Les téléphones permettent de communiquer avec des personnes qui ne parlent pas notre langue et dont nous ne parlons pas la langue. Maxx-Studio / Shutterstock Par Pascual Pérez-Paredes , Universidad de Murcia Est-il encore utile d’apprendre des langues étrangères quand on dispose de smartphones équipés de traducteurs automatiques ? Si cette hypothèse inquiète, il semblerait que l’intelligence artificielle ouvre aussi de nouvelles pistes pour s’initier à différentes langues. En 2024, la société Open AI , spécialisée dans l’intelligence artificielle, a présenté GPT4-o, un nouveau grand modèle de langage capable de « raisonner » et d’interagir avec du texte, des images et des sons. Dans l’une des vidéos diffusées après ce lancement, on voit deux personnes sur leur téléphone portable qui demandent à GPT4-o de les écouter et de traduire leurs échanges de l’anglais à l’espagnol ou de l’espagnol à l’anglais, de sorte que
Wikileaks est devenu aujourd’hui la bête de noire de tous les services secrets dans le monde et fait actuellement trembler l’Amérique par ses révélations embarrassantes sur les guerres en Irak et en Afghanistan.
Fondé par l’Australien Julian Assange en 2006, ce site internet d’un nouveau genre, volontiers chantre de la liberté d’expression et de la transparence des données publiques, mais au fonctionnement opaque – puisque les révélations se font de manière anonymes, non identifiables et sécurisées – s’était donné pour mission de révéler au grand public des informations sensibles jusqu’alors secrètes.
Informations venant de pays occidentaux comme des pires dictatures de par le monde ; voire d’entreprises dont les activités sont tout sauf éthiques. D’abord confidentiel, Wikileaks, qui ambitionne de devenir « l’organe de renseignements le plus puissant au monde », est devenu l’un des sites les plus visités d’Europe. A son crédit, la publication de nombreux scoops comme la mise en ligne de l’intégralité du procès du pédophile Marc Dutroux en avril 2009 ou le dévoilement, le 5 avril dernier, d’une vidéo de l’armée américaine montrant deux photographes de Reuters tués par un hélicoptère Apache lors d’un raid à Bagdad en 2007.
Mais le principal fait d’armes est survenu en juillet dernier. En partenariat avec de prestigieux quotidiens, Wikileaks rend public des War Logs, c’est-à-dire 91 000 documents militaires américains secrets sur la guerre en Afghanistan, qui attestent que le nombre de victimes civiles a été minoré et que l’armée US a couvert de possibles crimes de guerre. En octobre, rebelotte, Wikileaks met en ligne 391 832 documents secrets sur l’Irak, qui attestent notamment de la pratique de la torture par l’armée américaine.
Les États-Unis, mais aussi la Suède, où Julian Assange voulait s’installer, ont tout fait – en vain – pour discréditer ou mettre hors d’état de nuire le patron de Wikileaks, âgé de 39 ans, qui réfute l’argument de ses opposants selon lequel ses publications mettent en jeu la vie des militaires sur le terrain. Ce dimanche soir, quelques heures avant les nouvelles révélations et alors que le site web subissait des attaques, Wikileaks citait Truman : « Il n’y a rien de nouveau dans ce monde, sauf l’histoire vous ne connaissez pas. »
Wikileaks s'est associé à l'excellent site français Owni pour mettre en ligne les documents dont il disposait.
Owni a ainsi réalisé une application interactive qui permet de naviguer dans la masse de documents.
Quand l'Amérique espionne ses alliés
Depuis la polémique sur Echelon, ce vaste réseau d’espionnage américain des télécommunications du monde entier, on savait que les États-Unis étaient les grandes oreilles du monde entier. Cet état de fait s’est confirmé ce dimanche soir avec la publication par le site internet Wikileaks et ses journaux partenaires – dont Le Monde et Owni.fr en France – de 251 287 documents diplomatiques datant de 2004 à 2010 et estampillés « Secret », « Confidentiel», ou « non classifiés. » L’analyse approfondie de ces derniers, qui prendra du temps, jette une lumière crue sur les méthodes de la diplomatie américaine, notamment à l’égard de ses alliés. Les télégrammes diplomatiques éclairent le rôle des agents diplomatiques et consulaires américains, encouragés à collecter des informations confidentielles et personnelles sur un certain nombre de ressortissants, faisant fi de l’immunité diplomatique et bien sûr de la vie privée. À l’ONU, un lieu pourtant symbolique, les diplomates américains ont allègrement espionné leurs homologues pour récupérer « numéros de téléphone fixes, cellulaires ; annuaires téléphoniques et listes d’e-mails ; mots de passe internet et intranet ; numéros de cartes de crédit ; numéros de cartes de fidélité de compagnies aériennes ; horaires de travail… » Cela concerne les équipes du secrétaire général Ban Ki-Moon comme les diplomates du Conseil de sécurité – et donc des Français – dont les Américains recherchent même les données biométriques (empreintes digitales, ADN et scanners de l’iris).
Dans la masse de documents révélés ce dimanche, on apprend aussi qu’Israël a poussé les USA à la fermeté en 2009 estimant vaine la politique de la main tendue à l’Iran. Un Iran qui inspire la peur à nombre de pays arabes de la région.
Fondé par l’Australien Julian Assange en 2006, ce site internet d’un nouveau genre, volontiers chantre de la liberté d’expression et de la transparence des données publiques, mais au fonctionnement opaque – puisque les révélations se font de manière anonymes, non identifiables et sécurisées – s’était donné pour mission de révéler au grand public des informations sensibles jusqu’alors secrètes.
Informations venant de pays occidentaux comme des pires dictatures de par le monde ; voire d’entreprises dont les activités sont tout sauf éthiques. D’abord confidentiel, Wikileaks, qui ambitionne de devenir « l’organe de renseignements le plus puissant au monde », est devenu l’un des sites les plus visités d’Europe. A son crédit, la publication de nombreux scoops comme la mise en ligne de l’intégralité du procès du pédophile Marc Dutroux en avril 2009 ou le dévoilement, le 5 avril dernier, d’une vidéo de l’armée américaine montrant deux photographes de Reuters tués par un hélicoptère Apache lors d’un raid à Bagdad en 2007.
Mais le principal fait d’armes est survenu en juillet dernier. En partenariat avec de prestigieux quotidiens, Wikileaks rend public des War Logs, c’est-à-dire 91 000 documents militaires américains secrets sur la guerre en Afghanistan, qui attestent que le nombre de victimes civiles a été minoré et que l’armée US a couvert de possibles crimes de guerre. En octobre, rebelotte, Wikileaks met en ligne 391 832 documents secrets sur l’Irak, qui attestent notamment de la pratique de la torture par l’armée américaine.
Les États-Unis, mais aussi la Suède, où Julian Assange voulait s’installer, ont tout fait – en vain – pour discréditer ou mettre hors d’état de nuire le patron de Wikileaks, âgé de 39 ans, qui réfute l’argument de ses opposants selon lequel ses publications mettent en jeu la vie des militaires sur le terrain. Ce dimanche soir, quelques heures avant les nouvelles révélations et alors que le site web subissait des attaques, Wikileaks citait Truman : « Il n’y a rien de nouveau dans ce monde, sauf l’histoire vous ne connaissez pas. »
Wikileaks s'est associé à l'excellent site français Owni pour mettre en ligne les documents dont il disposait.
Owni a ainsi réalisé une application interactive qui permet de naviguer dans la masse de documents.
Quand l'Amérique espionne ses alliés
Depuis la polémique sur Echelon, ce vaste réseau d’espionnage américain des télécommunications du monde entier, on savait que les États-Unis étaient les grandes oreilles du monde entier. Cet état de fait s’est confirmé ce dimanche soir avec la publication par le site internet Wikileaks et ses journaux partenaires – dont Le Monde et Owni.fr en France – de 251 287 documents diplomatiques datant de 2004 à 2010 et estampillés « Secret », « Confidentiel», ou « non classifiés. » L’analyse approfondie de ces derniers, qui prendra du temps, jette une lumière crue sur les méthodes de la diplomatie américaine, notamment à l’égard de ses alliés. Les télégrammes diplomatiques éclairent le rôle des agents diplomatiques et consulaires américains, encouragés à collecter des informations confidentielles et personnelles sur un certain nombre de ressortissants, faisant fi de l’immunité diplomatique et bien sûr de la vie privée. À l’ONU, un lieu pourtant symbolique, les diplomates américains ont allègrement espionné leurs homologues pour récupérer « numéros de téléphone fixes, cellulaires ; annuaires téléphoniques et listes d’e-mails ; mots de passe internet et intranet ; numéros de cartes de crédit ; numéros de cartes de fidélité de compagnies aériennes ; horaires de travail… » Cela concerne les équipes du secrétaire général Ban Ki-Moon comme les diplomates du Conseil de sécurité – et donc des Français – dont les Américains recherchent même les données biométriques (empreintes digitales, ADN et scanners de l’iris).
Dans la masse de documents révélés ce dimanche, on apprend aussi qu’Israël a poussé les USA à la fermeté en 2009 estimant vaine la politique de la main tendue à l’Iran. Un Iran qui inspire la peur à nombre de pays arabes de la région.