Les téléphones permettent de communiquer avec des personnes qui ne parlent pas notre langue et dont nous ne parlons pas la langue. Maxx-Studio / Shutterstock Par Pascual Pérez-Paredes , Universidad de Murcia Est-il encore utile d’apprendre des langues étrangères quand on dispose de smartphones équipés de traducteurs automatiques ? Si cette hypothèse inquiète, il semblerait que l’intelligence artificielle ouvre aussi de nouvelles pistes pour s’initier à différentes langues. En 2024, la société Open AI , spécialisée dans l’intelligence artificielle, a présenté GPT4-o, un nouveau grand modèle de langage capable de « raisonner » et d’interagir avec du texte, des images et des sons. Dans l’une des vidéos diffusées après ce lancement, on voit deux personnes sur leur téléphone portable qui demandent à GPT4-o de les écouter et de traduire leurs échanges de l’anglais à l’espagnol ou de l’espagnol à l’anglais, de sorte que
La Commission européenne vient de donner raison à tous ceux qui se désolent devant le montant élevé de leur facture de téléphonie mobile. Dans son 14e rapport d'activité sur le marché unique européen des télécommunications - un instantané du marché des télécoms en Europe et l'état de la concurrence dans ce domaine entre les 27 États membres - la Commission épingle, en effet, les tarifs français qui sont parmi les plus élevés de l'Union, juste derrière ceux de l'Espagne. La France dégringole un peu plus cette année dans ce classement puisque l'année dernière, elle était en 4e position.
Un consommateur français faisant un usage moyen de son téléphone portable paie une facture de 29,77 € par mois, très éloignée de la moyenne européenne qui s'établit à 19,49 € par mois, selon les calculs de la Commission. Ces calculs sont basés sur le prix de la meilleure offre nationale pour un usage moyen soit 65 appels et 50 SMS envoyés chaque mois. Dans ce classement, qui fait toutefois état d'une baisse globale des prix, les plus chanceux sont les consommateurs des Pays-Bas qui s'acquittent d'une facture mensuelle de 10 € pour des services équivalents.
Pour expliquer les mauvais résultats de la France, qui compte 58 millions de lignes, la Commission pointe le fait que ce sont les consommateurs les plus bavards qui sont les mieux traités par les opérateurs, au détriment des clients les moins gourmands qui paient plus chers leurs communications.
Le marché français de la téléphonie souffre selon la Commission d'un « dynamisme limité », c'est-à-dire que « les parts de marché des opérateurs n'ont pas beaucoup changé en 2008 » et que « les opérateurs virtuels font face à des conditions restrictives qui rendent difficile pour eux d'être concurrentiels ». Ces opérateurs virtuels qui construisent des offres commerciales en louant le réseau d'Orange, de SFR ou de Bouygues Télécom ne manquent toutefois pas d'idée (lire ci-dessous).
Mais pour l'Europe, seule « l'arrivée d'un quatrième opérateur mobile pourrait contribuer à améliorer la concurrence et le choix pour les consommateurs » français. En lice pour emporter cette 4e licence de téléphonie mise en vente par lots par le gouvernement, le fournisseur d'accès à internet Free a d'ailleurs promis par la voix de son fondateur Xavier Niel de « diviser par deux » la facture de téléphonie mobile des Français.
En attendant, les pipelettes ou les accros du texto qui partiront en vacances à l'étranger cet été peuvent se réjouir. Mardi, la Commission, le Parlement et le Conseil européens ont trouvé un accord pour faire baisser progressivement chaque année la facture des appels vocaux et des SMS à compter du 1er juillet. Ainsi à l'été 2011, la minute ne coûtera plus que 0,35 € HT et un SMS 0,11€.
Payez moins, osez le low cost
Les opérateurs mobiles virtuels (MVNO) restent encore peu connus en France et peinent à bousculer la domination des trois opérateurs Orange, SFR et Bouygues télécoms. En décembre dernier, selon l'Observatoire des mobiles de l'Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (Arcep), les 15 MVNO qui opèrent en France comptabilisaient 2 896 100 clients soit une part de marché de 5,19 % (contre 4,88 % un an auparavant). Bien loin devant
En dépit de la difficulté à exister, les MVNO ne manquent pas d'idées pour bâtir des offres, notamment à destination des jeunes et des petits consommateurs, comme le montrent deux exemples récents.
Simpleo. En octobre dernier, l'opérateur virtuel Debitel a lancé la marque Simpleo, bâtie sur le réseau SFR. « Notre parti pris est de prendre le contre-pied des offres actuelles, basées sur une fuite en avant dans la complexité et les technologies mais sans réel bénéfice pour le consommateur et sans effort de prix », précisait alors Jean-Michel Neyret, PDG de Debitel. Simpleo propose trois formules : une carte prépayée avec une recharge à partir de 5 € ; des forfaits sans engagement à partir de 9,90 € par mois et des forfaits avec mobile avec engagement à partir de 14,90 € par mois. Il consent 20 % de réduction aux familles nombreuses et chômeurs.
Zéro forfait. Lancé tout récemment par Call in Europe, société fondée en 2006 aux États-Unis, Zéro forfait, comme son nom l'indique, ne propose de payer que les communications. Il mise sur la simplicité : 0,095 € la minute vers 5 numéros préférés et 0,19 € pour les autres appels 24 heures sur 24 ; et 0,085e par SMS. On accède au service après un paiement de 9,50 €et la ligne reste active tant qu'une consommation de 15 € par trimestre est constatée.