Dans un contexte où la société française prend de plus en plus conscience de son empreinte numérique, l'Autorité de régulation des communications électroniques, des postes et de la distribution de la presse (ARCEP) et l'Agence de la transition écologique (ADEME) viennent de franchir un pas décisif. Ces deux institutions ont annoncé ce jeudi 12 décembre la création d'un observatoire des impacts environnementaux du numérique, une initiative qui promet de révolutionner notre compréhension des enjeux écologiques liés aux technologies de l'information. Cette plateforme, fruit d'une collaboration initiée en 2020 à la demande des ministères de la Transition écologique et de l'Économie, vise à devenir une référence incontournable en matière de données fiables sur l'empreinte environnementale du numérique. "L'observatoire a vocation à constituer une plateforme de référence en matière de données fiables et sourcées sur les impacts environnementaux du numériqu...
Lutter contre la fracture numérique a constitué ces dernières années en Grand Sud un combat de tous les instants pour offrir à tous, particuliers et entreprises, un accès à internet à haut débit. Et la mobilisation des collectivités territoriales comme celles des opérateurs a porté ses fruits. Ainsi entre 2002 et 2008, le nombre de foyers midi-pyrénéens recevant internet en haut débit est passé de 5 % à 44 % selon le dernier diagnostic de l'Agence régionale pour le développement de la société de l'information (Ardesi). Avec l'arrivée du très haut débit par fibre optique apparaît le spectre d'une nouvelle fracture numérique. Non plus entre ceux qui sont ou pas connectés, mais entre ceux qui auront une connexion normale et ceux qui bénéficieront d'une connexion « TGV ». Début janvier, le gouvernement a présenté un plan national de déploiement du haut débit, Nicolas Sarkozy souhaitant 100 % des Français connectés en très haut débit d'ici 2025. Trois zones ont été identifiées : zone 1, pour les centres urbains très peuplés ; zone 2, pour les régions moyennement peuplés et enfin zone 3, pour la ruralité. Pour cette dernière, qui concerne éminemment notre région, le gouvernement a retenu un schéma de cofinancement des projets des collectivités territoriales.
Dans l'entretien qu'il a accordé à « La Dépêche », Bruno Janet, directeur des relations avec les Collectivités locales du groupe France Télécom-Orange, confirme la mobilisation de l'opérateur historique pour répondre aux projets et éviter une nouvelle fracture numérique.
«Dans chaque département d'ici 2015»
La Dépêche du Midi - Quels sont pour vous les enjeux de la fibre optique ?
Bruno Janet. - Aujourd'hui, après le plan haut débit pour tous et les chartes des départements innovants, le haut débit arrive quasiment partout. La fibre optique constitue une nouvelle étape. Dès 2007, nous avions réalisé un prédéploiement dans dix villes, dont Toulouse. Il s'agissait alors de vérifier trois scénarios : la faisabilité technique de cette nouvelle technologie ; l'appétence des clients ; les conditions du cadre réglementaire. En 2009, ce dernier point n'étant pas clarifié, les investissements ont été gelés. Aujourd'hui, après les annonces du Premier ministre sur le grand emprunt, nous redémarrons car le cadre réglementaire, annoncé par l'Arcep, est clair avec trois zones de déploiement. Entre 2010 et 2015 France Télécom-Orange va investir 2 milliards d'euros. Concrètement sur le terrain, cela va se traduire par la reprise du fibrage des immeubles et l'ouverture à des quartiers comme Le Mirail et Saint-Cyprien.
Et ailleurs dans la région ?
D'ici 2015, au moins une ville de chaque département de Midi-Pyrénées sera fibrée. Le calendrier du plan de déploiement sera finalisé d'ici cet été. Ce que nous souhaitons, c'est assurer aux élus qui nous sollicitent une position claire. Pour les zones 1 et 2, l'investissement pour la fibre doit être privé ; pour la zone 3, la moins importante en population mais la plus vaste en territoire, nous sommes prêts à des partenariats (partenariats public-privé, délégation de service public). Ceux-ci doivent permettre une accélération de l'arrivée de la fibre bien sûr, mais aussi une montée en débit si le cadre réglementaire le permet. Aujourd'hui, beaucoup d'élus ont des projets qui nécessitent des débits plus importants ; nous sommes ouverts pour répondre à leurs demandes.
Que va nous apporter le très haut débit ?
Passer de l'ADSL à la fibre, c'est comme passer d'une autoroute à 2 voies à une autoroute à 10 voies. La fibre, avec ses 100 mégas de débit montant et descendant, va déjà booster les usages actuels. Les clients sont de plus en plus utilisateurs de services qui ont besoin d'un fort débit, comme l'échange de vidéos, de photos, ou la diffusion de programmes sur plusieurs télés.
La fibre va également libérer de nouveaux usages pour la télévision haute définition et en 3D, pour les jeux multijoueurs en 3D et en réseau. La fibre va aussi intéresser le monde professionnel pour le télétravail, la visioconférence, etc. C'est un nouvel horizon qui s'ouvre.
Dans l'entretien qu'il a accordé à « La Dépêche », Bruno Janet, directeur des relations avec les Collectivités locales du groupe France Télécom-Orange, confirme la mobilisation de l'opérateur historique pour répondre aux projets et éviter une nouvelle fracture numérique.
«Dans chaque département d'ici 2015»
La Dépêche du Midi - Quels sont pour vous les enjeux de la fibre optique ?
Bruno Janet. - Aujourd'hui, après le plan haut débit pour tous et les chartes des départements innovants, le haut débit arrive quasiment partout. La fibre optique constitue une nouvelle étape. Dès 2007, nous avions réalisé un prédéploiement dans dix villes, dont Toulouse. Il s'agissait alors de vérifier trois scénarios : la faisabilité technique de cette nouvelle technologie ; l'appétence des clients ; les conditions du cadre réglementaire. En 2009, ce dernier point n'étant pas clarifié, les investissements ont été gelés. Aujourd'hui, après les annonces du Premier ministre sur le grand emprunt, nous redémarrons car le cadre réglementaire, annoncé par l'Arcep, est clair avec trois zones de déploiement. Entre 2010 et 2015 France Télécom-Orange va investir 2 milliards d'euros. Concrètement sur le terrain, cela va se traduire par la reprise du fibrage des immeubles et l'ouverture à des quartiers comme Le Mirail et Saint-Cyprien.
Et ailleurs dans la région ?
D'ici 2015, au moins une ville de chaque département de Midi-Pyrénées sera fibrée. Le calendrier du plan de déploiement sera finalisé d'ici cet été. Ce que nous souhaitons, c'est assurer aux élus qui nous sollicitent une position claire. Pour les zones 1 et 2, l'investissement pour la fibre doit être privé ; pour la zone 3, la moins importante en population mais la plus vaste en territoire, nous sommes prêts à des partenariats (partenariats public-privé, délégation de service public). Ceux-ci doivent permettre une accélération de l'arrivée de la fibre bien sûr, mais aussi une montée en débit si le cadre réglementaire le permet. Aujourd'hui, beaucoup d'élus ont des projets qui nécessitent des débits plus importants ; nous sommes ouverts pour répondre à leurs demandes.
Que va nous apporter le très haut débit ?
Passer de l'ADSL à la fibre, c'est comme passer d'une autoroute à 2 voies à une autoroute à 10 voies. La fibre, avec ses 100 mégas de débit montant et descendant, va déjà booster les usages actuels. Les clients sont de plus en plus utilisateurs de services qui ont besoin d'un fort débit, comme l'échange de vidéos, de photos, ou la diffusion de programmes sur plusieurs télés.
La fibre va également libérer de nouveaux usages pour la télévision haute définition et en 3D, pour les jeux multijoueurs en 3D et en réseau. La fibre va aussi intéresser le monde professionnel pour le télétravail, la visioconférence, etc. C'est un nouvel horizon qui s'ouvre.