Portraits de John Hopfield et Geoffrey Hinton, lauréats du prix Nobel de physique 2024 pour leurs découvertes et inventions qui ont permis de développer l'apprentissage machine avec des réseaux de neurones artificiels. Niklas Elmehed © Nobel Prize Outreach Par Thierry Viéville , Inria Le prix Nobel de physique 2024 récompense des travaux précurseurs de John Hopfield et Geoffrey Hinton sur les réseaux de neurones artificiels, à la base de l’apprentissage machine. Ces travaux ont participé au développement de l’intelligence artificielle, qui chamboule aujourd’hui de nombreux secteurs d’activité. C’est à une question simple que John Hopfield et Geoffrey Hinton ont apporté une réponse qui leur vaut aujourd’hui le prix Nobel de physique : « Quelle est la description la plus simple que nous pourrions faire de nos neurones, ces composants du cerveau, siège de notre intelligence ? » Un neurone, qu’il soit artificiel ou biologique, est u
En matière de numérique, il est toujours hasardeux de prédire l'avenir. Thomas Watson, le PDG d'IBM, n'avait-il pas assuré en 1943: « Je pense qu'il existe un marché mondial pour environ 5 ordinateurs » ? Pour autant, de grandes tendances se dessinent pour le web de demain.
1. L'internet des objets (IdO).
Qu'un ordinateur, une tablette ou un smartphone soit connecté au web, rien de plus normal. Mais d'autres objets qui ne sont pas des terminaux de consultation sont également connectés au web, de façon indépendante et autonome. Votre frigo à écran tactile scanne vos courses et passe commande sur internet de ce qu'il vous manque. Votre machine à laver en panne vous alerte ainsi que le réparateur ; une balance connectée suit au fil des jours votre poids ; un bracelet analyse votre biorythme et vous suggère des exercices physiques. Les possibilités sont infinies dans de nombreux domaines (transport, commerce, santé, énergie, services à la personne, etc.) pour les particuliers, les entreprises, les collectivités. En 2020, on estime qu'il y aura entre 24 et 50 milliards d'objets connectés dans le monde… Seul écueil pour l'instant, l'absence de standard.
2. L'explosion des données.
Une autre tendance, qui découle en partie de l'internet des objets, est la multiplication des données que nous produisons. L'on parle alors de « big data » (grosses données) tellement les volumes générés sont importants et constituent un défi pour le secteur informatique. Certaines collectivités qui émettent de telles données décident de les rendre publiques : on parle alors d'« open data » (donnés ouvertes). N'importe qui peut s'en saisir pour les utiliser. Par exemple à Toulouse, les données du réseau de bus sont ouvertes et ont permis à certains d'imaginer des applications à installer sur son smartphone pour suivre toutes les caractéristiques de sa ligne de bus préférée.
Enfin, la multiplication des données se retrouve aussi chez les particuliers (photos, vidéos, musique, etc.) qui s'installent sur des disques durs à la capacité de plus en plus importante ou sur des serveurs distants (c'est le « cloud computing », l'informatique dans les nuages).
3. Internet sur soi.
Enfin, une autre tendance très marquée dans les années à venir sera les objets connectés à internet que l'on porte sur soi («wearable computing»). Un capteur dans ses chaussures pour mesurer sa performance au footing, ou encore les lunettes de Google qui projettent sur un prisme, devant le regard, une multitude d'informations.