Après un accord de spectre de 17 milliards de dollars, Elon Musk projette de transformer Starlink en opérateur sans fil capable de connecter directement chaque smartphone à sa constellation de satellites. Un bouleversement qui questionne la souveraineté numérique européenne et l’avenir des télécommunications terrestres. Le fantasque milliardaire Elon Musk se lance dans un nouveau projet qui pourrait bouleverser l’écosystème mondial des télécommunications. SpaceX, maison-mère de la constellation de satellites Starlink, a, en effet, acquis cette semaine auprès d’EchoStar des droits de spectre sans fil pour 17 milliards de dollars. Cet accord offre à l’entreprise l’accès aux fréquences AWS-4 et H-block, situées entre 1,9 GHz et 2 GHz. Elon Musk y voit la clé pour faire de Starlink non plus un fournisseur d’accès Internet par satellite, mais un opérateur mondial capable de connecter directement les smartphones. La fin des zones blanches Le projet repose sur une idée radicale : c...
Choqué l'an passé par un site internet qui ambitionnait de noter nominativement chaque professeur, le monde enseignant est à nouveau en ébullition face à l'ouverture, aujourd'hui, du site internet faismesdevoirs.com, qui propose, moyennant 5 à 30€, de faire les exercices scolaires à la place des collégiens et lycéens.
«Le meilleur endroit pour être éduqué et pour avoir des copies corrigées, c'est l'école de la République, je n'encourage nullement des dispositifs payants qui permettent de rendre ces services-là», a dénoncé, hier, Xavier Darcos, ministre de l'Education nationale, poursuivant : «Je considère que le rôle de l'Education nationale, c'est d'offrir gratuitement à tous des services, y compris des services de corrections de copies, je souhaite que ce ne soit pas par les revenus des parents que se fassent l'échec ou la réussite scolaire.»
Même son de cloche du côté des syndicats d'enseignants. La secrétaire générale du Snes-FSU, premier syndicat dans les collèges et les lycées, Frédérique Rolet, juge «lamentable» l'initiative, «qui participe à l'idée de la marchandisation de l'éducation». «C'est une tromperie pour les familles, une marque de mépris pour les enseignants qui vont devoir corriger des devoirs faits par d'autres, et cela peut mettre les enfants en situation d'échec», a-t-elle ajouté hier, tandis que les parents d'élèves de la FCPE estiment que les auteurs de ce site n'ont rien compris à la pédagogie et «dénaturent tout.»
«L'important dans un devoir, ce n'est pas la note, c'est de confronter l'élève à la difficulté, qu'il essaie de la résoudre», explique Jean-Jacques Hazan, président de la FCPE. «Ils vendent du vent à des gogos, ça ne s'appelle pas du racket, mais du parasitage».
Stéphane Boukris, le fondateur du site polémique qui a pour slogan «Tu n'y arrives pas... nous sommes là», se frotte les mains. Depuis plusieurs jours, faismesdevoirs.com bénéficie, en effet, d'un buzz tel que son succès est quasiment assuré.
Un marché de 1 à 2 milliards d'euros
«Avant même notre naissance, nous avons plusieurs milliers de pré-inscriptions, c'est-à-dire que dès [jeudi] nous aurons plusieurs milliers de devoirs à rendre», se félicite Stéphane Boukris, qui reconnaît que son site puisse choquer.«Nous sommes un site 100% légal, ce que nous proposons, c'est du conseil en stratégie», poursuit sans rire le fondateur de ce site web unique au monde, ancien élève de l'Essec qui a minutieusement peaufiné son modèle économique.
Reste que derrière la polémique se trouve un réel problème de société, celui du soutien scolaire, qui concerne un élève du secondaire sur six. Pour répondre à l'angoisse légitime des parents quant à l'avenir de leur enfant et la peur de les voir en échec scolaire, le business des cours particuliers a explosé ces dernières années avec l'émergence de sociétés privées désireuses de capter une manne estimée entre 1 et 2 milliards d'euros.
«Le meilleur endroit pour être éduqué et pour avoir des copies corrigées, c'est l'école de la République, je n'encourage nullement des dispositifs payants qui permettent de rendre ces services-là», a dénoncé, hier, Xavier Darcos, ministre de l'Education nationale, poursuivant : «Je considère que le rôle de l'Education nationale, c'est d'offrir gratuitement à tous des services, y compris des services de corrections de copies, je souhaite que ce ne soit pas par les revenus des parents que se fassent l'échec ou la réussite scolaire.»
Même son de cloche du côté des syndicats d'enseignants. La secrétaire générale du Snes-FSU, premier syndicat dans les collèges et les lycées, Frédérique Rolet, juge «lamentable» l'initiative, «qui participe à l'idée de la marchandisation de l'éducation». «C'est une tromperie pour les familles, une marque de mépris pour les enseignants qui vont devoir corriger des devoirs faits par d'autres, et cela peut mettre les enfants en situation d'échec», a-t-elle ajouté hier, tandis que les parents d'élèves de la FCPE estiment que les auteurs de ce site n'ont rien compris à la pédagogie et «dénaturent tout.»
«L'important dans un devoir, ce n'est pas la note, c'est de confronter l'élève à la difficulté, qu'il essaie de la résoudre», explique Jean-Jacques Hazan, président de la FCPE. «Ils vendent du vent à des gogos, ça ne s'appelle pas du racket, mais du parasitage».
Stéphane Boukris, le fondateur du site polémique qui a pour slogan «Tu n'y arrives pas... nous sommes là», se frotte les mains. Depuis plusieurs jours, faismesdevoirs.com bénéficie, en effet, d'un buzz tel que son succès est quasiment assuré.
Un marché de 1 à 2 milliards d'euros
«Avant même notre naissance, nous avons plusieurs milliers de pré-inscriptions, c'est-à-dire que dès [jeudi] nous aurons plusieurs milliers de devoirs à rendre», se félicite Stéphane Boukris, qui reconnaît que son site puisse choquer.«Nous sommes un site 100% légal, ce que nous proposons, c'est du conseil en stratégie», poursuit sans rire le fondateur de ce site web unique au monde, ancien élève de l'Essec qui a minutieusement peaufiné son modèle économique.
Reste que derrière la polémique se trouve un réel problème de société, celui du soutien scolaire, qui concerne un élève du secondaire sur six. Pour répondre à l'angoisse légitime des parents quant à l'avenir de leur enfant et la peur de les voir en échec scolaire, le business des cours particuliers a explosé ces dernières années avec l'émergence de sociétés privées désireuses de capter une manne estimée entre 1 et 2 milliards d'euros.
De 5 à 30 € le devoir
Le modèle économique imaginé par le fondateur de faismesdevoirs.com est très malin puisque les devoirs s'achètent avec des « points. » 50 sont attribués à l'inscription puis les utilisateurs créditent leur compte via SMS surtaxé, numéro Audiotel ou compte Paypal, soit des moyens accessibles pour ceux qui n'ont pas de carte bancaire… comme les élèves. Mieux, des cartes prépayées (25 € pour 500 points) seront bientôt disponibles dans des salles de jeux ou des vidéoclubs. Le paiement par CB reste bien sûr possible.
Pour commander un devoir, l'utilisateur indique la matière parmi les sept disponibles, le type de devoir (exercice court ou long, exposé, etc.) et saisi l'énoncé de celui-ci ou envoie carrément une copie numérisée de l'exercice posé en classe. En coulisses, des étudiants de grandes écoles voire des enseignants ou avocats désireux d'arrondir leurs fins de mois avec une rémunération de 15 à 35 € de l'heure ont 24 à 72 heures pour rendre le devoir.