Accéder au contenu principal

Cloud, IA et autonomie stratégique : l’Arcep en première ligne pour une régulation européenne proactive

En matière de cloud et d'intelligence artificielle (IA), la régulation n’est pas un frein : tel est le message que Laure de La Raudière, présidente de l’Arcep, le gendarme français des Télécoms, est allée porter fin juin à Bruxelles devant les parlementaires européens. Alors que la Commission mène une consultation publique sur l’avenir des politiques en matière de cloud et d’IA, le régulateur français des télécoms défend l'idée de doter l’Europe d’un cadre économique pro-investissement, stable et ambitieux, au service de sa souveraineté technologique. Forte de son expérience dans le secteur des télécoms — où la régulation a permis à la France de devenir le premier pays européen en matière d’abonnements très haut débit —, l’Arcep plaide pour une approche transposable aux infrastructures numériques du futur. Car l’enjeu dépasse de loin le simple déploiement de serveurs ou d’algorithmes car il s’agit d’assurer l’autonomie stratégique de l’Union européenne dans un contexte de dépen...

Midi-Pyrénées de plus en plus numérique


Les foyers de Midi-Pyrénées sont de plus en plus nombreux à s’équiper d’outils numériques et les usages liés aux technologies de l’information et de la communication (TIC) sont en train d’exploser, tant chez les particuliers que chez les collectivités. Telle est la conclusion du nouveau Diagnostic de la Société de l’Information en Midi-Pyrénées, réalisé en 2008, par l’Ardesi, l’agence spécialisée du conseil régional, et qui sera rendu public ce jeudi.
Le chiffre clé de ce 4e diagnostic : 54 % des foyers de Midi-Pyrénées sont désormais connectés à internet. Un taux très proche de la moyenne nationale établie à 54,2 %. Cela en dit long sur le volontarisme qui s’exprime dans une région toujours marquée par de nombreuses zones blanches (lire ci-dessous). La Haute-Garonne et les zones urbaines sont bien sûr les locomotives de la région concernant la connexion à internet, mais l’engouement pour les technologies numériques concerne bien l’ensemble de Midi-Pyrénées. Téléphone mobile, ordinateur, lecteur DVD, appareil photo numérique, connexion internet et haut débit : pour chacun de ces postes, les taux d’équipement ont une progression variant de +12 à +48 points en six ans. Outre la communication par e-mail, plébiscitée par 88 % d’entre eux, les Midi-Pyrénéens sont devenus accros au cybercommerce (57 % sont acheteurs). La gestion bancaire en ligne est également un usage clé (60 %) tout comme l’administration électronique (45 %). Une donnée d’ores et déjà prise en compte par les collectivités et les nouvelles municipalités installées en mars 2008.
Car si les citoyens sont devenus des technophiles, les collectivités leur ont largement emboîté le pas. Ainsi, 58 % des 276 Offices de tourisme et syndicats d’initiative ont désormais un site web (+12 points depuis 2006). Fini les petits sites vitrine mal fagoté ; place à des sites plus professionnels, plus accessibles, plus agréables. Il est vrai qu’avec son opération Grands Sites dont la campagne de promotion bât son plein, la Région a montré la voie.
Côté collectivités, seules 16,9 % des communes ont un site, mais cela représente 80 % de la population régionale. En revanche les intercommunalités et les Pays sont davantage présents sur internet sur internet (41 % et 50 %). Le Diagnostic révèle également que l’engouement pour les TIC est réellement transgénérationnel. Ainsi, les seniors fréquentent de plus en plus les lieux d’accès publics à internet, notamment l’excellent réseau des 47 Cyber-bases. Et pour les scolaires, le monde de l’éducation fourmille d’initiatives, en s’équipant notamment de tableaux blancs interactifs (76 au total), de cartable s numériques ou en commençant le déploiement d’Environnement numérique de travail.

Les étudiants fous de Facebook
Pour la première fois, avec l’aide du sondeur BVA, l’Ardesi a réalisé une étude sur l’équipement des étudiants, qui constituent une véritable locomotive dans les usages du numériques. 99 % ont un téléphone mobile, 93 % un ordinateur, 93 % une connexion internet. Les étudiants en école d’ingénieurs sont les plus fortement équipés en ordinateur et accès haut débit. Pour cette génération née avec un ordinateur dans le berceau, le téléphone mobile est le terminal le plus utilisé, notamment pour les SMS (100 %), la prise de photo (84 %) et les MMS (81 %). Trois outils complètement toutefois le mobile : le lecteur MP3 (73 % en sont équipés), l’appareil photo numérique (69 %) le lecteur de DVD (61 %). Le téléchargement ; la musique, la vidéo, les jeux, le cybercommerce sont parmi les usages préférés des étudiants, mais ce sont surtout les réseaux sociaux qu’ils plébiscitent. 56 % fréquentent MySpace, Facebook, etc.

«Fracture numérique : une lutte constante»

«Cette 4e édition du diagnostic, qui représente 80600€ sur notre budget, est un travail capital pour mesurer les pratiques et fournir les éléments de réflexion aux élus, basés sur nos forces et nos faiblesses», explique Jean-Paul Lareng, directeur de l’Ardesi. Des faiblesses ? Midi-Pyrénées n’en manquaient pas, elle qui est l’une des région les plus vastes de France avec sa ribambelle de zones blanches. De fait la fracture numérique entre ceux qui sont connectés et ceux qui ne le sont pas est peut-être plus criante ici qu’ailleurs. Jean-Paul Lareng ne dira pas le contraire, lui qui, pour 200mètres près, n’a pas accès à internet à haut débit dans son village situé pourtant à 40 km de Toulouse et doit se contenter du bas débit. «A Toulouse, pour trois fois moins cher, j’aurais un débit 100 fois supérieur», explique le directeur de l’Ardesi, qui pointe là la galère que rencontrent encore les résidents en zones blanches. Une réalité qui serait presque occultée par le taux de 97,29% de la population couverte en ADSL.
«C’est un paradoxe : la fracture numérique se réduit et augmente en même temps. C’est une course, une lutte constante que nous menons», explique Jean-Paul Lareng. De fait les collectivités de la région investissent massivement dans les réseaux haut débit pour résorber les zones blanches. Ces initiatives publiques portées par laRrégion, les Départements, les communes et qui s’appuient sur tout le volant disponible des technologies (Wifi, Wimax, satellite, fibre optique, etc.) ont permis d’augmenter le dégroupage, «puisque 42,12% de la population en 2007 peut accéder à une offre dégroupée contre 39,53% en 2007.» Plus de 200 communes, par exemple, ont répondu depuis le 1er octobre dernier au projet Midi-Pyrénées Numérique. Dans Tarn, la SEM e-Téra a couvert plusieurs municipalités et les départements de l’Ariège et de l’Aveyron font montre d’un dynamisme remarquable. Le Gers en revanche reste « le seul déparement sur lequel aucune offre dégroupée n’existe à ce jour, en dépit d’initiatives publiques sur Auch.»

Posts les plus consultés de ce blog

Le bipeur des années 80 plus efficace que le smartphone ?

Par André Spicer, professeur en comportement organisationnel à la Cass Business School (City University of London) : Vous vous souvenez des bipeurs ? Ces appareils étaient utilisés largement avant l'arrivée massive des téléphones portables et des SMS. Si vous aviez un bipeur, vous pouviez recevoir des messages simples, mais vous ne pouviez pas répondre. Un des rares endroits où on peut encore en trouver aujourd’hui sont les hôpitaux. Le Service National de Santé au Royaume-Uni (National Health Service) en utilise plus de 130 000. Cela représente environ 10 % du nombre total de bipeurs présents dans le monde. Une récente enquête menée au sein des hôpitaux américains a révélé que malgré la disponibilité de nombreuses solutions de rechange, les bipeurs demeurent le moyen de communication le plus couramment utilisée par les médecins américains. La fin du bipeur dans les hôpitaux britanniques ? Néanmoins, les jours du bipeur dans les hôpitaux britanniques pourraient être compté...

Quelle technologie choisir pour connecter les objets ?

Par Frédéric Salles, Président et co-fondateur de Matooma   En 2021, le nombre total d'objets connectés utilisés atteindra les 25 milliards selon Gartner. Il est ainsi légitime de se demander quelles sont les technologies principales permettant de connecter les objets, et quelle pourrait être celle la plus adaptée pour sa solution. Un projet de vidéosurveillance par exemple n'aura absolument pas les mêmes besoins qu'un projet basé sur le relevé de température au milieu du désert. Ainsi pour trouver la meilleure connectivité pour son objet, de nombreuses questions peuvent se poser : mon objet fonctionne-t-il sur batterie ou est-il alimenté ? Mon objet restera-t-il statique ou sera-t-il mobile ?  Mon objet est-il susceptible d'être dans un endroit difficile d'accès ou enterré ? A quelle fréquence mes données doivent-elles remonter ? Etc. Voici les différentes solutions actuellement disponibles sur le marché. Courte distance : RFID/Bluetooth/WiFi La RFID (Ra...

La fin du VHS

La bonne vieille cassette VHS vient de fêter ses 30 ans le mois dernier. Certes, il y avait bien eu des enregistreurs audiovisuels avant septembre 1976, mais c’est en lançant le massif HR-3300 que JVC remporta la bataille des formats face au Betamax de Sony, pourtant de meilleure qualité. Ironie du sort, les deux géants de l’électronique se retrouvent encore aujourd’hui face à face pour déterminer le format qui doit succéder au DVD (lire encadré). Chassée par les DVD ou cantonnée au mieux à une petite étagère dans les vidéoclubs depuis déjà quatre ans, la cassette a vu sa mort programmée par les studios hollywoodiens qui ont décidé d’arrêter de commercialiser leurs films sur ce support fin 2006. Restait un atout à la cassette VHS: l’enregistrement des programmes télé chez soi. Las, l’apparition des lecteurs-enregistreurs de DVD et, surtout, ceux dotés d’un disque dur, ont sonné le glas de la cassette VHS, encombrante et offrant une piètre qualité à l’heure de la TNT et des écrans pl...

6 questions sur Zone-telechargement

Quel était ce site ? Zone-telechargement.com était jusqu'à lundi soir l'un des plus gros sites web français proposant de télécharger des contenus numériques illégaux. En grande majorité des films parfois très récents ; des séries télé notamment américaines qui n'étaient pas diffusées en France ; de la musique ; des logiciels et des jeux vidéo. Les séries et les films étaient disponibles en différentes qualités et ceux en langue anglaise étaient sous-titrés grâce à des communautés d'utilisateurs capables de sous-titrer des épisodes de série 24 heures après leur diffusion aux États-Unis. Le site comptabilisait, selon la gendarmerie, en moyenne 140 millions de pages vues par mois et 11 000 téléchargements par jour. La société Alexa affichait Zone-Telechargement à la 11e place des sites les plus visités de France… devant Twitter ! Zone-Telechargement proposait 18 000 films, 2 500 séries télé ; 11 000 documentaires ; 20 943 émissions télé ; plus de 150 000 MP3 mais aus...

Deepfakes, vidéos truquées, n’en croyez ni vos yeux ni vos oreilles !

Par  Divina Frau-Meigs , Auteurs historiques The Conversation France Les spécialistes en fact-checking et en éducation aux médias pensaient avoir trouvé les moyens de lutter contre les « deepfakes » , ou hypertrucages , ces manipulations de vidéos fondées sur l’intelligence artificielle, avec des outils de vérification comme Invid-Werify et le travail des compétences d’analyse d’images (littératie visuelle), avec des programmes comme Youverify.eu . Mais quelques cas récents montrent qu’une nouvelle forme de cyberattaque vient de s’ajouter à la panoplie des acteurs de la désinformation, le deepfake audio. Aux États-Unis, en janvier 2024, un robocall généré par une intelligence artificielle et prétendant être la voix de Joe Biden a touché les habitants du New Hampshire, les exhortant à ne pas voter, et ce, quelques jours avant les primaires démocrates dans cet État. Derrière l’attaque, Steve Kramer, un consultant travaillant pour un adversaire de Biden, Dean ...

Comment savoir si je suis touché par un logiciel espion ?

Par Allan Camps, Senior Enterprise Account Executive chez Keeper Security Les logiciels espions sont des logiciels malveillants qui, installés à votre insu sur votre appareil, permettent aux cybercriminels de vous espionner et de voler vos informations privées. Ces informations peuvent ensuite être utilisées par des cybercriminels ou vendues sur le dark web pour commettre des fraudes ou des usurpations d'identité. Il est possible de repérer ces logiciels malveillants sur votre appareil en observant des signes particuliers tels que l'épuisement rapide de la batterie, la surchauffe, l'augmentation du nombre de fenêtres pop-up ou de l'utilisation des données, et la présence d'applications inconnues. Comment détecter un logiciel espion sur votre smartphone Android ou votre iPhone ? Recherchez les applications que vous n'avez pas téléchargées. Les applications que vous n'avez pas téléchargées peuvent se cacher dans votre bibliothèque et contenir des logiciels ...