Friedrich Merz et Emmanuel Macron - Photo Bundesregierung / Jesco Denzel. Réunis à Berlin pour un sommet sur la souveraineté numérique, la France et l’Allemagne ont scellé une feuille de route commune pour renforcer l’autonomie technologique européenne. Simplification réglementaire, normes de protection des données, investissements massifs et développement d’une IA d’avant-garde structurent cette stratégie, alors que l’Europe tente de combler son retard face aux États-Unis et à la Chine. Le hasard fat parfois bien les choses. Alors qu’un Sommet sur la souveraineté numérique européenne s’est tenu ce mardi 18 novembre à Berlin, le monde et donc l’Europe faisaient face à de nombreux sites internet en panne. Plusieurs sites, dont le réseau social X et la page d’accès de l’agent conversationnel ChatGPT, ont été perturbés en raison d’un incident technique touchant le fournisseur américain de services Cloudflare, utilisé par 20 % des sites dans le monde. On aurait voulu démontre...

Une avancée majeure pour la médecine est en train d'être réalisée dans la discrétion qui sied souvent au monde de la recherche. En ce début 2009, le premier robot permettant de réaliser des échographies à distance est, en effet, entré en phase de test grandeur nature, concrétisant ainsi six années de recherches. Le test se fait dans le cadre du projet ARTIS (advanced robotic tele-echography intergrated service), né en novembre 2007, financé par l'ESA et piloté par le Medes (Institut de médecine et de physiologie spatiales) à Toulouse. L'idée de réaliser des échographies pilotées à des centaines de kilomètres de distance est née en 1997 dans l'esprit du professeur Philippe Abeille du CHU de Tours. Le praticien reçoit alors le soutien de l'Agence spatiale européenne (ESA) et du Centre national d'études spatiales (Cnes). En 2003 le premier robot permettant de réaliser des télé-échographies, baptisé Teresa voit le jour. Le principe repose sur un bras robotisé portant une sonde ultrasonore qui est placé sur le ventre du patient par un infirmier. A distance, l'échographiste dirige les mouvements de la sonde à l'aide d'un joystick et réalise son diagnostic en direct grâce à un écran de contrôle. La liaison se fait par satellite. Depuis 2003, plusieurs versions du robot se sont succédé pour valider le concept. L'heure de test en conditions réelles est désormais venue. « A travers le projet ARTIS, nous allons vérifier que le service d'échographie à distance fonctionne de bout en bout. On va également étudier le marché, s'assurer que le service répond à une vraie demande. Il doit par ailleurs rester accessible», explique Nathalie Ribeiro, responsable du programme Désenclavement sanitaire au CNES.
Les robots seront installés sur des sites pilotes dans le courant du premier trimestre 2009. Si l'évaluation est concluante, des hôpitaux secondaires pourraient en être équipés, tout comme des villages isolés en Afrique ou en Amérique du Sud.