Par Alexis Thobellem co-fondateur d’AURA Groupe EDG Lorsqu’un dirigeant prend la parole sur LinkedIn ou sur un autre réseau social, nous voyons un message lisse, calibré, souvent percutant. Mais derrière cette publication, combien se sont déjà posé la question : qui écrit réellement ces lignes ? Est-ce le PDG lui-même, entre deux réunions ? Est-ce son équipe communication ? Est-ce un collaborateur de l’ombre ? La communication des grands dirigeants n’est plus un luxe accessoire. C’est devenue un levier stratégique de leadership, de rayonnement et d’incarnation de l’entreprise. Pourtant, rares sont les dirigeants qui disposent du temps, du recul et de la vision globale nécessaires pour façonner un message à la fois authentique, aligné sur leur stratégie et connecté à l’actualité. Pris dans le rythme opérationnel, absorbés par les décisions de court terme, ils peinent à lever la tête pour penser à leur image et à celle de leur organisation. C’est là qu’intervient une nouvelle exper...

Le 22 novembre, Sébastien Bosse, un jeune homme de 18 ans, ouvre le feu sur 37 personnes, ses camarades et des personnels du lycée d’Emsdettent. L’enquête révèle, entre autres, que ce solitaire, amateur de Death Metal, jouait à des jeux vidéo violents, notamment des «simulateurs de meurtres.» Aussitôt, plusieurs ministres régionaux allemands réclament l’interdiction de ces jeux.Un projet de loi du gouvernement Merkel prévoit ainsi d’ici mars 2008 de renforcer la législation allemande, pourtant l’une des plus strictes en la matière, qui a déjà banni du territoire plusieurs jeux en vente ailleurs en Europe, notamment en France.
massacre à l’école en téléchargement
Aux États-Unis, marqués par des affaires similaires à celle du lycée allemand, plusieurs États ont pris des mesures: interdiction de vente de jeux vidéo violents aux mineurs, taxation à 100 % de ces jeux, etc. Sauf qu’une simple recherche sur internet permet de trouver, gratuitement, des jeux violents. Nous en avons fait l’expérience hier. Une fois validé un simple message confirmant que nous sommes bien majeurs, il nous a été proposé des jeux comme: massacre à l’école présenté comme «Un petit jeu d’aventure gore», dixit le site, ou encore Lame Hunter, dont le but est «de tirer sur un boîteux, une vraie tronche de blaireau et un vrai plaisir de le dégommer.» Ambiance…
pictogrammes
Face à ce phénomène des jeux violents, les industriels réagissent. Aux États-Unis, l’Entertainment software association défend la liberté d’expression. En France l’association des producteurs d’œuvres multimédia (Apom) met en avant l’information donnée au consommateur. «Notre industrie dispose d’ores et déjà d’un système d’information des plus stricts sur la classification de ses œuvres», explique l’Apom, qui fait notamment référence à PEGI («Pan European Game Information»). Il s’agit d’un système européen de classification par catégorie d’âge avec des pictogrammes très clairs sur le contenu des jeux (violence, gros mots, teneur sexuelle, stupéfiants, discriminations, etc.). Seul problème, ces normes n’ont aucun caractère impératif pour les éditeurs, ce ne sont que des recommandations.
Pour autant, si les jeux violents existent, il faut en relativiser l’ampleur. «Seuls 12 % des jeux vidéo sont interdits aux moins de 16 ans dont moins de 3 % destinés à un public exclusivement adulte», assure l’Apom. «Chaque année, un ou deux jeux sur plus de 2000 nouveautés défraient la chronique parce que leur contenu apparaît trop violent», explique Guillaume de Fondaumière, président de l’Apom, qui rappelle la présence des pictogrammes mais aussi le rôle que doivent jouer les parents pour surveiller ce à quoi jouent leurs enfants.
La rançon du succès pour la Wii
À côté de Sony et de sa Playstation et de Microsoft avec sa XBox, Nintendo a joué un joli coup cette année avec la Wii. Plutôt que sur la puissance, le constructeur japonais a misé sur un prix plus doux que ses concurrents (249 €) et, surtout, sur une manette de jeu sans fil révolutionnaire, qui permet de reconnaître les mouvements que le joueur fait devant sa télé! Résultat: 325000 consoles Wii vendues en Europe en deux jours. Aux États-Unis il s’en est écoulé 600000 en huit jours et au Japon 400000 en 24 heures… Seul hic, la dragonne ne serait pas assez solide et certains joueurs trop enthousiastes auraient lancé leur télécommande dans leur salon par accident… Du coup Nintendo propose de changer 3,2 millions de dragonnes.
Familles de France interpelle les pouvoirs publics
Alors qu’une étude américaine publiée tout récemment démontre que les jeux violents entraînent une certaine propension à des comportements émotionnels exacerbés, en France, l’association Familles de France s’est inquiétée, dès juin 2006, de certains jeux vidéo qui, selon elle, ont «dépassé certaines limites» dans l’ultraviolence, la pornographie, la prostitution et les stupéfiants. L’association a décortiqué de nombreux jeux où massacres, prise de drogue, meurtres sont monnaie courante. Reconnaissant cependant l’effort fait par les éditeurs pour la majorité de leurs titres, Familles de France entend partir en guerre contre les jeux vidéo qui «enfreignent la loi» ou «ont dépassé les limites de l’acceptable et du raisonnable.» L’association interpelle donc les pouvoirs publics et le ministère de l’Intérieur pour «protéger les mineurs, réviser la classification, mieux informer les familles et créer une autorité de régulation» sur le modèle du conseil supérieur de l’audiovisuel.