Par Sibylle Turo , Université de Montpellier et Anne-Sophie Cases , Université de Montpellier Aujourd’hui, les écrans et les notifications dominent notre quotidien. Nous sommes tous familiers de ces distractions numériques qui nous tirent hors de nos pensées ou de notre activité. Entre le mail important d’un supérieur et l’appel de l’école qui oblige à partir du travail, remettant à plus tard la tâche en cours, les interruptions font partie intégrante de nos vies – et semblent destinées à s’imposer encore davantage avec la multiplication des objets connectés dans les futures « maisons intelligentes ». Cependant, elles ne sont pas sans conséquences sur notre capacité à mener à bien des tâches, sur notre confiance en nous, ou sur notre santé. Par exemple, les interruptions engendreraient une augmentation de 27 % du temps d’exécution de l’activité en cours. En tant que chercheuse en psychologie cognitive, j’étudie les coûts cognitifs de ces interruptions numériques : au
Le Club Audiovisuel et Multimédia du Grand Toulouse organise ce jeudi 20 mars à 18 heures à l'Auditorium du centre culturel Bellegarde, un débat sur les objets connectés
L’Internet des Objets et les communications machines-à-machines (M2M) sont-ils de nouveaux « buzz words », de la science-fiction, un avenir très lointain ou notre avenir proche dans les villes et les entreprises ? Démocratisation des tablettes et smartphones, fiabilité des technologies sans fil, amélioration des logiciels de traitement des données et émergence des objets connectés en réseau sans fil : toutes les conditions sont enfin réunies pour faire de la maison et des bâtiments intelligents un véritable marché de masse. Le nouveau paysage technologique permet en effet de proposer des solutions domotiques moins chères, plus évolutives et plus intuitives et surtout adaptées aux besoins des consommateurs (afin de leur assurer des services de confort au sein du logement, d’économie d’énergie, de sécurisation des biens, d’autonomie des personnes dépendantes, etc.).
La dernière publication du chercheur biélorusse Evgueny Morozov, récemment parue dans le Wall Street Journal, s'intitule "les objets intelligents nous rendent-ils bêtes ?" Une vraie question ?
Si les objets connectés et les idées qui vont avec sont nombreux, il est indispensable de se demander pour quels usages et quels objectifs nous souhaitons les utiliser.
C’est pourquoi, le Club Audiovisuel et Multimédia du Grand Toulouse propose une table ronde suivie d’un débat avec le public sur le thème ‘Aujourd’hui et demain, les objets connectés’.
Nous ferons un tour d’horizon sur le développement de ces technologies, sur le « progrès » que ces objets connectés est susceptible de nous apporter et sur leur impact dans notre quotidien.
Les invités :
- Michel Diaz, Directeur de Recherches au LAAS/CNRS
- Laurent Marchadier, Président de la société BEENETIC
- Maître Stanley Claisse, avocat à la Cour
- Marc Menou, Maitre de Conférences Sciences Economiques Université de Toulouse 1 Capitole
Le débat sera animé André Bourricaud, président du Club Audiovisuel et Multimédia du Grand Toulouse et par Eric Castex, Chef de service Atelier de Développement Informatique Multimédia Université Toulouse Le Mirail.