Les téléphones permettent de communiquer avec des personnes qui ne parlent pas notre langue et dont nous ne parlons pas la langue. Maxx-Studio / Shutterstock Par Pascual Pérez-Paredes , Universidad de Murcia Est-il encore utile d’apprendre des langues étrangères quand on dispose de smartphones équipés de traducteurs automatiques ? Si cette hypothèse inquiète, il semblerait que l’intelligence artificielle ouvre aussi de nouvelles pistes pour s’initier à différentes langues. En 2024, la société Open AI , spécialisée dans l’intelligence artificielle, a présenté GPT4-o, un nouveau grand modèle de langage capable de « raisonner » et d’interagir avec du texte, des images et des sons. Dans l’une des vidéos diffusées après ce lancement, on voit deux personnes sur leur téléphone portable qui demandent à GPT4-o de les écouter et de traduire leurs échanges de l’anglais à l’espagnol ou de l’espagnol à l’anglais, de sorte que
La fréquentation des salles obscures dans le Grand Sud a connu un vrai boom ces dernières années. Les multiplexes comme les petites salles séduisent les spectateurs et se préparent à la révolution de la numérisation.
Ceux qui pensent que le cinéma n'est à l'aise que sur la riviera cannoise ou le long des plages de Deauville en seront pour leurs frais. Le Grand Sud apparaît comme une terre de cinéma, une région où l'on aime les films comme ceux qui les font, si l'on en croit les derniers chiffres compulsés par le Centre national de la cinématographie (CNC) dans sa très complète étude annuelle « La géographie du cinéma », dont la dernière édition a été publiée en septembre.
« Le public de la région Midi-Pyrénées est relativement assidu. C'est l'une des seules régions, après l'Ile-de-France, où la part d'assidus est plus élevée que la moyenne nationale à 5,6 %, contre 4,7 % en France », observe le CNC, tandis qu'en Aquitaine et en Languedoc-Roussillon, cette assiduité est moindre.
79 écrans à Toulouse
Midi Pyrénées peut également se targuer de figurer sur plusieurs podiums. Montauban affiche ainsi la plus forte progression d'entrées dans la catégorie des aires urbaines de 50 000 habitants : +23,1%. Le Gers et l'Ariège se distinguent de leur côté en proposant les tarifs les plus bas. Une donnée qui se retrouve d'ailleurs au plan régional puisque Midi-Pyrénées affiche la place de cinéma parmi la moins chère de l'Hexagone, à 5,63 € le ticket. Le grand Toulouse, qui dispose de rien moins que 79 écrans, affiche de belles performances avec une évolution des entrées entre 2008 et 2009 de +21,8 %, pour des recettes au guichet de 11,639 M€. Cela profite aussi aux salles art et essai de la Ville rose dont le taux d'occupation des fauteuils affiche une progression de +24,9 %, l'une des trois plus fortes au plan national.
Autant de données chiffrées qui traduisent le bon maillage du territoire en terme de salles. Des salles qui sont soutenues à la fois par le CNC et les collectivités, notamment la Région. « Le CNC alloue un budget national de 20 à 25 millions d'euros s'agissant des aides sélectives à l'exploitation qui visent les salles les plus fragiles », explique Stéphanie Gavardin, du CNC. La région Midi-Pyrénées intervient elle aussi en faveur de la modernisation ou la création de salles. Prochainement, elle examinera les dossiers de projets à Albi, Beaumont-de-Lomagne, Muret et Auch.
En 2011, la numérisation des salles sera au cœur des préoccupations. Un plan gouvernemental de 125 millions d'euros sur trois ans est prévu. Il sera abondé par des aides régionales. « Les critères d'aide à la projection numérique seront définitivement adoptés le 15 décembre prochain. Une centaine d'établissements sur l'ensemble de Midi-Pyrénées devrait être concernée », indique la Région.
Le chiffre : 5,63 euros. Le prix de la place. Selon le Centre national de la cinématographie (CNC), en 2009, le prix moyen d'une entrée de cinéma en Midi-Pyrénées était l'un des plus bas de France.
La phrase : « L'Etat va débloquer une enveloppe de 125 millions d'euros pour alimenter le fonds de numérisation des salles de cinéma». Frédéric Mitterrand, ministre de la Culture et de la Communication.
Cinéma numérique : qu'est-ce que c'est ?
120 ans après son invention, la pellicule 35 mm va céder sa place à des disques durs. Fini les grandes bobines, les appareils de projections ; et fini également une qualité d'image qui n'était pas toujours optimale… Avec le numérique, on change d'ère. Réaliser la copie numérique d'un film coûtera, en effet, environ dix fois moins cher qu'une copie sur bobine. Le fichier numérique du film, stocké sur disque dur, va ajouter de la souplesse à la programmation des films, en permettant une plus large diffusion. Les projecteurs gagnent également en qualité puisque les modèles numériques disposent d'une résolution de 2 080 points sur 1 080 et affichent jusqu'à 144 images par seconde. Le son est aussi bien meilleur, comparable à celui d'un CD audio. Pour l'heure 1 500 écrans sur 5 400 en France sont en numérique. L'objectif prévu dans la loi sur l'équipement numérique adopté en septembre dernier, est de numériser l'intégralité du parc d'ici trois à cinq ans.
A Toulouse, l'innovation est dans les salles
Dans le Grand Sud, en matière de cinéma, Toulouse est plus que jamais à la pointe. Au-delà des bons chiffres de fréquentation de ses salles obscures, la Ville rose peut s'enorgueillir d'être particulièrement innovante. En voici deux exemples.
Le film sur clé USB
Première innovation, celle développée par les cinémas d'art et essai Utopia, présents à Toulouse, Tournefeuille, Bordeaux et Montpellier, baptisée « Vidéo en poche. » « Le principe est simple : vous venez à la caisse d'une des salles membres du réseau Vidéo en Poche, avec votre support amovible type clé USB ou carte mémoire, et on vous copie dessus le film de votre choix au format ouvert Matroska (.mkv), sans DRM, contre la modique somme de 5 €», explique Utopia.
« Les 5 € comprennent 3 € pour l'ayant droit, 0,82€ de TVA et 1,18 € pour la salle. La résolution minimale de la vidéo est celle d'un DVD, et quand la source le permet la vidéo sera à une résolution HD (720p). » « Non au Mac Drive », réalisé par Frédéric Chignac, fut le premier film à être proposé en copie sur support amovible à Utopia Bordeaux en septembre 2009. Le système est en place à Toulouse et Tournefeuille depuis septembre dernier.
Les sensations Imax
Depuis le 20 octobre, le multiplexe Gaumont-Labège près de Toulouse dispose d'une salle Imax, la 5e en France. Un mur sonore est placé derrière un écran plus enveloppant, qui place les spectateurs plus près pour une immersion époustouflante au cœur des films.
Ceux qui pensent que le cinéma n'est à l'aise que sur la riviera cannoise ou le long des plages de Deauville en seront pour leurs frais. Le Grand Sud apparaît comme une terre de cinéma, une région où l'on aime les films comme ceux qui les font, si l'on en croit les derniers chiffres compulsés par le Centre national de la cinématographie (CNC) dans sa très complète étude annuelle « La géographie du cinéma », dont la dernière édition a été publiée en septembre.
« Le public de la région Midi-Pyrénées est relativement assidu. C'est l'une des seules régions, après l'Ile-de-France, où la part d'assidus est plus élevée que la moyenne nationale à 5,6 %, contre 4,7 % en France », observe le CNC, tandis qu'en Aquitaine et en Languedoc-Roussillon, cette assiduité est moindre.
79 écrans à Toulouse
Midi Pyrénées peut également se targuer de figurer sur plusieurs podiums. Montauban affiche ainsi la plus forte progression d'entrées dans la catégorie des aires urbaines de 50 000 habitants : +23,1%. Le Gers et l'Ariège se distinguent de leur côté en proposant les tarifs les plus bas. Une donnée qui se retrouve d'ailleurs au plan régional puisque Midi-Pyrénées affiche la place de cinéma parmi la moins chère de l'Hexagone, à 5,63 € le ticket. Le grand Toulouse, qui dispose de rien moins que 79 écrans, affiche de belles performances avec une évolution des entrées entre 2008 et 2009 de +21,8 %, pour des recettes au guichet de 11,639 M€. Cela profite aussi aux salles art et essai de la Ville rose dont le taux d'occupation des fauteuils affiche une progression de +24,9 %, l'une des trois plus fortes au plan national.
Autant de données chiffrées qui traduisent le bon maillage du territoire en terme de salles. Des salles qui sont soutenues à la fois par le CNC et les collectivités, notamment la Région. « Le CNC alloue un budget national de 20 à 25 millions d'euros s'agissant des aides sélectives à l'exploitation qui visent les salles les plus fragiles », explique Stéphanie Gavardin, du CNC. La région Midi-Pyrénées intervient elle aussi en faveur de la modernisation ou la création de salles. Prochainement, elle examinera les dossiers de projets à Albi, Beaumont-de-Lomagne, Muret et Auch.
En 2011, la numérisation des salles sera au cœur des préoccupations. Un plan gouvernemental de 125 millions d'euros sur trois ans est prévu. Il sera abondé par des aides régionales. « Les critères d'aide à la projection numérique seront définitivement adoptés le 15 décembre prochain. Une centaine d'établissements sur l'ensemble de Midi-Pyrénées devrait être concernée », indique la Région.
Le chiffre : 5,63 euros. Le prix de la place. Selon le Centre national de la cinématographie (CNC), en 2009, le prix moyen d'une entrée de cinéma en Midi-Pyrénées était l'un des plus bas de France.
La phrase : « L'Etat va débloquer une enveloppe de 125 millions d'euros pour alimenter le fonds de numérisation des salles de cinéma». Frédéric Mitterrand, ministre de la Culture et de la Communication.
Cinéma numérique : qu'est-ce que c'est ?
120 ans après son invention, la pellicule 35 mm va céder sa place à des disques durs. Fini les grandes bobines, les appareils de projections ; et fini également une qualité d'image qui n'était pas toujours optimale… Avec le numérique, on change d'ère. Réaliser la copie numérique d'un film coûtera, en effet, environ dix fois moins cher qu'une copie sur bobine. Le fichier numérique du film, stocké sur disque dur, va ajouter de la souplesse à la programmation des films, en permettant une plus large diffusion. Les projecteurs gagnent également en qualité puisque les modèles numériques disposent d'une résolution de 2 080 points sur 1 080 et affichent jusqu'à 144 images par seconde. Le son est aussi bien meilleur, comparable à celui d'un CD audio. Pour l'heure 1 500 écrans sur 5 400 en France sont en numérique. L'objectif prévu dans la loi sur l'équipement numérique adopté en septembre dernier, est de numériser l'intégralité du parc d'ici trois à cinq ans.
A Toulouse, l'innovation est dans les salles
Dans le Grand Sud, en matière de cinéma, Toulouse est plus que jamais à la pointe. Au-delà des bons chiffres de fréquentation de ses salles obscures, la Ville rose peut s'enorgueillir d'être particulièrement innovante. En voici deux exemples.
Le film sur clé USB
Première innovation, celle développée par les cinémas d'art et essai Utopia, présents à Toulouse, Tournefeuille, Bordeaux et Montpellier, baptisée « Vidéo en poche. » « Le principe est simple : vous venez à la caisse d'une des salles membres du réseau Vidéo en Poche, avec votre support amovible type clé USB ou carte mémoire, et on vous copie dessus le film de votre choix au format ouvert Matroska (.mkv), sans DRM, contre la modique somme de 5 €», explique Utopia.
« Les 5 € comprennent 3 € pour l'ayant droit, 0,82€ de TVA et 1,18 € pour la salle. La résolution minimale de la vidéo est celle d'un DVD, et quand la source le permet la vidéo sera à une résolution HD (720p). » « Non au Mac Drive », réalisé par Frédéric Chignac, fut le premier film à être proposé en copie sur support amovible à Utopia Bordeaux en septembre 2009. Le système est en place à Toulouse et Tournefeuille depuis septembre dernier.
Les sensations Imax
Depuis le 20 octobre, le multiplexe Gaumont-Labège près de Toulouse dispose d'une salle Imax, la 5e en France. Un mur sonore est placé derrière un écran plus enveloppant, qui place les spectateurs plus près pour une immersion époustouflante au cœur des films.