Les téléphones permettent de communiquer avec des personnes qui ne parlent pas notre langue et dont nous ne parlons pas la langue. Maxx-Studio / Shutterstock Par Pascual Pérez-Paredes , Universidad de Murcia Est-il encore utile d’apprendre des langues étrangères quand on dispose de smartphones équipés de traducteurs automatiques ? Si cette hypothèse inquiète, il semblerait que l’intelligence artificielle ouvre aussi de nouvelles pistes pour s’initier à différentes langues. En 2024, la société Open AI , spécialisée dans l’intelligence artificielle, a présenté GPT4-o, un nouveau grand modèle de langage capable de « raisonner » et d’interagir avec du texte, des images et des sons. Dans l’une des vidéos diffusées après ce lancement, on voit deux personnes sur leur téléphone portable qui demandent à GPT4-o de les écouter et de traduire leurs échanges de l’anglais à l’espagnol ou de l’espagnol à l’anglais, de sorte que
Bouter les mots anglais hors de notre langue française. Tel était un peu l'objectif du concours Francomots lancé du 15 janvier au 7 février par Alain Joyandet, le secrétaire d'État à la francophonie. Le jury, composé notamment de MC Solaar et de Sapho, a récompensé six élèves et étudiants qui ont transposé en français six anglicismes : tuning, chat, buzz, newsletter, talk. Pour remplacer le terme tuning, les participants ont proposé autodéco, persauto ou encore revoiturage, mais le jury a retenu bolidage. Pour le célèbre buzz d'internet, plutôt que bruip, ibang ou réseaunance, le jury a choisi le mot d'origine arabe ramdam, qui signifie tapage, vacarme. Pour le mot chat, éblabla et tchatche sont arrivés exæquo devant le pourtant joli claverbiage. Enfin, newsletter devient infolettre et talk se transpose en débat.
Hormis quelques exemples à succès (informatique, logiciel), de telles transpositions, notamment proposées par l'Académie française, sont rarement utilisées. On se souvient du « mél » qui devait remplacer l'email. Un vrai flop au contraire du courriel de nos cousins québécois.
C'est que dans la Belle province, la menace de l'anglais est vivement ressentie et défendre le français est un combat permanent ; l'office québécois de la langue française y veille avec des comités de francisation et une loi très stricte.
Photo Wikimedia commons Stefan-Xp
Hormis quelques exemples à succès (informatique, logiciel), de telles transpositions, notamment proposées par l'Académie française, sont rarement utilisées. On se souvient du « mél » qui devait remplacer l'email. Un vrai flop au contraire du courriel de nos cousins québécois.
C'est que dans la Belle province, la menace de l'anglais est vivement ressentie et défendre le français est un combat permanent ; l'office québécois de la langue française y veille avec des comités de francisation et une loi très stricte.
Photo Wikimedia commons Stefan-Xp