Par Laurence Corroy , Université de Lorraine Si les adolescentes et adolescents se retrouvent confrontés de plus en plus précocement à de la pornographie en ligne, il leur est très difficile d’aborder le sujet avec des adultes. Retour sur une enquête de terrain alors que les éditeurs de sites sont sommés d’instaurer un contrôle d’âge pour l’accès à ces contenus sensibles. Dès que l’on parle des adolescents et de leurs relations au numérique, les débats se polarisent, sans qu’il y ait nécessairement le réflexe de recueillir leur témoignage. En recherche, il est pourtant extrêmement important de leur donner la parole, ce qui permet de mieux mesurer leur capacité d’analyse et de distance vis-à-vis des messages médiatiques. Dans le cadre de l’étude Sexteens , menée en Grand Est, nous avons rencontré plus d’une soixantaine d’adolescents pour évoquer avec eux les représentations de la sexualité et de l’amour dans les séries pour ados qu’ils regardent. Ces séries on...
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Surveillance pipeline par un drone de Delair Tech |
Entre l’usage intensif et controversé qu’en font les États-Unis ; les ratés de la mise en œuvre d’une filière française ; et le scandale outre-Rhin où l’Allemagne a acheté cinq exemplaires qui ne peuvent pas prendre les airs en raison des restrictions européennes, les drones sont au cœur de l’actualité. Mais des drones militaires dont l’usage est aux antipodes des drones civils auxquels la 17e Mêlée numérique, qui se tenait hier à Toulouse, consacrait une conférence « Des robots, des drones et des hommes. »
François Baffou, directeur de la technopole bordelaise Technowest, le reconnaît d’ailleurs bien volontiers. « Le drone a une image négative car on ne parle que des drones militaires. On voit le drone comme un engin de terreur. L’image pacifiste est absente », se désolait hier le spécialiste, convaincu que les drones civils peuvent trouver un accueil favorable dans le grand public.
Multiples applications
Car ces petits avions sans pilote à bord et d’un poids inférieur à 250 kg, peuvent intervenir dans une multitude de domaines, et particulièrement l’environnement et la sécurité.
Par exemple en Aquitaine, le Service départemental d’incendie et de secours des Landes utilise des drones pour détecter des incendies de forêt. ERDF utilise également des drones pour contrôler ses lignes à haute tension. Idem pour la SNCF qui peut superviser ses voies. Lors d’événements festifs rassemblant d’immenses foules, police et gendarmerie peuvent faire appel à des drones. Cinéma et télévision utilisent aussi des drones pour obtenir de spectaculaires images, qu’on a pu voir dans Des racines et des ailes, ou le Village préféré des Français.
« Une heure d’hélicoptère revient à 1 000 €. Les drones sont donc une alternative intéressante pour de nombreuses missions et notamment celles que l’on ne faisait plus car trop onéreuses », précise François Baffou, qui observe un décollage du marché civil, notamment grâce à une nouvelle réglementation.
« Avant avril 2012, on était coincé entre les drones militaires et les jouets d’aéromodélisme, alors que le drone est un vrai robot. Maintenant, il a une réelle existence juridique pour les vols à vue comme pour les vols hors vue » se réjouit Benjamin Benharrosh, directeur général de la start-up Delair-Tech, qui s’est vue décerner mercredi le prix spécial Christine Empociello des Trophées de l’économie numérique.