Après un accord de spectre de 17 milliards de dollars, Elon Musk projette de transformer Starlink en opérateur sans fil capable de connecter directement chaque smartphone à sa constellation de satellites. Un bouleversement qui questionne la souveraineté numérique européenne et l’avenir des télécommunications terrestres. Le fantasque milliardaire Elon Musk se lance dans un nouveau projet qui pourrait bouleverser l’écosystème mondial des télécommunications. SpaceX, maison-mère de la constellation de satellites Starlink, a, en effet, acquis cette semaine auprès d’EchoStar des droits de spectre sans fil pour 17 milliards de dollars. Cet accord offre à l’entreprise l’accès aux fréquences AWS-4 et H-block, situées entre 1,9 GHz et 2 GHz. Elon Musk y voit la clé pour faire de Starlink non plus un fournisseur d’accès Internet par satellite, mais un opérateur mondial capable de connecter directement les smartphones. La fin des zones blanches Le projet repose sur une idée radicale : c...
C'était en 1985. Le Mac d'Apple avait un an et l'ordinateur personnel d'IBM se cantonnait au monde de l'entreprise lorsque le gouvernement Fabius décidait de lancer le plan informatique pour tous (IPT). Objectif : initier 11 millions d'élèves à l'outil informatique - et à la programmation - et soutenir par la même occasion l'industrie informatique française à coup de Thomson TO7 et d'ordinateur Goupil. Excellent en théorie, le plan IPT a fait long feu.
Vingt-cinq ans plus tard, alors que l'internet haut débit équipe un foyer sur deux en France et que les élèves appartiennent tous à la « génération Y » (connectée au Net en permanence), le gouvernement Fillon entend reprendre en main le dossier du numérique à l'école.
Hier, le député UMP Jean-Michel Fourgous a remis au ministre de l'Éducation nationale Luc Chatel le rapport « Réussir l'école numérique. » Le parlementaire et chercheur au CNRS, qui a consulté tous les acteurs du monde de l'éducation et qui se réjouit du « climat très positif, très constructif » des contributions, a dressé 12 priorités et 70 mesures pour que la France « rattrape son retard en équipements et par conséquent en résultats. » « L'objectif est de passer de l'expérimentation à la généralisation », précise le député, qui salue les nombreuses initiatives pédagogiques menées partout en France. « Afin de réaliser le passage au numérique pour tous à l'école, il est nécessaire d'intensifier l'équipement en Technologies de l'information et de la communication pour l'éducation (Tice) dans tous les établissements », explique Jean-Michel Fourgous, qui a chiffré à 1 milliard d'euros le coût de ses mesures. Ainsi dès 2012, les élèves et les enseignants devraient voir se concrétiser cette école numérique. D'ici deux ans, 100 % des établissements devront être connectés en haut ou très haut débit et seront dotés de tableaux numériques interactifs.
Le rapport préconise aussi la numérisation tous azimuts des manuels scolaires. En 2011, la publication en numérique des ouvrages sera d'ailleurs obligatoire et en 2012 devraient apparaître des manuels interactifs intégrant par exemple des jeux vidéos sérieux (serious games). Pour peu que les élèves soient dotés d'une tablette ou d'un ordinateur portable et l'on pourrait enfin dire adieu aux cartables lourds ! Enfin, pour muscler l'équipement des établissements, sous l'égide d'une future Agence pour l'accompagnement au développement numérique, le rapport Fourgous plaide pour une baisse de la TVA à 5,5 % pour le numérique pédagogique.
Les syndicats enseignants, qui ont accueilli favorablement le rapport, attendent maintenant du ministre « des mesures d'urgences. » Luc Chatel a annoncé pour avril un plan pluriannuel « très ambitieux. »
La Région rattrape son retard
Dans le dernier diagnostic de la société de l'information en Midi-Pyrénées, l'Ardesi a analysé la façon dont les technologies de l'information et de la communication dans l'éducation sont utilisées. En 2008, il y avait 15,1 élèves par ordinateur dans les écoles, 5,9 dans les collèges et 3,2 dans les lycées. Les lycées sont donc proches de l'objectif national de 3 élèves par ordinateur.
Établissements connectés. Si le rapport Fourgous préconise 100 % des établissements connectés à internet, c'est déjà le cas pour les lycées, grâce au réseau Aster mis en place par le conseil régional. Les collèges sont connectés à hauteur de 98 % et les écoles à 57 %. Le plan national « Écoles numériques rurales » qui concerne 5 000 écoles est donc particulièrement pertinent pour rattraper le retard. À noter qu'une connexion Wifi équipe 10,8 % des écoles, 24,8 % des collèges et 32,7 % des lycées.
Tableau blanc interactif. Le tableau blanc interactif (TBI), dont le rapport Fourgous souhaite également la généralisation, monte en puissance dans la région. Un tableau blanc classique qui fonctionne avec un vidéoprojecteur et un ordinateur. L'écran devient comme une tablette tactile sur laquelle intervient l'enseignant avec un stylet pour dessiner, annoter, etc. Toutes les modifications peuvent être enregistrées et répercutées sur les ordinateurs des élèves par exemple. Si les écoles sont relativement peu équipées (une quarantaine de TBI), les collèges et les lycées se dotent de plus en plus de cet équipement. A la rentrée prochaine 75 TBi s'ajouteront aux 72 déjà présents dans les lycées.
ENT. L'espace numérique de travail propose un ensemble de services pour les enseignants, les élèves et leurs parents. A terme 136 000 élèves pourront consulter leur note ou rendre leurs devoirs. En dépit de quelques problèmes de connexions, l'ENT de Midi-Pyrénées est en tête des projets nationaux.
Vingt-cinq ans plus tard, alors que l'internet haut débit équipe un foyer sur deux en France et que les élèves appartiennent tous à la « génération Y » (connectée au Net en permanence), le gouvernement Fillon entend reprendre en main le dossier du numérique à l'école.
Hier, le député UMP Jean-Michel Fourgous a remis au ministre de l'Éducation nationale Luc Chatel le rapport « Réussir l'école numérique. » Le parlementaire et chercheur au CNRS, qui a consulté tous les acteurs du monde de l'éducation et qui se réjouit du « climat très positif, très constructif » des contributions, a dressé 12 priorités et 70 mesures pour que la France « rattrape son retard en équipements et par conséquent en résultats. » « L'objectif est de passer de l'expérimentation à la généralisation », précise le député, qui salue les nombreuses initiatives pédagogiques menées partout en France. « Afin de réaliser le passage au numérique pour tous à l'école, il est nécessaire d'intensifier l'équipement en Technologies de l'information et de la communication pour l'éducation (Tice) dans tous les établissements », explique Jean-Michel Fourgous, qui a chiffré à 1 milliard d'euros le coût de ses mesures. Ainsi dès 2012, les élèves et les enseignants devraient voir se concrétiser cette école numérique. D'ici deux ans, 100 % des établissements devront être connectés en haut ou très haut débit et seront dotés de tableaux numériques interactifs.
Le rapport préconise aussi la numérisation tous azimuts des manuels scolaires. En 2011, la publication en numérique des ouvrages sera d'ailleurs obligatoire et en 2012 devraient apparaître des manuels interactifs intégrant par exemple des jeux vidéos sérieux (serious games). Pour peu que les élèves soient dotés d'une tablette ou d'un ordinateur portable et l'on pourrait enfin dire adieu aux cartables lourds ! Enfin, pour muscler l'équipement des établissements, sous l'égide d'une future Agence pour l'accompagnement au développement numérique, le rapport Fourgous plaide pour une baisse de la TVA à 5,5 % pour le numérique pédagogique.
Les syndicats enseignants, qui ont accueilli favorablement le rapport, attendent maintenant du ministre « des mesures d'urgences. » Luc Chatel a annoncé pour avril un plan pluriannuel « très ambitieux. »
La Région rattrape son retard
Dans le dernier diagnostic de la société de l'information en Midi-Pyrénées, l'Ardesi a analysé la façon dont les technologies de l'information et de la communication dans l'éducation sont utilisées. En 2008, il y avait 15,1 élèves par ordinateur dans les écoles, 5,9 dans les collèges et 3,2 dans les lycées. Les lycées sont donc proches de l'objectif national de 3 élèves par ordinateur.
Établissements connectés. Si le rapport Fourgous préconise 100 % des établissements connectés à internet, c'est déjà le cas pour les lycées, grâce au réseau Aster mis en place par le conseil régional. Les collèges sont connectés à hauteur de 98 % et les écoles à 57 %. Le plan national « Écoles numériques rurales » qui concerne 5 000 écoles est donc particulièrement pertinent pour rattraper le retard. À noter qu'une connexion Wifi équipe 10,8 % des écoles, 24,8 % des collèges et 32,7 % des lycées.
Tableau blanc interactif. Le tableau blanc interactif (TBI), dont le rapport Fourgous souhaite également la généralisation, monte en puissance dans la région. Un tableau blanc classique qui fonctionne avec un vidéoprojecteur et un ordinateur. L'écran devient comme une tablette tactile sur laquelle intervient l'enseignant avec un stylet pour dessiner, annoter, etc. Toutes les modifications peuvent être enregistrées et répercutées sur les ordinateurs des élèves par exemple. Si les écoles sont relativement peu équipées (une quarantaine de TBI), les collèges et les lycées se dotent de plus en plus de cet équipement. A la rentrée prochaine 75 TBi s'ajouteront aux 72 déjà présents dans les lycées.
ENT. L'espace numérique de travail propose un ensemble de services pour les enseignants, les élèves et leurs parents. A terme 136 000 élèves pourront consulter leur note ou rendre leurs devoirs. En dépit de quelques problèmes de connexions, l'ENT de Midi-Pyrénées est en tête des projets nationaux.