Face à la hausse des usurpations de numéros, l’Arcep adopte une série de mesures techniques et contractuelles pour renforcer l’authentification des appels, sécuriser la numérotation et protéger les abonnés, avec une entrée en vigueur progressive à partir du 1er janvier 2026. L’Arcep, le gendarme des télécoms, entend muscler la protection des abonnés face aux usurpations de numéros de téléphone. En effet, malgré la généralisation du mécanisme d’authentification du numéro d’appelant, la plateforme "J’alerte l’Arcep" a déjà enregistré près de 18 000 signalements depuis janvier dernier, révélant la persistance de techniques de fraude capables d’exploiter les failles résiduelles du dispositif. Le régulateur renforce d’abord la gestion des appels internationaux comprenant un numéro mobile français non authentifié. Durant la phase transitoire, ces appels – légitimes ou non – resteront indissociables. L’Arcep impose donc leur passage en appel masqué dès le 1ᵉʳ janvier 2026, afin de p...

Une avancée majeure pour la médecine est en train d'être réalisée dans la discrétion qui sied souvent au monde de la recherche. En ce début 2009, le premier robot permettant de réaliser des échographies à distance est, en effet, entré en phase de test grandeur nature, concrétisant ainsi six années de recherches. Le test se fait dans le cadre du projet ARTIS (advanced robotic tele-echography intergrated service), né en novembre 2007, financé par l'ESA et piloté par le Medes (Institut de médecine et de physiologie spatiales) à Toulouse. L'idée de réaliser des échographies pilotées à des centaines de kilomètres de distance est née en 1997 dans l'esprit du professeur Philippe Abeille du CHU de Tours. Le praticien reçoit alors le soutien de l'Agence spatiale européenne (ESA) et du Centre national d'études spatiales (Cnes). En 2003 le premier robot permettant de réaliser des télé-échographies, baptisé Teresa voit le jour. Le principe repose sur un bras robotisé portant une sonde ultrasonore qui est placé sur le ventre du patient par un infirmier. A distance, l'échographiste dirige les mouvements de la sonde à l'aide d'un joystick et réalise son diagnostic en direct grâce à un écran de contrôle. La liaison se fait par satellite. Depuis 2003, plusieurs versions du robot se sont succédé pour valider le concept. L'heure de test en conditions réelles est désormais venue. « A travers le projet ARTIS, nous allons vérifier que le service d'échographie à distance fonctionne de bout en bout. On va également étudier le marché, s'assurer que le service répond à une vraie demande. Il doit par ailleurs rester accessible», explique Nathalie Ribeiro, responsable du programme Désenclavement sanitaire au CNES.
Les robots seront installés sur des sites pilotes dans le courant du premier trimestre 2009. Si l'évaluation est concluante, des hôpitaux secondaires pourraient en être équipés, tout comme des villages isolés en Afrique ou en Amérique du Sud.