Jamais VivaTech n’avait autant misé sur l’intelligence artificielle : plus de 40 % des exposants présentaient cette année des solutions fondées sur des technologies d’IA, qu’elles soient génératives, prédictives, embarquées ou souveraines. L’AI Avenue, animée notamment par Salesforce, a vu défiler une foule dense autour des démonstrations de startups comme Buddyo, Vrai AI ou Next. Plusieurs annonces ont également rythmé ces quatre jours, à commencer par la création de “Mistral Compute” – une nouvelle infrastructure européenne de calcul IA lancée en partenariat entre NVIDIA et Mistral AI. Pour la première fois, le GTC Paris – grand-messe technologique de NVIDIA – s’est tenu dans le cadre de VivaTech, symbolisant la convergence des écosystèmes. Un carrefour mondial d’entrepreneuriat Avec plus de 14 000 jeunes pousses venues de 120 pays et 50 pavillons nationaux, VivaTech s’est imposé comme le cœur battant du capital-risque européen. Les investisseurs les plus influents (Accel, Sequo...

Un milliard d’euros
Pour constuire ce nouveau réseau de boucle locale en fibre optique (FTTH, fiber to the home) qui suppose de tirer des câbles jusque chez l’abonné, Free va investir par tranches successives rien moins qu’un millard d’euros d’ici 2012 – 300 millions d’euros d’ic ifin 2007 – afin d’être en mesure de raccorder les 4 millions de prises (10 millions de Français soit 15% de la population) éligible à cette offre. L’opérateur, filiale d’Iliad, entend d’ores et déjà couvrir l’ensemble de l a Capitale d’ici deux ans. Ce projet très coûteux – 1500€ par client raccordé ! – financé sur fonds propres et le maintien du même tarif que pour l’ADSL (29,99€ par mois) a surpris la Bourse. Lundi, jour de l’annonce, le titre d’Iliad avait perdu 11,89€ avant de se rétablir. Dans un entretien aux Echos, Xavier Niel, PDG-fondateur et principal actionnaire d’Iliad, s’est dit convaincu du bienfondé de sa stratégie, évoquant un retour sur investissement d’ici quatre ab. «Le haut débit, c’est le sens de l’histoire... C’est un investissement qui va durer au bas mot un demi-siècle», assure le PDG. Free a par ailleurs fait deux autres annonces. D’une part, le nouveau réseau FTTH sera ouvert à la concurrence avec une offre de gros. D’autre part, l’opérateur alternatif – au travers d’une Fondation Free ambitionnant de lutter contre la fracture numérique – proposera aux résidants des immeubles connectés en fibre optique, moyennant une caution de 100€, une offre gratuite tripleplay (internet bas débit à 32 ou 64 kbits/s, chaînes TNT, téléphone sans abonnement).L’internet à très haut débit annoncé par Free n’est toutefois pas une première. A Paris, France Telecom mène des expérimentations ; de même que Citéfibre (www.citefibre.com), et Erenis (www.erenis.fr), qui a actualisé son offre après l’annonce de Free.A cela s’ajoute le projet du maire PS Bertrand Delanoë de faire de Paris une «capitale numérique» à l’instar d’autres grandes villes de la planète mais aussi, plus près de chez nous, à Pau dont le projet est exempaire. Free collaborera d’ailleurs au projet municipal parisien. Car l’internet à très haut débit va monter en puissance dans les mois à venir. Selon l’organisme FTTH Council Europe, 167 sites en Europe déploient des réseaux FTTH. Et l’Institut de l’Audiovisuel et des Télécommunications en Europe (Idate) prévoit 3,5 millions d’européens connectés par fibre optique d’ici 2008.
Très haut débit : quels usages ?À quoi peut bien servir d’avoir un débit de 50 voire 100Mbits/s contre actuellement – pour les Français les plus chanceux – 28 Mbits/s ? Cette question rappelle celle que l’on se posait lors du passage entre le bas débit RTC et l’ADSL. Un article paru sur Internetactu s’est penché sur cette question par le prisme du marché japonais. Le pays du soleil levant comptait, en effet, 4 millions d’abonnés via la fibre optique fin 2005 et 17,7 millions au haut débit classique. Selon une étude menée par quatre chercheurs, il apparaît que 62 % du trafic consiste en des échanges d’utilisateur à utilisateur (messagerie, échanges peer-to-peer de fichiers audiovisuels, etc.). Logique puisque le FTTH offre un débit montant égal au débit descendant.Lors d’un colloque organisé fin 2004 à Montpellier, le FTTH Council Europe avait esquissé les usages à venir à l’horizon 2010. À domicile : la possibilité d’utiliser plusieurs PC connectés sans perte de débit, la multidiffusion de la TV ou de films en haute définition (un film de 2h30 se téléchargera en moins de 5 minutes), des applications vidéosurveillance, de visiophonie, etc. Dans le domaine médical les applications de télémédecine pourront mieux se développer.