En matière de cloud et d'intelligence artificielle (IA), la régulation n’est pas un frein : tel est le message que Laure de La Raudière, présidente de l’Arcep, le gendarme français des Télécoms, est allée porter fin juin à Bruxelles devant les parlementaires européens. Alors que la Commission mène une consultation publique sur l’avenir des politiques en matière de cloud et d’IA, le régulateur français des télécoms défend l'idée de doter l’Europe d’un cadre économique pro-investissement, stable et ambitieux, au service de sa souveraineté technologique. Forte de son expérience dans le secteur des télécoms — où la régulation a permis à la France de devenir le premier pays européen en matière d’abonnements très haut débit —, l’Arcep plaide pour une approche transposable aux infrastructures numériques du futur. Car l’enjeu dépasse de loin le simple déploiement de serveurs ou d’algorithmes car il s’agit d’assurer l’autonomie stratégique de l’Union européenne dans un contexte de dépen...

Non, les jeux vidéos ne sont pas réservés à des adolescents boutonneux rivés sur leur écran. Ce cliché, qui colle encore aux adeptes des consoles, avait déjà été écorné par les trentenaires « adulescents » - contraction d'adolescent et d'adulte - devenus gagas des jeux en réseau. Il est désormais battu en brèche par une nouvelle catégorie d'utilisateurs : les seniors. De là à dire que les mots croisés ou fléchés, le sudoku, le tricot ou le crochet ont du souci à se faire, il y a bien sûr un pas qu'on ne saurait franchir, mais une tendance générale est en train de se dessiner, qui atteste que nos aînés sont de plus en plus séduits par les jeux vidéo.
Un engouement que l'on doit plus particulièrement à Nintendo. Le constructeur japonais a, en effet, ciblé de façon très ingénieuse les adultes pour leur vendre sa console portable DS avec le programme d'entraînement cérébral du Docteur Kawashima. Ce best-seller s'est vendu à 1,85 million d'exemplaires en France et près de 25 millions dans le monde. Dans la même veine, Nintendo a proposé d'autres programmes (Gym des yeux, etc.) qui promettent aux seniors de muscler leurs capacités. Autre succès, toujours au crédit de Nintendo, celui de la console Wii. Cette dernière, qui a bâti sa réputation sur la reconnaissance des mouvements, a même fait son entrée… dans les maisons de retraites. Jouer virtuellement au bowling constitue, en effet, un excellent exercice physique pour nos pépés et mémés. Mais « Jouer, c'est la santé » n'est pas seulement un argument marketing. Plusieurs études scientifiques ont récemment été menées, qui attestent qu'évoluer au sein d'un environnement virtuel permet aux personnes âgées d'améliorer les facultés nécessaires à la réalisation simultanée de plusieurs activités.
Ainsi, deux chercheurs du Beckman Institute ont réalisé des tests sur une quarantaine de seniors divisés en deux groupes. L'un s'est entraîné 20 heures, l'autre non. Des tests ont ensuite été réalisés pour mesurer les réflexes des participants, leur mémoire visuelle à court terme, leur aptitude à passer d'une tâche à l'autre, leur élocution, etc. Le groupe de joueurs a été beaucoup plus performant, ont constaté les chercheurs, qui font remarquer qu'au-delà de la stimulation des capacités intellectuelles, jouer aux jeux vidéos permet aux seniors de conserver le lien avec leurs petits enfants.