Par Sibylle Turo , Université de Montpellier et Anne-Sophie Cases , Université de Montpellier Aujourd’hui, les écrans et les notifications dominent notre quotidien. Nous sommes tous familiers de ces distractions numériques qui nous tirent hors de nos pensées ou de notre activité. Entre le mail important d’un supérieur et l’appel de l’école qui oblige à partir du travail, remettant à plus tard la tâche en cours, les interruptions font partie intégrante de nos vies – et semblent destinées à s’imposer encore davantage avec la multiplication des objets connectés dans les futures « maisons intelligentes ». Cependant, elles ne sont pas sans conséquences sur notre capacité à mener à bien des tâches, sur notre confiance en nous, ou sur notre santé. Par exemple, les interruptions engendreraient une augmentation de 27 % du temps d’exécution de l’activité en cours. En tant que chercheuse en psychologie cognitive, j’étudie les coûts cognitifs de ces interruptions numériques : au
Bouter les mots anglais hors de notre langue française. Tel était un peu l'objectif du concours Francomots lancé du 15 janvier au 7 février par Alain Joyandet, le secrétaire d'État à la francophonie. Le jury, composé notamment de MC Solaar et de Sapho, a récompensé six élèves et étudiants qui ont transposé en français six anglicismes : tuning, chat, buzz, newsletter, talk. Pour remplacer le terme tuning, les participants ont proposé autodéco, persauto ou encore revoiturage, mais le jury a retenu bolidage. Pour le célèbre buzz d'internet, plutôt que bruip, ibang ou réseaunance, le jury a choisi le mot d'origine arabe ramdam, qui signifie tapage, vacarme. Pour le mot chat, éblabla et tchatche sont arrivés exæquo devant le pourtant joli claverbiage. Enfin, newsletter devient infolettre et talk se transpose en débat.
Hormis quelques exemples à succès (informatique, logiciel), de telles transpositions, notamment proposées par l'Académie française, sont rarement utilisées. On se souvient du « mél » qui devait remplacer l'email. Un vrai flop au contraire du courriel de nos cousins québécois.
C'est que dans la Belle province, la menace de l'anglais est vivement ressentie et défendre le français est un combat permanent ; l'office québécois de la langue française y veille avec des comités de francisation et une loi très stricte.
Photo Wikimedia commons Stefan-Xp
Hormis quelques exemples à succès (informatique, logiciel), de telles transpositions, notamment proposées par l'Académie française, sont rarement utilisées. On se souvient du « mél » qui devait remplacer l'email. Un vrai flop au contraire du courriel de nos cousins québécois.
C'est que dans la Belle province, la menace de l'anglais est vivement ressentie et défendre le français est un combat permanent ; l'office québécois de la langue française y veille avec des comités de francisation et une loi très stricte.
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