Les cybercriminels agissent en bandes très organisées, et surtout très modulables. Dan Asaki, Unsplash , CC BY Par Jean-Yves Marion , Université de Lorraine Europol vient d’ annoncer le démantèlement d’un groupe de rançongiciels en Ukraine . Dans leur forme la plus basique, ces cyberattaques bloquent les systèmes informatiques et exfiltrent les données de la victime, promettant de les restituer contre rançon. Ainsi, en août 2022, une cyberattaque attribuée au rançongiciel LockBit a paralysé le centre hospitalier sud-francilien en exfiltrant 11 Gigaoctets de données de patients et d’employés. L’hôpital a dû fonctionner en « mode dégradé » pendant plusieurs mois, avec les dossiers médicaux inaccessibles et des appareils de soin inutilisables. En juillet 2023, c’est le port de Nagoya, l’un des plus importants du Japon, qui a été obligé de s’arrêter pendant deux jours à cause d’un rançongiciel. De l’exfiltration des données à leur revente sur des marc

Le 4 janvier prochain, les 24 rédactions régionales deviendront, en effet, 24 « antennes de proximité » qui produiront informations et programmes, mais développeront également des web TV sur internet. Ces 24 antennes ne dépendront plus des 13 directions régionales actuelles mais de quatre grands « pôles de gouvernance. »
France Télévisions a choisi d'installer le pôle Sud-Ouest à Bordeaux au lieu de Toulouse, pour diriger les régions Languedoc-Roussillon, Midi-Pyrénées, Limousin, Aquitaine et Poitou-Charentes. Une décision déclenchant la colère des élus et l'inquiétude des personnels.
« Je déplore cette décision prise sans concertation, alors que tout laissait entendre depuis plusieurs mois qu'il serait effectivement implanté à Toulouse », a regretté Martin Malvy, président de la Région Midi-Pyrénées. « Je crains qu'à terme Toulouse, la Haute-Garonne et la région Midi-Pyrénées ne soient en fait privées des infrastructures médiatiques de proximité nécessaires à leur rayonnement », estime de son côté Pierre Izard, président du conseil général de la Haute-Garonne.
Le député-maire de Toulouse, Pierre Cohen, affiche lui aussi son incompréhension. Remarquant qu'une implantation ailleurs que dans la Ville Rose va occasionner « plus de déplacements inutiles, énergivores et dangereux entre les antennes et la direction du pôle », l'élu rappelle que « Toulouse bénéficie d'un équipement immobilier inégalé, avec des locaux disponibles et un studio de 450 m2 parmi les plus grands de France. »
« Nous déplorons qu'aucune concertation n'ait été entamée, ni avec les personnels des différents sites, ni avec les collectivités territoriales. Tout autre choix que Toulouse tournerait le dos à l'efficacité et aux possibilités de développement de la télévision régionale publique dans le Sud-Ouest » analyse Pierre Cohen, qui estime que « le choix de Bordeaux par la Présidence de France Télévisions n'a obéi qu'à des considérations politiciennes. » Une analyse partagée par Michel Pech, délégué du personnel des journalistes CGT. « Ce qui nous met en colère, c'est que toutes les conditions objectives allaient dans le sens de Toulouse, si on a choisi Bordeaux c'est strictement politique, on a pris une ville UMP plutôt que PS, Juppé plutôt que Cohen », a-t-il estimé. Hier 80 des 260 salariés de France 3 à Toulouse étaient en assemblée générale, inquiets du possible transfert de 25 personnes vers Bordeaux.