En matière de cloud et d'intelligence artificielle (IA), la régulation n’est pas un frein : tel est le message que Laure de La Raudière, présidente de l’Arcep, le gendarme français des Télécoms, est allée porter fin juin à Bruxelles devant les parlementaires européens. Alors que la Commission mène une consultation publique sur l’avenir des politiques en matière de cloud et d’IA, le régulateur français des télécoms défend l'idée de doter l’Europe d’un cadre économique pro-investissement, stable et ambitieux, au service de sa souveraineté technologique. Forte de son expérience dans le secteur des télécoms — où la régulation a permis à la France de devenir le premier pays européen en matière d’abonnements très haut débit —, l’Arcep plaide pour une approche transposable aux infrastructures numériques du futur. Car l’enjeu dépasse de loin le simple déploiement de serveurs ou d’algorithmes car il s’agit d’assurer l’autonomie stratégique de l’Union européenne dans un contexte de dépen...
Lors du tsunami asiatique de 2004, déjà, les nouvelles technologies avaient joué un rôle important. Ainsi, le journal norvégien VG s'était mis en contact avec ses lecteurs en vacances sur place en développant un mini-site web adapté à leur téléphone mobile. Dans l'autre sens, les Norvégiens victimes du tsunami ont envoyé au journal des informations et des photographies spectaculaires.
Sept ans plus tard, l'internet s'est développé plus encore, s'est orienté vers les réseaux sociaux de manière massive, et plus encore dans un pays très technologique comme le Japon.
Tous les interlocuteurs qui habitent Tokyo et que nous avons contactés vendredi nous le confirment. "Twitter est très populaire ici au Japon. De plus, même si c'était difficile, j'ai pu communiquer avec ma femme par e-mail alors que c'était impossible par téléphone", nous expliquait Eric Delattre, directeur des services iinformatiques du groupe LVMH à Tokyo. Ce bloggeur a été l'un des premiers à twitter la survenue du séisme sur son compte @eriiiic. La communauté francophone sur Twitter a été d'ailleurs particulièrement active pour couvrir en live les événements. Eric Delattre a également pu donner des interviews par e-mail, Twitter ou Skype, outre à La Dépêche du Midi, à de nombreux médias français et étrangers.
Leila, qui a vécu à Tokyo de nombreuses années et qui vit actuellement à Singapour, a pu contacter tous ses amis par Skype. Lionel, ostéopathe, a également utilisé internet pour communiquer et s'informer. "J'ai utilisé Skype et Facebook avec mes amis à Tokyo et en Europe. J'ai aussi regardé la télé en live sur internet. Oui, internet a été essentiel pour s'informer et communiquer", explique le jeune homme.
Google en première ligne
Face à cet accroisement des utilisations dans ce moment de crise, les grandes compagnies ont réagi. De la même façon qu'il avait créé un service de textos pour les Egyptiens privés d'internet par le pouvoir lors de leur révolution, ou un service d'aide pour les sinistrés des inondations de Nouvele-Zélande, Google a créé une application dès vendredi : Person Finder. Celle-ci permet de rechercher quelqu'un ou fournir des informations sur une personne disparue.
Google a également créé une page de "cellule de crise" avec bulletins d'alertes officiels, informations des opérateurs télécoms, état de la circulation des trains et fonctionnement des réseaux électriques. Si de nombreux sites web ont créé des pages spéciales comme Gizmodo, la réactivité de l'ambassade de France au Japon est à souligner. A destination des 9000 Français présents au Japon, elle a créé une page spéciale.