Par Olivier Guyottot , INSEEC Grande École Selon un certain nombre d’enquêtes, l’épidémie mondiale de Covid-19, associée à l’usage des réseaux sociaux, aurait joué un rôle clé dans la diffusion de la culture complotiste. Désormais, cette dernière n’est plus strictement minoritaire. En 2023, 51 % des électeurs de Marine Le Pen et 50 % de ceux de Jean-Luc Mélenchon déclaraient croire aux théories du complot. Aux États-Unis, 55 % des citoyens adhèrent à ces théories. Le Covid-19 a donné lieu à une multiplication des thèses complotistes en France et partout dans le monde. On peut citer par exemple celle affirmant que le virus a été volontairement élaboré en laboratoire ou celle imputant le développement de la pandémie au déploiement de la 5G . Les thèses complotistes (ou conspirationnistes) ne sont pas nouvelles et de nombreux chercheurs ont mis en lumière, en particulier depuis les années 2000, les modes de structuration , l...
Cantonnées jusqu’à présent à la sphère institutionnelle judiciaire ou médicale, les analyses ADN sont en passe de conquérir le grand public. Si aucune société française ni même européenne ne s’est lancée sur ce créneau, le business de l’ADN prospère, notamment aux États-Unis, où tout un chacun peut faire analyser son ADN pour partir à la recherche de maladies héréditaires (certains types de cancers, maladie d’Alzheimer, diabètes, etc.) ou d’ancêtres célèbres.
Financée par Google, la jeune start-up « 23andMe » propose ainsi aux internautes américains, pour 999 dollars, de commander des tests ADN réalisés grâce à des prélèvements de salive. Une démarche similaire anime la société islandaise « deCODE genetics » qui commercialise son « kit » 985 dollars.
Navigenetics pour sa part propose une analyse plus fine à 2 500 dollars et même un abonnement annuel à 250 dollars « pour vous aider à comprendre ce que vos gênes ont à vous dire sur votre santé future », selon le slogan de l’entreprise. Enfin, le site spécialisé dans la généalogie Ancestry réalise des tests sur certains chromosomes, facturés de 149 à 199 dollars.
Certains millionnaires décident toutefois de pousser plus loin les analyses en faisant déchiffrer l’intégralité de leur génome. Knome, une société là encore américaine, doit prochainement livrer le génome intégral de son premier client, Dan Stoicescu, un milliardaire roumain vivant en Suisse, qui a dépensé 233 000 euros pour connaître son patrimoine génétique. Un tarif élevé mais qui devrait baisser jusqu’à 1 000 dollars environ si l’on en croit le prix Nobel James Watson.
Hormis la généalogie et la santé, le séquençage de l’ADN permet des applications dans d’autres domaines, comme le commerce. Pour lutter contre la contrefaçon, rien de tel qu’une analyse ADN pour disqualifier le foie gras porteur d’un faux label AOC. L’industrie du luxe s’y intéresse aussi. Un marqueur spécial intégré dans l’encre de l’étiquette collée sur un flacon de parfum constitue une contre-preuve incontestable.
Dans un autre registre, le « taggage » à l’ADN de la cargaison d’un pétrolier permettrait de remonter facilement jusqu’à lui s’il venait à dégazer en mer…
Plus récemment, le business de l’ADN est sorti du champ technologique pour entrer dans celui de l’art. La société DNA11 propose pour 390 dollars de transformer votre ADN en un tableau abstrait forcément unique. Ou la conjugaison de l’art de la science...
Financée par Google, la jeune start-up « 23andMe » propose ainsi aux internautes américains, pour 999 dollars, de commander des tests ADN réalisés grâce à des prélèvements de salive. Une démarche similaire anime la société islandaise « deCODE genetics » qui commercialise son « kit » 985 dollars.
Navigenetics pour sa part propose une analyse plus fine à 2 500 dollars et même un abonnement annuel à 250 dollars « pour vous aider à comprendre ce que vos gênes ont à vous dire sur votre santé future », selon le slogan de l’entreprise. Enfin, le site spécialisé dans la généalogie Ancestry réalise des tests sur certains chromosomes, facturés de 149 à 199 dollars.
Certains millionnaires décident toutefois de pousser plus loin les analyses en faisant déchiffrer l’intégralité de leur génome. Knome, une société là encore américaine, doit prochainement livrer le génome intégral de son premier client, Dan Stoicescu, un milliardaire roumain vivant en Suisse, qui a dépensé 233 000 euros pour connaître son patrimoine génétique. Un tarif élevé mais qui devrait baisser jusqu’à 1 000 dollars environ si l’on en croit le prix Nobel James Watson.
Hormis la généalogie et la santé, le séquençage de l’ADN permet des applications dans d’autres domaines, comme le commerce. Pour lutter contre la contrefaçon, rien de tel qu’une analyse ADN pour disqualifier le foie gras porteur d’un faux label AOC. L’industrie du luxe s’y intéresse aussi. Un marqueur spécial intégré dans l’encre de l’étiquette collée sur un flacon de parfum constitue une contre-preuve incontestable.
Dans un autre registre, le « taggage » à l’ADN de la cargaison d’un pétrolier permettrait de remonter facilement jusqu’à lui s’il venait à dégazer en mer…
Plus récemment, le business de l’ADN est sorti du champ technologique pour entrer dans celui de l’art. La société DNA11 propose pour 390 dollars de transformer votre ADN en un tableau abstrait forcément unique. Ou la conjugaison de l’art de la science...