L’appareil photo n’est pas mort, il a changé de forme. Longtemps compagnon de voyage ou de moments familiaux, le boîtier numérique classique s’est effacé sans bruit devant un rival inattendu : le téléphone portable. En une décennie, les usages se sont inversés et selon les dernières données de Photutorial, plus de 92 % des photographies prises en 2025 le sont avec un smartphone, contre à peine 7 % pour les appareils dédiés. Autrefois emblème de la maîtrise technique, l’appareil photo grand public n’est plus que l’ombre de lui-même et les ventes s’effondrent. Mais la photographie, elle, reste. C’est dans ce paysage transformé que s’inscrit l’ouvrage " Smart Photos " de Jo Bradford, publié aux éditions Eyrolles. Photographe de formation, militante de l’image populaire, l’autrice britannique entend répondre à un besoin clair : redonner du sens et de la méthode à ce geste devenu universel — prendre une photo avec son téléphone. La photographe entend expliquer ...

Depuis le lancement, en 2005, de Google Earth, son logiciel de cartographie vedette qui rassemble intelligemment des photos satellites de la Terre, Google n’a cessé de faire évoluer son dispositif. Outre les images brutes, de plus en plus de points du globe terrestre que l’on parcourt à l’écran se sont enrichis : articles de Wikipedia, du CNES, photos fournies par les internautes membres du réseau Panoramio, présence de multiples points d’intérêts géolocalisés (restaurants, services, etc.), présentation en 3D de monuments, etc.
14 millions de pixels
Et depuis début janvier, Google Earth propose une nouvelle expérience inédite qui amène chez vous plusieurs œuvres du célèbre musée du Prado, à Madrid. « Vous pourrez admirer les peintures dans leurs plus fins détails, jusqu’aux mouvements du pinceau ou la craquelure du vernis. La résolution des images est à peu près de 14 millions de pixels, c’est-à-dire 1 400 fois plus précise que ce que prendrait un appareil de 10 megapixels », explique Google.
Quatorze chefs-d’œuvre sont ainsi proposés à la découverte. « Les fusillades du 3 mai » de Goya, « L’annonciation » de Fra Angelico, « Le Cardinal » de Rafael, « Le jardin des délices » de Jérôme Bosch, « Les trois grâces » de Rubens, etc. Pour chacun des tableaux, il a fallu 8 200 photographies pour en saisir tous les détails. Le résultat est exceptionnel de finesse et constitue un joli succès pour Google, même si certains spécialistes estiment que pour admirer comme il se doit ces toiles, il faut les voir dans leur écrin. C’est-à-dire profiter de tout le travail muséographique (lumière, disposition, etc.) effectué dans les galeries.
C’est la première fois que Google collabore avec un musée. Le choix des œuvres présentées a d’ailleurs été fait avec le Prado en fonction de ce que choisissent le plus souvent les visiteurs quand ils arrivent sur la page web du musée et qu’ils programment une visite d’une heure.
Pour visiter le Prado avec Google Earth, télécharger gratuitement le logiciel sur http ://earth.google.fr