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L’IA menace-t-elle l’apprentissage des langues ?

Les téléphones permettent de communiquer avec des personnes qui ne parlent pas notre langue et dont nous ne parlons pas la langue. Maxx-Studio / Shutterstock Par  Pascual Pérez-Paredes , Universidad de Murcia Est-il encore utile d’apprendre des langues étrangères quand on dispose de smartphones équipés de traducteurs automatiques ? Si cette hypothèse inquiète, il semblerait que l’intelligence artificielle ouvre aussi de nouvelles pistes pour s’initier à différentes langues. En 2024, la société Open AI , spécialisée dans l’intelligence artificielle, a présenté GPT4-o, un nouveau grand modèle de langage capable de « raisonner » et d’interagir avec du texte, des images et des sons. Dans l’une des vidéos diffusées après ce lancement, on voit deux personnes sur leur téléphone portable qui demandent à GPT4-o de les écouter et de traduire leurs échanges de l’anglais à l’espagnol ou de l’espagnol à l’anglais, de sorte que

Fixe-mobile : les prix qui fâchent

Chacun d'entre nous l'aura sans doute constaté sur sa facture de téléphone fixe : les appels entre le téléphone de la maison et les téléphones mobiles sont chers. Très chers. Trop chers pour l'association de consommateurs Consolib.fr qui tire le signal d'alarme et lance une pétition pour inciter les opérateurs télécoms à revoir à la baisse leurs tarifs. « Lorsqu'un consommateur appelle un mobile à partir d'un téléphone fixe ou d'une box, son opérateur fixe lui facture en moyenne 25 centimes par minute. Pour l'opérateur le coût de cette même minute est de l'ordre de 5 centimes », explique l'association. « Les opérateurs fixes font payer en moyenne 400 % plus cher l'appel qu'il ne leur a coûté. Comme ces appels se comptent en milliards de minutes par an, ils ont ainsi empoché plus de 1,2 milliard d'euros de profits indus sur le dos des consommateurs en 2009 », s'étrangle Consolib, qui appelle à la mobilisation. « Il n'est plus question d'observer ces abus sans agir. Nous devons nous mobiliser collectivement pour obtenir une baisse des prix », estime la jeune association qui vient de lancer une pétition en ce sens.

Cette dernière, si elle met le doigt sur un vrai problème de consommation, ne devrait toutefois pas infléchir la politique tarifaire des opérateurs, car ceux-ci se conforment tout simplement à la réglementation en vigueur fixée par l'autorité de régulation des communications et des postes (Arcep) en ce qui concerne la « terminaison d'appel » lors d'une communication entre le client d'un opérateur A et celui d'un opérateur B. Rappelant que « les flux financiers de terminaison constituent à la fois une charge et une source de revenus pour les opérateurs, et que, in fine, la facturation entre opérateurs de la terminaison d'appel est une somme de flux financiers équilibrés », l'Arcep explique, que « l'encadrement des niveaux tarifaires des terminaisons d'appel qu'[elle] spécifie pour les opérateurs consiste à fixer des plafonds que les tarifs de ces prestations ne doivent pas dépasser, laissant la liberté aux opérateurs de fixer leurs tarifs sous ces plafonds, au niveau qu'ils jugent pertinent. »

Les prix étant libres, les opérateurs fixent donc leurs tarifs au plus près de ces plafonds qui ne diminuent que lentement. L'Arcep a ainsi prévu de les faire passer de 5 centimes d'euros à 1,5 centime… d'ici 4 ans.

Les consommateurs devront donc prendre leur mal en patience à moins que les offres « quadruple play » ne se généralisent. Les opérateurs télécoms ,qui sont aussi tous de grands noms de l'internet, commencent à ajouter au triptyque de leur box « internet/télé/téléphonie fixe illimitée » un 4e élément : la téléphonie mobile. Sous forme de forfait de 3-4 heures, celle-ci pourrait être illimitée à terme. Plus besoin alors de surveiller sa facture lorsqu'on appellera un mobile avec son fixe.

Calculez votre « préjudice »
L'association de consommateurs Consolib.fr est une association un peu particulière puisqu'il s'agit d'une communauté d'internautes, créée par des étudiants, qui entend utiliser tous les outils du web 2.0 (Facebook, Twitter, etc.) pour transformer l'internaute en « consonnaute » prêt à « défendre ses droits de citoyen-consommateur. » Consolib - à laquelle on peut adhérer gratuitement - veut pour cela lancer des « web campagnes » pouvant créer un buzz sur un problème spécifique. Première cible donc : le coût des communications entre postes fixes et téléphones mobiles. Pour cela, l'association a lancé un site internet spécial dont l'adresse ne laisse aucune équivoque : www.arnaquefixemobile.fr. Sur ce site on peut signer la pétition contre « le Jackpot des opérateurs fixes grâce aux appels vers les téléphones mobiles. » On peut aussi partager son expérience, dénoncer un abus ou proposer des solutions. Surtout, comme l'avait fait en son temps l'UFC-Que Choisir avec son site Cartelmobile.org, Consolib propose un « calculateur » permettant « d'estimer la marge que votre opérateur de téléphonie fixe a réalisé sur vos appels fixes vers mobiles pour l'année 2009. »

Les abus au bout du fil
En dénonçant le coût des appels entre fixes et mobiles, l'association Consolib s'inscrit dans le combat contre les abus dont les opérateurs semblent parfois avoir le secret…
La facturation à la seconde
Au début des années 2000, alors que le marché de la téléphonie grand public a bien décollé, se pose la question de la facturation à la seconde. La plupart des opérateurs facture, en effet, par paliers. Pour chaque communication entamée, une part fixe, quelle que soit la durée de l'appel, fut-il court de quelques secondes, est ainsi décomptée du forfait. L'association de consommateurs UFC-Que Choisir révèle en février 2002 que 25 à 30 % du temps facturé par les opérateurs de téléphonie mobile ne sont jamais consommés par les abonnés… alors que la majorité des pays européens abandonne la tarification par palier pour facturer les appels téléphoniques à la seconde. Après plusieurs actions en justice, notamment pour publicité mensongère, les opérateurs y viendront un an plus tard.
L'entente illicite sur les tarifs
Autre affaire qui a particulièrement frappé les esprits : la condamnation des trois opérateurs français à une amende record de 534 millions d'euros pour entente illicite. Fin 2005, le Conseil de la concurrence concluait, en effet, que les trois opérateurs mobiles s'étaient partagés le marché français de 1997 à 2003, en s'échangeant des informations sur leurs abonnés et en définissant leurs parts de marché respectives. Orange, Bouygues Telecom et SFR font appel. Orange, écopait d'une amende de 256 M€, SFR de 220 M€et Bouygues Telecom de 58 M€. Faute de possibilité juridique d'action collective, l'UFC-Que Choisir avait invité les Français à calculer leur préjudice et à ester en justice. La cour d'appel de Paris a confirmé le 11 mars 2009 une partie de l'amende (92 M€).

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