Par Sibylle Turo , Université de Montpellier et Anne-Sophie Cases , Université de Montpellier Aujourd’hui, les écrans et les notifications dominent notre quotidien. Nous sommes tous familiers de ces distractions numériques qui nous tirent hors de nos pensées ou de notre activité. Entre le mail important d’un supérieur et l’appel de l’école qui oblige à partir du travail, remettant à plus tard la tâche en cours, les interruptions font partie intégrante de nos vies – et semblent destinées à s’imposer encore davantage avec la multiplication des objets connectés dans les futures « maisons intelligentes ». Cependant, elles ne sont pas sans conséquences sur notre capacité à mener à bien des tâches, sur notre confiance en nous, ou sur notre santé. Par exemple, les interruptions engendreraient une augmentation de 27 % du temps d’exécution de l’activité en cours. En tant que chercheuse en psychologie cognitive, j’étudie les coûts cognitifs de ces interruptions numériques : au
Dans une rentrée télé assez atone cette année, la seule vraie nouveauté a été mise à l'antenne lundi par M6 qui, après une longue réflexion, a lancé son journal télévisé de 20 heures, concurrent direct des grands-messes de TF1 et de France 2 ; mais aussi du bien installé 19/20 de France 3. Car celle qui fut longtemps appelée « la petite chaîne qui monte » programme son JT à l'horaire plutôt inhabituel de 19 h 45, un joli coup pour griller TF1 et France 2. M6 en a d'ailleurs fait le nom de sa séquence info : « 19.45. » Une séquence qui ambitionne de bousculer les codes du JT dont on a fêté cette année les 60 ans.
« Il était temps de faire évoluer le JT » proclame d'ailleurs la campagne publicitaire lancée par M6, qui place beaucoup d'espoirs dans ce journal à 15 M€ de budget : se hisser au niveau des grandes chaînes hertziennes historiques et récupérer ceux de ses téléspectateurs qui se sont laissés séduire par les chaînes de la TNT, en plein boom depuis quatre ans.
Depuis plusieurs semaines jusqu'à hier, c'était donc branle-bas de combat au siège de M6 à Neuilly-sur-Seine où, chaque jour, l'équipe qui compte quelque 110 personnes et 50 journalistes, a lancé des numéros « blancs » pour s'entraîner à faire un JT différent de ce qu'on a l'habitude de voir en France. Car M6 est allé puiser son inspiration aux États-Unis chez CNN et en Angleterre chez la BBC. La journaliste Claire Barsacq, 28 ans, qui a gagné ses galons aux commandes de Zone Interdite le temps du congé maternité de Mélissa Theuriau, présentera donc les infos debout, en jean et de façon plus décontractée que ne peuvent l'être Laurence Ferrari sur TF1 ou David Pujadas sur France 2.
Pendant les dix-huit minutes que durera le journal, Claire Barsacq sera filmée de pied en cap et sous tous les angles par cinq caméras haute définition qui la suivront dans ses déplacements.
Autre nouveauté du 19.45, le partenariat noué par M6 avec le portail internet de Microsoft MSN, dont le logiciel de tchat Messenger, très prisée des ados, est n°1 en France. Les internautes pourront ainsi interagir et poser des questions. Une première en France, inspirée là aussi de ce que peut faire CNN aux États-Unis avec par exemple iReport ou Facebook. En choisissant MSN plutôt que son propre site internet, M6 entend capter un public plus jeune.
Nicolas de Tavernost, le patron de M6, a fixé un objectif d'audience «important» au nouveau journal ; il ne saurait, en effet, descendre en deçà des 10 % de parts d'audience que réalisait auparavant le flash « Six minutes. »
« Il était temps de faire évoluer le JT » proclame d'ailleurs la campagne publicitaire lancée par M6, qui place beaucoup d'espoirs dans ce journal à 15 M€ de budget : se hisser au niveau des grandes chaînes hertziennes historiques et récupérer ceux de ses téléspectateurs qui se sont laissés séduire par les chaînes de la TNT, en plein boom depuis quatre ans.
Depuis plusieurs semaines jusqu'à hier, c'était donc branle-bas de combat au siège de M6 à Neuilly-sur-Seine où, chaque jour, l'équipe qui compte quelque 110 personnes et 50 journalistes, a lancé des numéros « blancs » pour s'entraîner à faire un JT différent de ce qu'on a l'habitude de voir en France. Car M6 est allé puiser son inspiration aux États-Unis chez CNN et en Angleterre chez la BBC. La journaliste Claire Barsacq, 28 ans, qui a gagné ses galons aux commandes de Zone Interdite le temps du congé maternité de Mélissa Theuriau, présentera donc les infos debout, en jean et de façon plus décontractée que ne peuvent l'être Laurence Ferrari sur TF1 ou David Pujadas sur France 2.
Pendant les dix-huit minutes que durera le journal, Claire Barsacq sera filmée de pied en cap et sous tous les angles par cinq caméras haute définition qui la suivront dans ses déplacements.
Autre nouveauté du 19.45, le partenariat noué par M6 avec le portail internet de Microsoft MSN, dont le logiciel de tchat Messenger, très prisée des ados, est n°1 en France. Les internautes pourront ainsi interagir et poser des questions. Une première en France, inspirée là aussi de ce que peut faire CNN aux États-Unis avec par exemple iReport ou Facebook. En choisissant MSN plutôt que son propre site internet, M6 entend capter un public plus jeune.
Nicolas de Tavernost, le patron de M6, a fixé un objectif d'audience «important» au nouveau journal ; il ne saurait, en effet, descendre en deçà des 10 % de parts d'audience que réalisait auparavant le flash « Six minutes. »
Le match des journaux du soir
TF1 == Dans le décor du JT qui est aussi celui du 13 heures, Laurence Ferrari est assise devant la grande table en bois, drapée dans une robe gris clair. Derrière elle une nuée d'écrans. Souriante, elle ouvre sur la grippe A qui suscite « beaucoup de question sur le site internet de TF1. » Un sujet sur l'infanticide d'Aix, Sarkozy au Brésil puis une longue respiration avec une enquête sur les forçats du nucléaire. Le Gabon, le Soudan, l'Italie, deux sujets hi-tech avant une interview en duplex avec le capitaine des Bleus. Un journal classique terminé à 20 h 35.
France 2 == Costume sombre, chemise blanche et cravate mauve, David Pujadas se tient derrière sa table de verre et ouvre sur la journaliste soudanaise condamnée pour port de pantalon. Suit une très longue mais très complète séquence sur la grippe A avec un duplex de l'hôpital Broussais avec le Pr Gentilli et un renvoi vers le site internet pour la question de la semaine. À mi-journal, une relance avec annonce des sujets à venir : le TGV, les pesticides (dossier de la rédaction) et les déboires de Domenech. Fin d'un journal habituel à 20 h 32.
France 3 == Dans le décor bleu et blanc du 19/20, la longue séquence d'infos de France 3, la journaliste Marlène Blin - doublure de Laurent Bignolas, titulaire du poste - apparaît debout à 19 h 29. Bronzée, pantalon blanc et chemisier coloré, elle annonce les titres de l'édition nationale en voix off alors que défilent les images. On la retrouve ensuite assise pour ouvrir sur un fait divers à Belley, un sujet remonté par une des rédactions en régions qui sont la force du 19/20 avec sa partie consacrée à l'actualité régionale. Fin à 19h54. Efficace.
M6 == Après un bulletin météo relooké, « le 19.45 » démarre sur un générique moderne, une mappemonde parcourue par des mots clés. À l'écran Claire Barsacq, debout. En jean couleur marine et chemisier noir très sobre, stylo Montblanc et bloc-notes, la journaliste ouvre sur la grippe A. Derrière l'un des deux comptoirs du plateau où l'a rejoint un spécialiste un écran où défilent des infographies animées et des questions des internautes. Ton vif et dynamique, sujets bien rubriqués. Le JT s'achève en recevant Mathieu Chedid. Mission accomplie.