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Les droits d’auteur en danger ? Ce que l’affaire « Bartz contre Anthropic » risque de changer aux États-Unis… et ailleurs

  Par  Maximiliano Marzetti , IÉSEG School of Management Aux États-Unis, un premier jugement autorise l’usage d’œuvres légalement acquises pour l’apprentissage des modèles d’intelligence artificielle, mais le recours à des contenus piratés est, lui, explicitement condamné. Un coup d’arrêt pour les auteurs, et un bouleversement juridique aux enjeux internationaux ? En 2024, les auteurs Andrea Bartz, Charles Graeber et Kirk Wallace Johnson ont porté plainte contre Anthropic, l’un des géants de l’intelligence artificielle (IA), l’accusant d’avoir utilisé leurs ouvrages pour entraîner son modèle de langage Claude . Cette affaire s’inscrit dans une série de litiges similaires : au moins 47 procès ont déjà été engagés aux États-Unis, visant différentes entreprises consacrées à l’IA. La question principale ? Les modèles d’IA auraient été entraînés à partir d’œuvres protégées par le droit d’auteur, sans autorisation préalable des auteurs,...

La table révolutionnaire de Microsoft présentée à Toulouse


Imaginez, vous rentrez le soir chez vous et vous installez, fatigué, dans votre canapé. Vous posez votre téléphone portable sur la table basse. Immédiatement celle-ci s'anime et l'écran qu'elle contient affiche en vrac les photos de votre portable prises pendant la journée. D'un doigt, vous les faites pivotez, avec deux, comme sur un iPhone, vous zoomez. Vos enfants se joignent à vous et d'un coup, la table se transforme en tableau magique. Mettre ses doigts partout est bien sûr autorisé pour dessiner avec ses mains. Le soir tombe et en effleurant un angle de cette table-écran, vous faites apparaître la console domotique qui pilote vos volets roulants comme votre éclairage. D'une pichenette, vous faites apparaître le programme de la télé ce soir et la télé se met en route. Avant de passer à table, revision avec les enfants. Le cahier de texte est posé sur la table. Immédiatement reconnu grâce à son code barre, il ouvre le module d'une encyclopédie : images, textes, sons, vidéos sont à disposition.

Une telle table interactive n'est pas de la science fiction, elle existe, s'appelle Surface, et a été présentée ce mardi à Toulouse à l'occasion d'un séminaire Bewise Day Conference qui a réuni quelque 600 personnes dans les salons du stade Ernest-Wallon.

Conçue par Microsoft, Surface a été dévoilée en juin 2007 aux Etats-Unis. Depuis, le géant du logiciel promeut son concept partout dans le monde. En France, dix tables Surface sont en circulation et Bewise en a proposé deux en démonstration dans la Ville rose. Il est vrai que la société toulousaine entretient un partenariat poussé avec le géant de Redmond. "Cela corrrespond tout à fait à notre image d'innovation", s'amusent Yann Faure, Olivier Andolfatto et Pierre-Charles Pappalardo, de Bewise, ravis de voir les réactions que suscitent la table Surface auprès du public, y compris ceux habitués aux appareils high tech.

"Les applications qui peuvent être développées pour Surface sont infinies. Cela va des hôtels aux banques en passant par des endroits publics", explique Pierre-Charles Pappalardo. L'armée française aurait également équipé une de ses salles de commandement d'une table Surface, mais avec une... surface d'affichage beaucoup plus grande que les 30 pouces du modèle standard.

La technologie informatique embarquée par Surface fait appel à un moteur de rendu 3D très performant et un système de caméras infrarouges permettant de localiser toute interaction sur la table. Le plus étonnant reste sans doute la pertinence du projet et sa résistance au temps. L'idée est en gestation depuis 2001 chez Microsoft et, depuis 2007, date de la présentation officielle de Surface, elle n'a pas pris une ride.

Seul hic, le prix. "Entre 10000 et 15000€", précise-t-on chez Bewise. Un prix qui ne devrait que baisser d'autant plus que le tactile va être de plus en plus à la mode ces prochains mois, notamment avec la sortie de Windows 7 au 4e trimestre 2009.



A 10 ans, Bewise voit la vie en rose et va se développer

Aux côtés de Microsoft, Bewise participait depuis 1999 à l'organisation des "Dev Days" en région, des rendez-vous très suivis par les développeurs, les étudiants, etc. En 2007, Microsoft décide de n'organiser son séminaire qu'à Paris. "Cela nous paraissait opportun de maintenir un rendez-vous en région car beaucoup de développeurs n'ont pas le temps ou l'envie d'aller à Paris. Nous avons donc repris l'événement, avec le soutien de Microsoft, en créant les Bewise Day Conferences", explique Olivier Andolfatto, directeur commercial. Et depuis 2007, le succès ne se dément.

Pour cette 3e édition, quelque 600 personnes se sont déplacées, venant de tout le grand sud. 40 experts Bewise et Microsoft se sont tenus à la disposition des développeurs pour présenter les dernières nouveautés Microsoft, au cours de deux réunions plénières, 8 sessions et 25 espaces de démonstration.

Cette 3e édition marque également le 10e anniversaire de la fondation de Bewise par Yann Faure, Frédéric Colin et David Catuhe. La société qui compte 40 salariés et a réalisé un chiffre d'affaires de 3 millions d'euros, envisage sereinement son développement. Ses objectifs pour 2009 sont un chiffres d'affaires en croissance de +22% avec +15% d'embauches. Implantée également à Aix-en-Provence, la société toulousaine "réfléchit" à une 3e implantation.


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