En matière de cloud et d'intelligence artificielle (IA), la régulation n’est pas un frein : tel est le message que Laure de La Raudière, présidente de l’Arcep, le gendarme français des Télécoms, est allée porter fin juin à Bruxelles devant les parlementaires européens. Alors que la Commission mène une consultation publique sur l’avenir des politiques en matière de cloud et d’IA, le régulateur français des télécoms défend l'idée de doter l’Europe d’un cadre économique pro-investissement, stable et ambitieux, au service de sa souveraineté technologique. Forte de son expérience dans le secteur des télécoms — où la régulation a permis à la France de devenir le premier pays européen en matière d’abonnements très haut débit —, l’Arcep plaide pour une approche transposable aux infrastructures numériques du futur. Car l’enjeu dépasse de loin le simple déploiement de serveurs ou d’algorithmes car il s’agit d’assurer l’autonomie stratégique de l’Union européenne dans un contexte de dépen...
Samedi, à l'heure de l'ouverture au public d'une exposition universelle annoncée comme la plus grande de l'histoire, Shanghai sera bel et bien la capitale du monde. La mégapole chinoise de 20 millions d'habitants, devenue un centre financier au développement fulgurant sur laquelle vont se braquer les télévisions du monde entier, n'a pas regardé à la dépense. Deux ans après avoir accueillis les Jeux olympiques à Pékin, les Chinois ont, en effet, dépensé 40 milliards d'euros pour booster l'aménagement de la citée (nouvelles lignes de métro, réaménagement du Bund, renforcement de la sécurité, etc.) et créer une ville dans la ville. À cheval sur la rivière de Huangpu, l'exposition s'étale sur 5,3 km2 sur lesquels sont implantés les pavillons de 192 pays - un record - que vont visiter quelque 100 millions de personnes.
Développant chacun à leur manière le thème de l'exposition, « Meilleure vie, meilleur ville », les pavillons misent tantôt sur la tradition, tantôt sur la modernité, le plus souvent sur un savant mélange des deux. La palme de l'originalité revient sans nul doute au pavillon britannique, un étonnant « hérisson » qui attire les regards. L'architecte Thomas Healtherwick a agencé 60 000 tiges d'acrylique qui bougent et captent la lumière et au bout desquelles sont enfermées des graines. À côté de cette « cathédrale des semences » se tient l'élégant pavillon français, parrainé par Alain Delon.
Même si certaines grandes entreprises françaises ont refusé de financer le pavillon, le bâtiment est superbe. Conçu par l'architecte Jacques Ferrier, allié au scénographe Ruedi Baur et aux paysagistes de l'agence TER, il s'agit d'un quadrilatère suspendu sur un miroir d'eau, habillé d'une résille de béton et offrant des jardins sur son toit. Situé près du fleuve, il offre 6 000 m2 de surface sur trois étages, un auditorium, deux restaurants gastronomiques, etc.
Plusieurs chefs-d'œuvre du musée d'Orsay, dont l'Angelus de Millet, ont fait le déplacement. À l'intérieur, la Seine est même matérialisée par un fleuve écran mobilisant 29 vidéoprojecteurs. Les écrans et la 3D irriguent d'ailleurs le pavillon de la France. Grâce à la technologie de Dassault Systems, chacun, où qu'il se trouve dans le monde, pourra visiter sur internet le bâtiment et assister à des projections. Cette exposition majuscule se jouera aussi dans le monde virtuel.