Le centre spatial de Toulouse se prépare à passer une longue nuit entre dimanche et lundi pour superviser le lancement du satellite SMOS (Soil Moisture and Ocean Salinity) qui va étudier l'humidité des sols et la salinité des océans, deux variables clés du changement climatique. A un mois du Sommet de l'ONU sur le climat qui se déroule début décembre à Copenhague, ce nouveau satellite constitue pour les scientifiques un outil capital pour la connaissance du climat et les conséquences du réchauffement. Toulouse apparaît en première ligne dans la mise en œuvre de cette mission. En effet, le principal instigateur de la mission SMOS est le Centre d'Études Spatiales de la BIOsphère (CESBIO), une unité mixte de recherche qui dépend du CNES, de l'université Paul-Sabatier de Toulouse, du CNRS et de l'IRD. Le CNES est l'un des principaux partenaires de l'agence spatiale européenne (ESA) dans ce programme. Le satellite SMOS (683 kg pour 8 mètres d'envergure) sera lancé à 2 h 50 de Plesetsk (Russie) pour s'installer en orbite circulaire à 755 km d'altitude. Ses 69 capteurs fourniront pendant trois ans au minimum de précieuses données exploitées par le monde scientifique et les professionnels de la météo. « Les pêcheurs et les navigateurs, toujours à la recherche des meilleurs courants, seront aussi des utilisateurs potentiels des données SMOS ainsi que le monde agricole très demandeur de prévisions météo fiables. Enfin, les pays confrontés aux problèmes de gestion de l'eau et des cultures pourront aussi disposer des informations SMOS », explique le CNES.
Le lancement est à suivre en direct ici : www.cnes.fr