En annonçant le plan national « Osez l’IA » ce 1er juillet, Clara Chappaz, ministre déléguée à l’Intelligence artificielle et au Numérique, n’a pas déclenché une révolution, mais acté une inflexion majeure : celle du passage à l’échelle. La France s’était dotée, dès 2018, d’une stratégie nationale ambitieuse issue du rapport Villani, posant les bases d’un écosystème de recherche performant, d’un financement public structurant et d’une régulation éthique. Une décennie plus tard, avec 1 000 start-up dans le domaine, un supercalculateur de pointe (Jean Zay) et des leaders comme Mistral AI, le socle est posé. Mais l’adoption reste lacunaire. En 2025, seules 13 % des PME utilisent réellement une solution IA. Le plan « Osez l’IA » veut inverser cette tendance. Ce plan s’inscrit dans le sillage de France 2030, qui a déjà engagé plus de 2,5 milliards d’euros pour soutenir l’intelligence artificielle. Il s’appuie également sur les enseignements du rapport de Bpifrance Le Lab (« L’IA dans les PM...
Fin de la Guerre froide, nouveaux types de conflits sur de nouveaux territoires et naturelle évolution des équipements accompagnant les progrès technologiques ; tout a concourru, ces dernières années, à ce que les armées réfléchissent à de nouvelles tenues de combat. Future Warrior concept (concept de guerrier du futur) et Future Force Warrior aux Etats -Unis, programme FIST au Royaume-Uni, IdZ en Allemagne, ou encore Félin en France, chaque pays développe son propre concept de soldat du futur. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que les premières tenues sont assez bluffantes, particulièrement sur leur esthétique qui rappelle les films de science fiction tels Star Wars.
Système Félin en France
Au-delà de cet aspect anecdotique, ces tenues de combat constituent l’une des premières applications concrètes des nanotechnologies, c’est-à-dire de l’ensemble des techniques visant à produire, manipuler, et mettre en œuvre des objets et des matériaux à l’échelle du nanomètre (10-9 mètre). Aux Etats-Unis, le célèbre Massachusset Insitute of Technologie (MIT) accueillle en son sein l’Institute for soldier nanotechnologies (ISN). Multidisciplinaire, cet institut a déjà conçu des matériaux étonnants pour protéger les soldats contre les attaques balistiques, chimiques et biologiques ; réduire le poids embarqué sur le champ de bataille (de 30 à 70 kg aujourd’hui). Sept équipes de chercheurs travaillent sur rien moins que 37 projets pour intégrer le maximum d’équipements dans la tenue de combat la plus légère possible. Et les Etats-Unis y mettent les moyens : 2 milliards de dollars pour le programme de recherche
Avec un budget certes inférieur – 800M€, marché remporté par Sagem Défense Sécurité, filiale du groupe Safran – la France n’en est pas moins dans la course avec le système Félin (fantassin à équipement et liaisons intégrées). Ce système, qui équipera des milliers de soldats de l’armée de Terre à partir de 2007 – 22600 panoplie pour 20 régiments d’infanterie – inclut une nouvelle tenue de combat,plus souple, plus légère et plus ergonomique ; des armes équipées de moyens optroniques modernes (lunettes à intensification de lumière et thermiques infrarouges) ; des équipements de tête (viseurs, afficheurs, vision nocturne) ; de puissants moyens de communication ; et des sources d’énergie individuelles. Le tout est régi par une plateforme électronique portable. L’objectif poursuivi par les armées , en France comme à l’étranger, est de rendre le soldat plus efficace, mieux protégé et équipé et, surtout, moins isolé sur le champ de bataille.
Au final, nombre des technologies développées pour les militaires , notamment en ce qui concerne les tissus, devraient trouver des débouchés pour le grand public et plus pariculièrement les sportifs d’ici quelques années.
Avec un budget certes inférieur – 800M€, marché remporté par Sagem Défense Sécurité, filiale du groupe Safran – la France n’en est pas moins dans la course avec le système Félin (fantassin à équipement et liaisons intégrées). Ce système, qui équipera des milliers de soldats de l’armée de Terre à partir de 2007 – 22600 panoplie pour 20 régiments d’infanterie – inclut une nouvelle tenue de combat,plus souple, plus légère et plus ergonomique ; des armes équipées de moyens optroniques modernes (lunettes à intensification de lumière et thermiques infrarouges) ; des équipements de tête (viseurs, afficheurs, vision nocturne) ; de puissants moyens de communication ; et des sources d’énergie individuelles. Le tout est régi par une plateforme électronique portable. L’objectif poursuivi par les armées , en France comme à l’étranger, est de rendre le soldat plus efficace, mieux protégé et équipé et, surtout, moins isolé sur le champ de bataille.
Au final, nombre des technologies développées pour les militaires , notamment en ce qui concerne les tissus, devraient trouver des débouchés pour le grand public et plus pariculièrement les sportifs d’ici quelques années.
L’exosquelette, l’autre piste de recherchesÀ côté des recherches consacrées à l’amélioration des tenues de combat des militaires, les laboratoires de recherches planchent sur d’autres pistes. Et notamment l’exosquelette. La problématique était que les soldats amenés à se déplacer vers une zone d’opération sur plusieurs kilomètres arrivaient épuisés du fait de l’équipement très lourd. L’idée est donc que le militaire «chausse» une sorte de cuissarde robotisée qui va lui permettre de transporter sans trop d’effort des sacs plus lourd, en marchant plus vite et pendant plus longtemps. Ainsi le laboratoire de robotique et d’ingénierie humaine de Berkeley, fondé en 2000, mène à bien le projet.