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Les entreprises ne sont pas prêtes à réussir le déploiement de l’IA générative

Une nouvelle étude commandée par Alteryx , la plateforme d'IA pour l'analyse d'entreprise en France, révèle que les organisations ne sont pas prêtes à tirer parti de l'IA générative en raison de leurs données. Le rapport " Data Stack Evolution : Legacy Challenges and AI Opportunities", qui a interrogé 3 100 leaders mondiaux de l'informatique, a mis en évidence des obstacles qui empêchent le déploiement réussi de l'IA générative, notamment la gestion des piles de données, la stratégie technologique et les cultures d'entreprise. Un manque de confiance envers les piles de données L’étude souligne un décalage important entre la confiance que les responsables informatiques mondiaux accordent à leurs données et la réalité de leurs piles de données. En France, alors que 43% des répondants qualifient la maturité de leurs données comme étant "bonne" ou "avancée" et que 68% ont confiance dans leurs données, un cinquième a tout de même évo

En 2019, pas de répit pour le cryptojacking, prévient ESET



ESET, éditeur européen leader en solutions de cybersécurité, publie aujourd’hui son rapport sur les tendances de cybersécurité 2019, les attaques par « cryptojacking » ne devraient montrer aucun signe de faiblesse en 2019, alors que les attaquants ciblent désormais aussi les équipements intelligents et les assistants personnels afin de bâtir des fermes de cryptominning toujours plus importantes.

Le rapport, intitulé « Vie privée et intrusion dans le Village Global », livre les prédictions d’experts ESET de haut niveau, tous aux premières loges pour analyser les menaces qui frapperont les entreprises en 2019.

Tendance 1 : la montée des cryptomineurs


Les crypto-monnaies ont occupé le devant de la scène médiatique en 2018 et le cryptojacking (le fait de détourner un équipement pour le forcer à « miner » des crypto-monnaies pour le compte du pirate) semble ne montrer aucun signe de répit, selon David Harley, chercheur en cybersécurité chez ESET :  « et nous pouvons nous attendre en outre à voir de plus en plus de logiciels de minage tenter de désinstaller d’autres logiciels concurrents sur les systèmes compromis, afin de s’approprier la plus grosse part du gâteau par rapport aux performances du système ».

Tendance 2 : l’automatisation au service des campagnes d’ingénierie sociale


Selon ESET, 2019 verra un recourt accru par les cybercriminels aux techniques d’automatisation et d’apprentissage automatique (le « Machine Learning ») afin de collecter toujours plus de données personnelles, et mener ainsi des attaques par ingénierie sociale toujours plus sophistiquées et, surtout, plus personnalisées.

Bien qu’il soit peu probable qu’ils aient accès aux données détenues par des acteurs commerciaux (comme par exemple les habitudes d’achat de clients des sites de commerce électronique), les pirates pourront tout de même avoir recours à des traqueurs web pour suivre leurs victimes de site en site, et acquérir des informations auprès de vendeurs de données pour développer leurs propres profils personnalisés.

D’après Lysa Myers, chercheur en cybersécurité senior chez ESET, « Bien que certaines opérations de phishing et autres fraudes aient clairement amélioré leur capacité à imiter des sources légitimes, beaucoup demeurent encore vraiment très amateurs et donc très simples à identifier. Mais le Machine Learning pourrait aider les pirates à les améliorer et augmenter ainsi leur efficacité ».

Tendance 3 : la protection des données personnelles sera l’alpha et l’oméga des entreprises


En 2018 la question de la protection des données à caractère personnel a occupé le devant de la scène, autant à cause de grandes affaires de fuites de données que par l’entrée en vigueur du règlement européen GDPR. Pour Stephen Cobb et Lysa Myers, tous deux chercheurs en cybersécurité seniors chez ESET, des incidents tels que celui de Cambridge Analytica pourraient pousser les internautes à chercher des alternatives aux plateformes dominantes actuelles telles Facebook.

Compte tenu de l’importance occupée désormais la question des données personnelles, ESET estime que la capacité de les protéger correctement pourra faire ou défaire les entreprises en 2019.

Tendance 4 : vers une législation globale pour la protection des données personnelles ?


A la suite de l’entrée en vigueur du GDPR, ESET s’interroge quant à l’émergence possible d’une réglementation universelle sur la protection des données personnelles, dont le GDPR ne serait en définitive que le précurseur. En particulier parce que des modèles de réglementations similaires commencent à apparaître en Californie, au Brésil et au Japon.

ESET met ainsi en garde les entreprises qui seraient tentées de ne considérer le GDPR que comme un problème purement européen, presque une anomalie. Bien au contraire, la pression pour protéger correctement les données personnelles des clients et des collaborateurs est une question globale, et cela devrait conduire à voir émerger de plus en plus de réglementations similaires à travers le monde.

Tendance 5 : les attaquants convoitent les équipements domestiques intelligents


Entre l’intérêt croissant pour les crypto-monnaies et l’adoption massive des objets intelligents connectés à Internet, il est envisageable que ces derniers deviennent les points d’entrée privilégiés des attaquants pour bâtir leurs fermes de crypto mineurs en 2019.

Nous avons déjà observé comment les criminels exploitent les objets connectés afin de lancer des attaques par déni de service distribué de grande envergure. Mais alors que de plus en plus d’équipements personnels sont connectés et intégrés à nos vies quotidiennes, en 2019 les attaquants pourront continuer à rechercher ces objets intelligents pour les aider à mettre en œuvre des attaques diverses, telles que des escroqueries, des demandes de rançon et, nous l’avons vu, du crypto-mining.

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