Alors qu'Europol vient de publier un rapport sur les dangers de ChatGPT et s'inquiète de son utilisation par des criminels, Kunal Anand , CTO d’ Imperva , spécialiste de la sécurité, réagit face à la situation actuelle Les chatbots posent-ils un problème de protection de la vie privée plus important que les moteurs de recherche, et pourquoi ? "Le problème des chatbots par rapport aux moteurs de recherche n'est pas seulement lié aux conditions générales ou à la manière dont ils utilisent les données, mais aussi à la manière dont nous interagissons avec eux. Par rapport à une recherche Google ou Bing, les LLM comme Bard deviennent plus utiles à mesure que nous leur donnons plus d'informations (en informatique, cela s'appelle l'apprentissage par renforcement). Et surtout avec un chatbot, il est facile de traiter les interactions comme une conversation et de laisser échapper plus d'informations que nous ne le ferions normalement en tapant simplement dans

En 2008, à l'heure des voyages low cost et du tourisme de masse qui laissent à penser qu'aucun recoin de la planète n'est plus inconnu des hommes, il est encore des lieux qui n'ont jamais été cartographiés ni explorés. Telle est la démonstration que viennent de faire des scientifiques britanniques du Royal Botanic Garden de Kew (ouest de Londres) en mettant au jour une forêt jusqu'alors inconnue et recélant des espèces jamais observées sur les contreforts du mont Mabu, au Nord du Mozambique. Mais le plus extraordinaire est qu'à l'origine de cette découverte se trouve… Google et son logiciel vedette d'images satellites Google Earth.
Cette étonnante histoire commence lorsque les scientifiques londoniens décident de délimiter, dans le cadre d'un projet Darwin, une vaste zone de protection et de conservation au Mozambique, ce pays d'Afrique australe longtemps ravagé parla guerre civile de 1972 à 1995. En utilisant le logiciel Google earth, ils repèrent sur le mont Mabu, découvert en 2005, une zone colorée différemment. Se procurant des images satellites de meilleure définition, ils acquièrent alors la certitude de l'existence d'un vaste domaine forestier de quelque 80 km².
Agrandir le plan
Après plusieurs voyages de repérage en octobre et novembre derniers, Jonathan Timberlake conduit une expédition de 28 chercheurs et 70 porteurs, soutenue par le Royaume-Uni, le Mozambique, le Malawi, la Tanzanie et la Suisse. Pendant quatre semaines, à 1 700 mètres d'altitude et à la manière des grandes expéditions du XIXe siècle, l'équipe va arpenter cette forêt luxuriante dont la cime des arbres culmine à 45 mètres au-dessus du sol. Seulement connue par quelques villageois qui y trouvaient refuge durant la guerre, la forêt est intacte et recèle de véritables trésors : une centaine d'espèces inconnues. Les scientifiques décrivent environ 2 000 nouvelles espèces chaque année, mais il est très rare d'en découvrir autant en un seul endroit.
Les scientifiques craignent désormais que le retour de la population et, surtout, que l'économie du Mozambique en pleine croissance pousse à une exploitation forestière de la zone. Mais cette forêt « Google » au nom du patrimoine qu'elle représente pour l'humanité devrait pouvoir être préservée.
Des centaines d'espèces inconnues
L'expédition du Royal Botanic Garden de Kew a permis d'inscrire dans la littérature des centaines de nouvelles espèces inconnues jusqu'à présent. Des milliers de plantes, des oiseaux, des papillons - plus de 200 espèces - des singes, des antilopes, des serpents géants, une vipère qui peut tuer un homme d'une simple morsure, ont ainsi été mis au jour. « La diversité est phénoménale », confiait à son retour le chef de l'expédition, qui assure qu'il doit encore rester dans le monde des zones vierges comme celle du mont Mabu.