoptés par les Français.
Enfin, si les Français semblent plus méfiants vis-à-vis de l'assurance pour partager leurs données collectées, les mentalités évoluent rapidement. En effet, si moins d'1 Français sur 4 se dit prêt à communiquer ses données personnelles collectées, via des objets connectés, à leur assureur (22%), la perspective de payer moins cher son assurance pourrait être un levier au partage des données connectées. En effet, 43% des Français se montrent ainsi intéressés par le fait de les communiquer à condition de payer moins cher leur assurance santé ou leur assurance auto (42%).
Les chiffres importants de l'étude
> 91% des Français connaissent les objets connectés
> 1/3 en possèdent
>3 Français sur 4 estiment que les objets connectés peuvent aider les médecins et prévenir de certains problèmes de santé comme le diabète ou l’obésité.
> 78% des Français sont prêts à partager leurs données personnelles physiques avec leur médecin alors que seule la moitié le ferait avec leur pharmacien.