Les cybercriminels agissent en bandes très organisées, et surtout très modulables. Dan Asaki, Unsplash , CC BY Par Jean-Yves Marion , Université de Lorraine Europol vient d’ annoncer le démantèlement d’un groupe de rançongiciels en Ukraine . Dans leur forme la plus basique, ces cyberattaques bloquent les systèmes informatiques et exfiltrent les données de la victime, promettant de les restituer contre rançon. Ainsi, en août 2022, une cyberattaque attribuée au rançongiciel LockBit a paralysé le centre hospitalier sud-francilien en exfiltrant 11 Gigaoctets de données de patients et d’employés. L’hôpital a dû fonctionner en « mode dégradé » pendant plusieurs mois, avec les dossiers médicaux inaccessibles et des appareils de soin inutilisables. En juillet 2023, c’est le port de Nagoya, l’un des plus importants du Japon, qui a été obligé de s’arrêter pendant deux jours à cause d’un rançongiciel. De l’exfiltration des données à leur revente sur des marc
Une délégation du secrétariat d’État à l’Économie numérique était hier à Toulouse pour auditionner les porteurs du projet « French Tech Toulouse ». La plateforme « French Tech » a été lancée fin 2013 par l’ancienne secrétaire d’État au numérique Fleur Pellerin. Elle vise à favoriser la croissance des start-up, faire émerger et détecter les projets, accompagner les porteurs dans la construction de leur projet et labelliser les projets « Métropoles French Tech ». Paris, Lyon, Marseille, Bordeaux, Montpellier, Grenoble, Nancy, Saint-Étienne sont ainsi candidates à ce label aux côtés de Toulouse.
Midi-Pyrénées en pointe
L’obtention de celui-ci par les acteurs de la Ville Rose est, d’évidence, en bonne voie, à en juger par le dynamisme numérique. Il est vrai que la région est la seconde de France du secteur. Elle se situe même à la première place pour l’édition de logiciels applicatifs, la programmation informatique, la fabrication d’équipements électriques et électroniques. Au total le secteur du numérique représente plus de 34 000 emplois, 5 300 entreprises, 2 600 chercheurs, avec de vraies pépites, grandes ou petites, institutionnelles ou privées, comme le LAAS-CNRS, l’IRIT, Sigfox, Thales Alenia Space, Pole Star, etc.
Pour obtenir le label « French Tech », les différentes structures qui soutiennent l’innovation tout au long de l’année, ont uni leurs forces. La Cantine Toulouse, le cluster Digital Place, la TIC Valley, l’incubateur Midi-Pyrénées, etc. ont préparé un projet cohérent qui a visiblement séduit la délégation ministérielle venue ce jeudi.
« La délégation a rencontré des entreprises, les clusters, les associations pour se faire une idée au-delà du dossier. Ils ont fait un retour critique sur nos points forts, ce qui reste à améliorer. L’objectif était de faire une présentation de l’écosystème et sa capacité à se développer et générer des champions. La délégation a reconnu la qualité de notre écosystème et notre dynamisme », explique Jean-Pierre Bayol, directeur de Digital Place.
Prochaine étape ? D’ici 15 jours, compléter le dossier, affiner certains aspects, mieux définir les lignes stratégiques et l’organisation à mettre en place.
Toulouse espère donc être parmi les premières métropoles labellisées, fin octobre.