Jamais VivaTech n’avait autant misé sur l’intelligence artificielle : plus de 40 % des exposants présentaient cette année des solutions fondées sur des technologies d’IA, qu’elles soient génératives, prédictives, embarquées ou souveraines. L’AI Avenue, animée notamment par Salesforce, a vu défiler une foule dense autour des démonstrations de startups comme Buddyo, Vrai AI ou Next. Plusieurs annonces ont également rythmé ces quatre jours, à commencer par la création de “Mistral Compute” – une nouvelle infrastructure européenne de calcul IA lancée en partenariat entre NVIDIA et Mistral AI. Pour la première fois, le GTC Paris – grand-messe technologique de NVIDIA – s’est tenu dans le cadre de VivaTech, symbolisant la convergence des écosystèmes. Un carrefour mondial d’entrepreneuriat Avec plus de 14 000 jeunes pousses venues de 120 pays et 50 pavillons nationaux, VivaTech s’est imposé comme le cœur battant du capital-risque européen. Les investisseurs les plus influents (Accel, Sequo...
Déjà 20 ans et pourtant nous avons l'impression que le web a toujours fait partie de notre vie, tellement cette innovation nous accompagne tout au long de nos activités : consulter une encyclopédie ou lire La Dépêche en numérique, télécharger un album ou voir un film en vidéo à la demande, jouer en réseaux ou partager ses photos sur Facebook ou sur son blog, déclarer ses impôts, faire ses courses, réserver ses vacances, etc. Autant d'activités auxquelles les inventeurs du web, le Britannique Tim Berners-Lee et le Belge Robert Cailliau, n'avaient sans doute pas à l'esprit lorsqu'ils ont entamé leurs travaux.
Au début, un outil pour les chercheurs
La toile (le « web »), principale application d'internet, a été inventée à Genève, en mars 1989, au Centre européen de recherche nucléaire (CERN). L'idée était d'offrir aux chercheurs, notamment aux physiciens des hautes énergies, une nouvelle façon d'échanger de l'information. Internet était alors, en effet, très peu ergonomique. Berners-Lee va imaginer de lier entre elles les adresses web et le langage hypertexte. En 1990, lui et ses équipes font fonctionner le premier serveur et le premier navigateur web. L'année suivante, d'autres laboratoires de physique des particules vont profiter de cette invention.
Le web pour le grand public verra, lui, réellement le jour il y a 20 ans, fin avril 1993, année où les pages web, qui ne contenaient que du texte, s'ouvrent aux images…
En 1995, Cailliau et Berners-Lee convainquent le CERN de mettre le web et ses protocoles dans le domaine public. Par pragmatisme d'une part, pour accélérer son développement ; mais aussi par adhésion aux principes de partage et de standards ouverts (le fameux open source) portés par le monde universitaire.
Le risque d'un web à deux vitesses
Le web connaît alors un développement fulgurant, faisant émerger des empires comme Google, Youtube, Amazon, etc. En constante évolution, il devient « 2.0 » dans les années 2000. Ce « nouveau » web propose alors des sites conçus pour que l'internaute, de spectateur, devienne aussi producteur. Les communautés émergent, le partage d'informations, de contenus, n'a jamais été aussi fort et simple à réaliser. Les réseaux sociaux comme Facebook inventent de nouveaux liens amicaux, familiaux, professionnels, commerciaux et surtout intergénérationnels. Bien sûr, tout n'est pas rose et sur la Toile se développent aussi virus, cybercriminalité voire cyberterrorisme.
Vingt ans après sa naissance, le web est aujourd'hui à un tournant, tiraillé entre des intérêts particuliers, économiques ou gouvernementaux, et l'ambition généreuse des débuts. En 2010 déjà, Tim Berners-Lee tirait la sonnette d'alarme : entre la bataille des droits d'auteurs, l'émergence de plateformes verrouillées, le non-respect des standards, et la remise en cause par les grands opérateurs télécoms de la neutralité du Net (le réseau transmet les informations sans discrimination), le web risque la balkanisation. Pour éviter ce web à deux vitesses, Berners-Lee compte sur nous tous ; car le web n'est finalement que le reflet de ce que nous en faisons, individuellement et collectivement.
A noter que le CERN a mis en place un site web spécial pour fêter cet anniversaire : http://first-website.web.cern.ch/