Et si nos toilettes devenaient les alliées de notre santé ? Cette question, qui aurait paru incongrue il y a encore quelques années, est en train de devenir plus pertinente que jamais avec de nouvelles innovations. Depuis plusieurs décennies, le Japon a déjà fait des toilettes un objet technologique à part entière. Chauffage de la lunette, jets d’eau réglables, désodorisation automatique : ces WC high-tech font partie du quotidien. Avec les prototypes récents de la société Toto , une nouvelle étape est désormais franchie : la cuvette devient un instrument d’observation du corps. Le fabricant japonais a présenté un système capable d’analyser les selles grâce à des capteurs optiques et des algorithmes, en évaluant leur forme, leur couleur ou leur consistance afin d’en tirer des indicateurs digestifs transmis à une application dédiée sur son smartphone. Longtemps cantonnée au confort et à l’hygiène, la « smart toilet » (toilette intelligente) s’ouvre ain...
Elle a fait rêver des millions de gamins suspendus aux gadgets de James Bond et fascine encore lecteurs de romans ou spectateurs de film de science fiction.Une fascination d’autant plus insouciante que chacun a l’impression que ces technologies n’appartiennent qu’au futur.Et pourtant, la biométrie, c’est-à-dire la science des mesures et des statistiques appliquées aux êtres vivants, est plus que jamais présente dans notre quotidien.Les Français s’en rendent peu à peu compte.Sécurité et confort
Les récents déboires et retards du passeport biométrique, indispensable pour se rendre aux États-Unis, atteste, en effet, que les technologies ont atteint à la fois la maturité et la miniaturisation nécessaire à un développement exponentiel. Réservées jusqu’à présent à des sites sensibles, aéronautiques, militaires ou de recherches, les technologies biométriques commencent à irriguer d’autres secteurs : téléphonie mobile, informatique, automobile, banques, médiathèques voire cantines scolaires. À la biométrie de sécurité s’ajoute ainsi la biométrie de confort. Selon l’International Biometric Group, le marché de la sécurité se porte bien. En 2005, il était estimé à quelque 1,8 milliard de dollars avec une perspective de 5 milliards d’ici 2008. Toutefois, en France, la biométrie se développe plus lentement. Le cadre réglementaire (CNIL) et le sentiment de flicage – parfois avéré – sont sources de résistance mais permettent aussi de poser un vrai débat sur la biométrie.