En annonçant le plan national « Osez l’IA » ce 1er juillet, Clara Chappaz, ministre déléguée à l’Intelligence artificielle et au Numérique, n’a pas déclenché une révolution, mais acté une inflexion majeure : celle du passage à l’échelle. La France s’était dotée, dès 2018, d’une stratégie nationale ambitieuse issue du rapport Villani, posant les bases d’un écosystème de recherche performant, d’un financement public structurant et d’une régulation éthique. Une décennie plus tard, avec 1 000 start-up dans le domaine, un supercalculateur de pointe (Jean Zay) et des leaders comme Mistral AI, le socle est posé. Mais l’adoption reste lacunaire. En 2025, seules 13 % des PME utilisent réellement une solution IA. Le plan « Osez l’IA » veut inverser cette tendance. Ce plan s’inscrit dans le sillage de France 2030, qui a déjà engagé plus de 2,5 milliards d’euros pour soutenir l’intelligence artificielle. Il s’appuie également sur les enseignements du rapport de Bpifrance Le Lab (« L’IA dans les PM...

Bien placée sur l’internet à haut débit (ADSL, câble, bientôt fibreoptique), la France, logiquement, est devenue le pays d’Europe qui compte leplus d’abonnés à la TvIP. Le cabinet d’études Gartner estime ainsi que d’ici la fin 2006, la moitié des 3,3 millions d’abonnés européens à la TvIP résideront en France. Et en 2010, il pourrait y avoir 16,7 millions d’abonnés européens dont 5 millions en France. Autant dire que ce marché – 682 M€ attendus – attire les convoitises et explique que tous les opérateurs de télécommunications et de l’audiovisuel s’y intéressent. Les fournisseurs d’accès à internet Free, Alice, Neuf-Cegetel ou France Telecom permettent à leurs abonnés (dégroupés) de bénéficier de la télé, en qualité numérique. Il s’agit de bouquets de chaînes voire des chaînes de la TNT, de CanalSat et de TPS. Mais surtout,certains de ces internautes peuvent profiter de la vidéo à la demande (VOD, video on demand) sur leur téléviseur(Free, FranceTelecom) ou surleur ordinateur.
Dans un cas comme dans l’autre, il s’agit de louer (ou d’acheter) un programme, un film ou un documentaire par exemple. Une fois le prix acquitté, le programme est soit téléchargeable surle disque dur, soit diffusé en continu (streaming). Selon les droits acquis,on peut regarder le programme durant 24 ou 48 heures, ou le graver et le conserver. L’avantage sur les vidéoclubs est indéniable : plus besoin de se déplacer pour emprunter et rapporter le DVD, le catalogue de films est toujours disponible, la qualité de diffusion (qui dépend de la connexion internet) est bonne, et les tarifs restent raisonnables. Les chaînes de télévision – TF1, France 2 – se sont elles aussi lancées dans la VOD et proposent d’ores et déjà certaines de leurs émissions déjà diffusées.