Jamais VivaTech n’avait autant misé sur l’intelligence artificielle : plus de 40 % des exposants présentaient cette année des solutions fondées sur des technologies d’IA, qu’elles soient génératives, prédictives, embarquées ou souveraines. L’AI Avenue, animée notamment par Salesforce, a vu défiler une foule dense autour des démonstrations de startups comme Buddyo, Vrai AI ou Next. Plusieurs annonces ont également rythmé ces quatre jours, à commencer par la création de “Mistral Compute” – une nouvelle infrastructure européenne de calcul IA lancée en partenariat entre NVIDIA et Mistral AI. Pour la première fois, le GTC Paris – grand-messe technologique de NVIDIA – s’est tenu dans le cadre de VivaTech, symbolisant la convergence des écosystèmes. Un carrefour mondial d’entrepreneuriat Avec plus de 14 000 jeunes pousses venues de 120 pays et 50 pavillons nationaux, VivaTech s’est imposé comme le cœur battant du capital-risque européen. Les investisseurs les plus influents (Accel, Sequo...

À l'heure où les taxes écologiques, « pique-nique » et autres bonus-malus exaspèrent les consommateurs, deux grandes entreprises viennent de s'engager dans des actions résolument marquées du sceau du développement durable. Air France et la SNCF partagent, en effet, un même objectif : zéro papier pour leurs titres de transport.
Pour la compagnie aérienne française, la dématérialisation du billet est déjà une réalité et les passagers ont désormais pris l'habitude de se passer de billet, devenu électronique. Reste la carte d'embarquement. Elle aussi va connaître sa révolution si l'expérimentation menée depuis le 4 septembre sur la liaison Paris-Amsterdam est concluante.
Le téléphone, sésame pour embarquer
En effet, Air France teste sur ses 15 vols quotidiens une première mondiale : la carte d'embarquement électronique sur téléphone mobile. Après inscription sur le site internet mobile.airfrance.com, le passager peut recevoir sur téléphone portable sa carte d'embarquement dotée d'un code barres sécurisé, sous forme de SMS ou de MMS, ou d'e-mail pour les smartphones. « Cette carte d'embarquement zéro papier reprend toutes les données d'une carte d'accès à bord traditionnelle », explique la compagnie. Le code barres est lu lors de l'enregistrement des bagages, puis au poste de sûreté, à la porte d'embarquement et à l'entrée dans l'avion. Si le téléphone ne fonctionne pas ou est à court de batterie, le client peut bien sûr faire imprimer sa carte.

La SNCF a opté pour sa part, non pas pour le billet sur le téléphone mobile - même si elle y réfléchit depuis 2006 avec l'expérience Ticketless sur Thalys - mais pour un billet électronique contenu… dans une clé USB sécurisée. Cette dernière, qui incorpore sur un côté la photo de l'usager, est compatible avec la technologie sans contact NFC (Near Field Communication) déployée sur les réseaux de la SNCF et ceux de la RATP. Testé cet été par des employés de la SNCF, le dispositif va être expérimenté auprès du grand public d'ici la fin de l'année dans dix régions.
Concrètement, le voyageur branche la clé USB sur son ordinateur et se connecte au site web de la SNCF pour acheter son voyage. Le billet électronique est alors enregistré sur la clé. On retire cette dernière de l'ordinateur et on n'aura plus qu'à la présenter aux portillons de contrôle, sans contact, ou aux contrôleurs équipés de PDA. Les cartes d'abonnement Navigo de la RATP ou Pastel de Tisséo à Toulouse fonctionnent selon le même principe. De plus, l'extension du système à d'autres moyens de transports (TER…) peut être envisagée.