Accéder au contenu principal

Sur Internet, des adolescents confrontés de plus en plus jeunes à des images pornographiques

Par  Laurence Corroy , Université de Lorraine Si les adolescentes et adolescents se retrouvent confrontés de plus en plus précocement à de la pornographie en ligne, il leur est très difficile d’aborder le sujet avec des adultes. Retour sur une enquête de terrain alors que les éditeurs de sites sont sommés d’instaurer un contrôle d’âge pour l’accès à ces contenus sensibles. Dès que l’on parle des adolescents et de leurs relations au numérique, les débats se polarisent, sans qu’il y ait nécessairement le réflexe de recueillir leur témoignage. En recherche, il est pourtant extrêmement important de leur donner la parole, ce qui permet de mieux mesurer leur capacité d’analyse et de distance vis-à-vis des messages médiatiques. Dans le cadre de l’étude Sexteens , menée en Grand Est, nous avons rencontré plus d’une soixantaine d’adolescents pour évoquer avec eux les représentations de la sexualité et de l’amour dans les séries pour ados qu’ils regardent. Ces séries on...

Le premier touriste français de l'espace sera Toulousain


Le premier touriste de l'espace français devrait être Toulousain. Comme une sorte de clin d'œil de la Ville rose, capitale de l'aéronautique et de l'espace. Dominique Teyssier, patron de la PME Satsys, installée à Pechbusque et spécialisée dans l'aéronautique, sera, en effet, le premier homme de nationalité française à embarquer dans le Space Ship Two, le vaisseau spatial de la société Virgin Galactic. Le Toulousain devrait trouver à ses côtés la bimbo Paris Hilton, héritière de l'empire hôtelier américain. Il est vrai que le tourisme spatial qui connaît un essor impressionnant (voir ci-dessous) est très prisé par les people. Ainsi le pilote de formule 1 Lewis Hamilton vient de promettre à sa fiancée Nicole Scherzinger, un voyage dans l'espace avec Virgin. Mais au contraire des stars du petit ou du grand écran qui recherchent le « coup » médiatique, Dominique Teyssier s'est embarqué dans l'aventure par passion. Le dynamique chef d'entreprise, injoignable hier car en déplacement en Amérique du Nord, confiait ces derniers jours vouloir réaliser un rêve d'enfant. Un rêve qui lui coûtera 200 000 $, soit 144 000 €, pour pouvoir prendre place à bord du Space Ship Two, d'une capacité de huit places. Le vaisseau est arrimé à un dispositif de lancement appelé White Knight Two (WK2, notre photo) qui amènera le vaisseau dans l'espace. La durée totale du voyage doit être de 2 h 30 dont 7 minutes en apesanteur.

Déjà prévus en 2008, ces premiers vols suborbitaux ont pris du retard et les vols d'essais vont se prolonger en 2009. Le premier vol commercial auquel participera Dominique Teyssier devrait donc avoir lieu en 2010 voire en 2011. En cas d'annulation, les 360 passagers déjà inscrits seront remboursés.

Des retards qui n'entament pas l'enthousiasme de Richard Branso, PDG de Virgin, ni son objectif final : la lune. « Comme des millions de gens qui ont grandi dans les années soixante et qui ont vu le premier homme marcher sur la lune, j'ai rêvé que moi aussi un jour je ferai ce petit pas… » déclarait-il récemment.

Bientôt, l'espace pour tous

La passion des foules pour la conquête de l'espace et celle de la Lune - qui a atteint son paroxysme avec le premier homme posant son pied sur notre plus proche satellite le 21 juillet 1969 - devrait connaître un regain d'intérêt si l'on en juge par les initiatives qui envisagent de proposer des vols spatiaux commerciaux.




Il y a bien sûr Virigin Galactic, la société fondée par le milliardaire-aventurier britannique Richard Branson. Dès octobre 2004, le vaisseau Space Ship One gagnait le Ansari X Prize en dépassant les 100 km d'altitude. Virgin Galactic est sans doute la société la plus médiatique et peut-être la plus avancée dans la réalisation de ses vaisseaux.Il y a également fabricant de la fusée Ariane. EADS-Astrium a présenté en 2007 au Bourget, le TBN, un concept de véhicule de tourisme spatial, qui doit ouvrir la voie aux vols spatiaux habités.

Toujours chez les Européens, il y a le véhicule suborbital habité (VSH) de Dassault Aviation. La firme s'appuie sur l'expertise du spationaute Jean-Pierre Haigneré. Le VSH, construit sur fonds européens, se détacherait d'un Airbus A300 sur lequel il serait monté pour rejoindre l'espace.

Côté américain, on trouve Jeff Bezos, le fondateur du site internet Amazon qui a créé sa société Blue Origin.

Rocketplane est une autre société qui veut développer un avion d'affaires équipé d'un moteur-fusée.

Sans oublier les Russes qui, eux, ont une longueur d'avance puisque le premier touriste de l'espace au monde, Dennis Tito, avait embarqué du 28 avril au 6 mai 2001 sur un appareil de l'Agence spatiale fédérale russe (FKA) pour 20 millions de dollars.

Enfin, signe que l'envie d'espace est en plein boom, des vols spatiaux « discount » viennent de faire leur apparition en mois de décembre ! RocketShip Tours - une agence de tourisme spatial californienne s'est associée à Xcor Aerospace pour proposer, à bord du vaisseau de ce dernier (baptisé Lynx) des vols à… 95 000 dollars (68 000 €).



Un spatioport à Montpellier ?

La multiplication des projets de vols suborbitaux commerciaux pose un sérieux problème : d'où faire partir les vaisseaux ? Les plateformes de tir bien connues que sont Baïkonour en Russie, Cap Canaveral en Floride et Kourou en Guyane, ne peuvent pas remplir ce rôle. Il va donc falloir créer des « spatioports », des aéroports de l'espace. Hier, les États-Unis ont autorisé le premier d'entre eux. La Federal Aviation Administration (FAA), qui est l'organisme gouvernemental chargé des réglementations et des contrôles concernant l'aviation civile aux États-Unis, a donné le feu vert, après une étude sur l'impact environnemental, à l'exploitation commerciale du premier port spatial, situé au Nouveau Mexique. Exploité par Virgin Galactic, la société qui doit embarquer le Toulousain Dominique Teyssier, il doit être construit en 2009 et pourrait accueillir 500 passagers par an.

En 2012, un spatioport du même type pourrait voir le jour dans le Grand Sud, près de Montpellier. Des ingénieurs toulousains bénévoles, tous issus du milieu aérospatial et membres de l'Association aéronautique et astronautique de France (3AF) sont en train d'effectuer des études. Pourquoi Montpellier ? Pour la proximité de la clientèle de la Côte d'Azur et pour la présence de la mer dans la direction de laquelle décolleraient les avions. Mais rien n'est encore décidé et la cité languedocienne est en concurrence avec Barcelone.






Posts les plus consultés de ce blog

Le bipeur des années 80 plus efficace que le smartphone ?

Par André Spicer, professeur en comportement organisationnel à la Cass Business School (City University of London) : Vous vous souvenez des bipeurs ? Ces appareils étaient utilisés largement avant l'arrivée massive des téléphones portables et des SMS. Si vous aviez un bipeur, vous pouviez recevoir des messages simples, mais vous ne pouviez pas répondre. Un des rares endroits où on peut encore en trouver aujourd’hui sont les hôpitaux. Le Service National de Santé au Royaume-Uni (National Health Service) en utilise plus de 130 000. Cela représente environ 10 % du nombre total de bipeurs présents dans le monde. Une récente enquête menée au sein des hôpitaux américains a révélé que malgré la disponibilité de nombreuses solutions de rechange, les bipeurs demeurent le moyen de communication le plus couramment utilisée par les médecins américains. La fin du bipeur dans les hôpitaux britanniques ? Néanmoins, les jours du bipeur dans les hôpitaux britanniques pourraient être compté...

Quelle technologie choisir pour connecter les objets ?

Par Frédéric Salles, Président et co-fondateur de Matooma   En 2021, le nombre total d'objets connectés utilisés atteindra les 25 milliards selon Gartner. Il est ainsi légitime de se demander quelles sont les technologies principales permettant de connecter les objets, et quelle pourrait être celle la plus adaptée pour sa solution. Un projet de vidéosurveillance par exemple n'aura absolument pas les mêmes besoins qu'un projet basé sur le relevé de température au milieu du désert. Ainsi pour trouver la meilleure connectivité pour son objet, de nombreuses questions peuvent se poser : mon objet fonctionne-t-il sur batterie ou est-il alimenté ? Mon objet restera-t-il statique ou sera-t-il mobile ?  Mon objet est-il susceptible d'être dans un endroit difficile d'accès ou enterré ? A quelle fréquence mes données doivent-elles remonter ? Etc. Voici les différentes solutions actuellement disponibles sur le marché. Courte distance : RFID/Bluetooth/WiFi La RFID (Ra...

La fin du VHS

La bonne vieille cassette VHS vient de fêter ses 30 ans le mois dernier. Certes, il y avait bien eu des enregistreurs audiovisuels avant septembre 1976, mais c’est en lançant le massif HR-3300 que JVC remporta la bataille des formats face au Betamax de Sony, pourtant de meilleure qualité. Ironie du sort, les deux géants de l’électronique se retrouvent encore aujourd’hui face à face pour déterminer le format qui doit succéder au DVD (lire encadré). Chassée par les DVD ou cantonnée au mieux à une petite étagère dans les vidéoclubs depuis déjà quatre ans, la cassette a vu sa mort programmée par les studios hollywoodiens qui ont décidé d’arrêter de commercialiser leurs films sur ce support fin 2006. Restait un atout à la cassette VHS: l’enregistrement des programmes télé chez soi. Las, l’apparition des lecteurs-enregistreurs de DVD et, surtout, ceux dotés d’un disque dur, ont sonné le glas de la cassette VHS, encombrante et offrant une piètre qualité à l’heure de la TNT et des écrans pl...

6 questions sur Zone-telechargement

Quel était ce site ? Zone-telechargement.com était jusqu'à lundi soir l'un des plus gros sites web français proposant de télécharger des contenus numériques illégaux. En grande majorité des films parfois très récents ; des séries télé notamment américaines qui n'étaient pas diffusées en France ; de la musique ; des logiciels et des jeux vidéo. Les séries et les films étaient disponibles en différentes qualités et ceux en langue anglaise étaient sous-titrés grâce à des communautés d'utilisateurs capables de sous-titrer des épisodes de série 24 heures après leur diffusion aux États-Unis. Le site comptabilisait, selon la gendarmerie, en moyenne 140 millions de pages vues par mois et 11 000 téléchargements par jour. La société Alexa affichait Zone-Telechargement à la 11e place des sites les plus visités de France… devant Twitter ! Zone-Telechargement proposait 18 000 films, 2 500 séries télé ; 11 000 documentaires ; 20 943 émissions télé ; plus de 150 000 MP3 mais aus...

Deepfakes, vidéos truquées, n’en croyez ni vos yeux ni vos oreilles !

Par  Divina Frau-Meigs , Auteurs historiques The Conversation France Les spécialistes en fact-checking et en éducation aux médias pensaient avoir trouvé les moyens de lutter contre les « deepfakes » , ou hypertrucages , ces manipulations de vidéos fondées sur l’intelligence artificielle, avec des outils de vérification comme Invid-Werify et le travail des compétences d’analyse d’images (littératie visuelle), avec des programmes comme Youverify.eu . Mais quelques cas récents montrent qu’une nouvelle forme de cyberattaque vient de s’ajouter à la panoplie des acteurs de la désinformation, le deepfake audio. Aux États-Unis, en janvier 2024, un robocall généré par une intelligence artificielle et prétendant être la voix de Joe Biden a touché les habitants du New Hampshire, les exhortant à ne pas voter, et ce, quelques jours avant les primaires démocrates dans cet État. Derrière l’attaque, Steve Kramer, un consultant travaillant pour un adversaire de Biden, Dean ...

D’IBM à OpenAI : 50 ans de stratégies gagnantes (et ratées) chez Microsoft

  Paul Allen et Bill Gates en 1970 à Lakeside School (Seattle). Microsoft naîtra cinq ans plus tard. Auteur inconnu/Wikimedia Par  Frédéric Fréry , ESCP Business School Insubmersible. Même la vague des Gafa n’a pas vraiment atteint Microsoft. Cinquante ans après sa création, soit une éternité dans le monde de la tech, la firme de Bill Gates et Paul Allen est toujours là et bien là. Retour sur ce qu’on appelle outre-Atlantique, une success-story avec quelques échecs. Cette semaine, Microsoft fête ses 50 ans. Cet article a été écrit sur Microsoft Word, à partir d’un ordinateur équipé de Microsoft Windows, et il sera vraisemblablement publié sur des plateformes hébergées par Microsoft Azure, notamment LinkedIn, une filiale de Microsoft qui compte plus d’un milliard d’utilisateurs. C’est dire l’influence de cette entreprise qui, en 2024, a dégagé un bénéfice net de 88 milliards de dollars po...