En annonçant le plan national « Osez l’IA » ce 1er juillet, Clara Chappaz, ministre déléguée à l’Intelligence artificielle et au Numérique, n’a pas déclenché une révolution, mais acté une inflexion majeure : celle du passage à l’échelle. La France s’était dotée, dès 2018, d’une stratégie nationale ambitieuse issue du rapport Villani, posant les bases d’un écosystème de recherche performant, d’un financement public structurant et d’une régulation éthique. Une décennie plus tard, avec 1 000 start-up dans le domaine, un supercalculateur de pointe (Jean Zay) et des leaders comme Mistral AI, le socle est posé. Mais l’adoption reste lacunaire. En 2025, seules 13 % des PME utilisent réellement une solution IA. Le plan « Osez l’IA » veut inverser cette tendance. Ce plan s’inscrit dans le sillage de France 2030, qui a déjà engagé plus de 2,5 milliards d’euros pour soutenir l’intelligence artificielle. Il s’appuie également sur les enseignements du rapport de Bpifrance Le Lab (« L’IA dans les PM...

Invité à s'exprimer en clôture du DigiWorld Summit 2008, le sommet mondial sur l'internet du futur organisé à Montpellier par l'Idate, Paul Champsaur, président de l'Autorité de régulation des communications et des postes (Arcep) a détaillé jeudi les grands chantiers du secteur des technologies de l'information et des télécommunications : la fibre optique et l'internet mobile.
Sur la fibre optique dont il a beaucoup été question durant le sommet - avec l'exemple de la Corée du Sud, pays invité - Paul Champsaur estime que "la France est dans une situation confortable." "Chaque pays européen est un cas particulier. La boucle locale de France Télécom est d'excellente qualité, ce qui permet de faire de la FTTH (fiber to the home)", assure le président de l'Arcep.
Le gendarme des télécoms intervient sur une régulation horizontale et verticale. Sur la première, cela concerne la possibilité de permettre à chaque opérateur (Free, Orange, SFR...) de déployer sa fibre. "Il y a de la place pour plusieurs opérateurs" estime Paul Champsaur. Sur la partie verticale (les immeubles), c'est une régulation symétrique qui s'applique. C'est-à-dire qu'entre l'entrée de l'immeuble et votre appartement, il doit y avoir un seul tuyau mutualisé. "Cela est plus compliqué que prévu car il y a des choix technologiques dfférents", explique le président de l'Arcep, faisant allusion aux choix divergents de Free et d'Orange.
Reste que pour que la France se dote, comme la Corée, de l'accès généralisé à l'internet à ultra haut débit, il va falloir des investissements. En pleine crise financière, Paul Champsaur estime toutefois que ces investissements ne doivent pas être faits par l'Etat pour éviter tout risque d'un mauvais choix technologique.
Internet mobile européen
Sur l'internet mobile, Paul Champsaur se réjouit de voir arriver une harmonisation européenne. En effet, les fréquences télé hertziennes qui se libèrent avec l'arrivée de la télé numérique (ce qu'on appelle le dividende numérique) pourront être utilisées pour l'internet mobile. Et cette situation va toucher plusieurs pays européens.
L'Arcep va également lancer l'an prochain une consultation publique pour l'attribution des fréquences du dividende et celles d'expansion. Objectif : permettre l'émergence de la 4G, la téléphonie mobile de 4e génération qui offrira un vrai haut débit mobile.